éolane est le leader en France des services industriels en électronique professionnelle. Depuis plus de 30 ans, le groupe poursuit sa croissance en s’imposant de fortes exigences de qualité et service en vue d’assurer à tous ses clients un niveau très élevé de satisfaction. Rencontre avec Paul Raguin, (Institut de Topométrie CNAM 64, Ingénieur Economiste CNAM 68), son Président.
Quelle est la valeur ajoutée d’éolane ?
Nous achetons des composants dans le monde entier et nous les assemblons dans des systèmes électroniques. Nous avons 500 clients actifs et nous oeuvrons dans huit secteurs d’applications industrielles :
• Défense – sécurité civile – naval
• Aéronautique – spatial
• Ferroviaire – transports publics
• Énergie – ressources naturelles
• Médical – santé – bien-être
• Industrie – équipements industriels
• Infrastructures de télécommunications – multimédia
• Engins roulants – automobile Éolane, c’est une trentaine de sociétés en France, Maroc, Chine, Inde, Allemagne et Estonie.
Quels sont les challenges qui vous motivent au quotidien ?
Notre premier challenge à relever, c’est la capacité à repérer les talents en interne et à préparer ou recruter ceux de demain. Le deuxième défi, c’est le développement des technologies émergentes. Le troisième, c’est la diversification client et la capacité à conquérir des marchés et des territoires nouveaux. Notre business modèle est très décentralisé car nous veillons à être aussi proches que possible des clients et à donner la plus grande initiative possible à nos filiales qui sont à la fois totalement intégrées financièrement et très solidaires entre elles. Les directeurs sont en communication permanente et l’information est partagée entre tous. Cela permet d’avoir un équilibrage optimal de l’ensemble du fonctionnement de chacune des filiales.
« Nous cherchons des tempéraments et des compétences. Nous leur donnons ensuite toutes les chances de se former et de s’épanouir dans l’entreprise »
Quelles opportunités peuvent trouver des jeunes diplômés dans l’entreprise ?
Nous augmentons nos effectifs de 150 à 200 personnes par an. Nous cherchons des tempéraments, des compétences et du savoir-faire. Beaucoup de jeunes qui nous rejoignent viennent d’écoles d’ingénieurs, mais nous avons aussi besoin de commerciaux, de chefs de projets, de contrôleurs de gestion, et de spécialistes RH. Nous sommes très attachés à la promotion interne car nous estimons que nos collaborateurs arrivent avec un bagage qu’ils enrichissent avec le temps. En contrepartie, nous nous faisons une obligation de leur proposer toutes les chances d’avancer dans la vie. Nos règles d’or sont : (1) la formation ouverte, (2) la solidarité entre les filiales, (3) le travail d’équipe, (4) la priorité au client,(5) la stabilité du management et (6) un comportement exemplaire. Nous organisons un à deux entretiens annuels avec chaque personne pour les écouter et orienter leur carrière afin d’optimiser les plans de formation mettre en place. L’optimisation des richesses humaines impose du sur-mesure, pour chacun.
Quels sont les axes de développement stratégiques portés par le groupe ?
En matière de R&D, nous mettons en place des « briques technologiques ». Cela consiste à faire des choix qui nous apparaissent comme porteurs d’avenir et de différenciation. Nous développons chaque année une dizaine de nouvelles « briques » en visant un niveau très élevé de référentiels technologiques afin de parvenir à des solutions quasiment clé en main pour le client. Nous pouvons ainsi répondre très rapidement à la contrainte de réduction du « Time to market », qui est un élément clé dans le contexte de concurrence mondiale actuelle. Enfin, nous travaillons sur l’innovation de rupture. Grâce à nos travaux de recherche en interne, nous arrivons à faire émerger des solutions nouvelles qui n’existaient pas sur le marché. En ce domaine, nos équipes travaillent sur : les textiles intelligents, le photovoltaïque à concentration et les nanotechnologies.
Où en est le projet de création d’un Campus électronique ?
