Après les étudiants, voyons quelles actions solidaires les grandes écoles françaises mettent en place durant la crise sanitaire. Une chose est sûre : elles ne sont pas restées les bras croisés ! Quelques exemples d’initiatives.
Soutenir financièrement
En cette période de crise sanitaire, mais aussi économique et sociale, de nombreux étudiants se sont retrouvés en situation de précarité. Alors que le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé le 4 mai 2020 une aide de 200 euros versée aux 800 000 étudiants et jeunes précaires, les grandes écoles apportent également leur soutien financier. Ainsi, KEDGE Business School, EM Strasbourg ou encore Burgundy School of Business à titre d’exemples, ont lancé des levées de fonds auprès des entreprises et débloqué des fonds de solidarité de près de 100 000 €. Objectif : venir en aide aux étudiants qui ont, par exemple, perdu leur job, leur alternance ou encore leur logement du fait de la pandémie. Pour Herbert Castéran, Directeur Général d’EM Strasbourg, « il est primordial et urgent d’accompagner nos étudiants à poursuivre leur scolarité malgré les difficultés financières qui sont venues les affecter. » Ensemble, c’est tout.
Booster l’activité des entreprises
Autres acteurs impactés par la crise : les entreprises. Partenaires essentiels des grandes écoles, celles-ci les accompagnent en cette période difficile. Comment ? En mobilisant leur communauté étudiante, enseignante et alumni. Comme l’ISG avec son projet « Planète solidaire » en faveur de l’économie locale : aider une épicerie fine à passer au tout numérique, opérer la transformation digitale d’un domaine viticole, donner un nouvel élan à une marque de vêtement… L’école de commerce aide les organisations à maintenir leur activité et le lien social. D’autres encore lancent des hackathons exceptionnels comme l’ESGI. Les étudiants de l’école d’ingénieurs ont en effet élaboré à distance des projets destinés aux organismes pour améliorer et adapter leur service en temps de crise. Avec #SauvonsUneBoîte, Audencia a également passé un appel aux entreprises locales nantaises en difficulté. Au total : 7 entreprises ont pu être accompagnées sur le plan commercial et marketing au lieu des 3 prévues initialement. Jamais trop.
Faciliter l’expérience professionnelle
C’est le deal : en fin d’année, les étudiants doivent généralement valider une expérience professionnelle, un stage ou une alternance. Mais en raison de la situation actuelle, plusieurs contrats d’apprentissage et conventions de stage ont été annulés. Les établissements du Sup’ à la rescousse ! Un exemple : l’IIM a prévu des aménagements exceptionnels pour les étudiants sans stage. Ils auront la possibilité de l’effectuer dans une des cinq « Agences IIM » créées à cette occasion, correspondant aux cinq axes métiers de l’école : communication digitale et e-business, développement web, création et design, jeux vidéo et enfin, animation 3D. Ils travailleront ainsi sur des projets orientés entreprise. « Cela nous a semblé être la meilleure solution alternative pour garantir la montée en compétences et la validation de l’année » a déclaré Emmanuel Peter, directeur général de l’IIM. Une capacité à s’adapter à toute épreuve.
Aider les professionnels de santé
Aux côtés des étudiants, les grandes écoles ont aussi apporté du mieux qu’elles pouvaient leur aide au personnel soignant en 1ère ligne durant l’épidémie de coronavirus. Des actions solidaires qui vont du don de masques (comme Montpellier Business School qui en a offert gracieusement 24 000 à la Clinique du Parc de Montpellier), à la fabrication de matériel de protection. L’ENISE, Arts et Métiers ou encore le réseau CESI n’ont pas hésité à rouvrir les portes de leurs Fablabs pour permettre à leurs enseignants-chercheurs et étudiants de concevoir des visières 3D adaptées aux besoins sanitaires. « Je savais qu’on était capable de fabriquer certaines pièces. Nous étions prêts à agir », se félicitait le professeur Philippe Bertand, responsable de la Chaire Impression 3D à l’ENISE.