Nous avons lancé, avec des collègues venant d’horizons complémentaires (entreprises de la filière électronique, entreprises utilisatrices de solutions électroniques, clusters environnants, écoles et labos de recherche, banques et institutionnels) la construction du Campus « WE’n » (West electronic et applications Network) qui entreprises des trois grandes régions de l’Ouest : les pays de la Loire, la Bretagne et le Centre. Il s’agit de nous mettre en situation d’échange de connaissances, de bonnes pratiques et d’apprentissage mutuel afin d’obtenir une optimisation de notre compétitivité individuelle et collective. Notre ambition : rendre le territoire parfaitement identifiable sur le plan européen en vue de conquérir des marchés. Nous allons chercher des solutions nouvelles de rupture en termes d’innovation sur les process industriels et l’électronique hybride (mécatronique, plastronique, biotronique, etc). C’est un vrai sujet d’avenir et cela va susciter des moyens industriels nouveaux. Nous sommes dans un domaine très proche des solutions de la Recherche fondamentale. Le CEA Tech sera un des partenaires essentiels dans nos travaux. éolane est une entreprise très engagée dans le développement de son écosystème, partant de l’idée qu’on réussit mieux aujourd’hui à plusieurs.
Quelles sont vos actions en faveur du respect de l’environnement ?
éolane fait partie de l’association des Dirigeants Responsables de l’Ouest (DRO) qui rassemble 80 chefs d’entreprise des Pays de la Loire et de Bretagne convaincus que la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) améliore la performance économique de leur entreprise. Nous cherchons à déployer des solutions d’éco-conception et de recyclage dans une économie circulaire qui évite la dégradation brutale.
En quoi consistent les bonnes pratiques de management au sein du groupe ?
éolane utilise le modèle de l’European Foundation For Quality Management (EFQM) qui propose aux entreprises un balayage complet de toutes les pratiques de management. Cela nous permet de faire, pour chaque filiale, une auto-évaluation et de bâtir des plans d’actions annuels. De même, notre Charte éthique donne des référentiels intemporels qui s’appliquent quelles que soient les circonstances. Nos six valeurs fondamentales : (1) le client d’abord, (2) le respect et la valorisation des personnes, (3) la tenue des engagements, (4) l’excellence dans les détails, (5) la chasse au gaspillage (le « juste nécessaire ») et (6) la culture du résultat. L’axe majeur de notre projet d’entreprise se résume en un mot : « GRANDIR » ! Faire grandir (et non « grossir » !) l’entreprise en faisant grandir tout le monde, avec les meilleures pratiques en réussissant l’épanouissement des personnes.
En quoi la formation du CNAM a-t-elle été précieuse pour votre carrière ?
J’ai suivi des études au sein de l’Institut de Topométrie qui forme des géomètres experts topographes. Qui m’a donné, j’espère, l’esprit de géométrie ! Ensuite, j’ai basculé vers un diplôme d’ingénieur économiste. Ce qui est différenciant dans les enseignements du CNAM, c’est l’approche pragmatique, extrêmement pratique, des études. On est plongé dans le concret. On apprend la modestie des faits. Cela favorise des raisonnements solides, étayés par le vécu. Nous avons affaire à des enseignants qui sont confrontés à la vraie vie, bien ancrés dans le réel. C’est extrêmement précieux pour assumer par la suite des responsabilités. Cela contribue à donner une plus grande lucidité dans les analyses et, plus spécifiquement, sur les fondamentaux de l’entreprise.
Quel regard portez-vous sur le développement du CNAM ?
Le CNAM prend une dimension plus universelle. Cela lui donne accès à des experts de très haut niveaux, offrant ainsi aux étudiants la capacité de partager des raisonnements ou des connaissances très pointues. C’est une très grande chance pour la génération qui monte, celle qui prendra notre relai.
Chiffres clé
400 M€ de CA – 3 500 collaborateurs dans le monde – 2 300 en France – 220 personnes en R&D
F.B.
Contact : corentine.regnard@eolane.com (DRH)