Poursuivez la belle aventure d’une entreprise familiale qui fabrique en France depuis cinq générations des meubles de qualité qui séduisent jusqu’en Chine avec Pierre Roset (ESSEC 70), DG du groupe Roset SAS.
« Mon arrière-grand-père haut-savoyard fabriquait des cannes de parapluies en hêtre. C’est comme ça que notre histoire a commencé » explique d’entrée Pierre Roset, à la tête de la holding familiale du groupe Roset. C’est le 20 novembre 1892 que Monsieur Antoine Roset acquiert six hectares sur la commune de Montagnieu (Ain), pour y installer sa fabrique. Cette ETI française de 800 collaborateurs est aujourd’hui mondialement connue pour ses lignes de sièges, de meubles et d’accessoires de décoration, commercialisées sous les marques Ligne Roset et Cinna. « Nous ne céderons jamais aux sirènes du low-cost : l’exigence de qualité est ce qui a fait notre renommée. Tout notre mobilier est fabriqué en France dans l’une de nos cinq usines, d’après des dessins originaux d’architectes et de designers dont certains, comme Monsieur Michel Ducaroy qui a dessiné en 1973 le modèle Togo, lequel séduit encore les nouvelles générations cinquante après sa première commercialisation au Salon des Arts Ménagers, dans l’espace « Le Foyer d’aujourd’hui. »
Du haut de gamme responsable
Mêlant tradition et modernité, les produits du groupe ont su séduire une clientèle haut de gamme, d’abord en Allemagne, dès 1965, année de la première participation de la société ROSET, au Salon du Meuble de Cologne, puis peu à peu en Europe et aujourd’hui dans le monde entier. « Nous réalisons 71 % de notre CA à l’étranger, dans une soixantaine de pays différents, dont 23 % en Amérique du Nord et 32 % en Asie & Inde. Nous disposons notamment d’un réseau de 40 distributeurs en Chine. » Toujours soucieux de se démarquer et de valoriser son authenticité, le groupe a énormément travaillé ces dernières années sur la RSE et l’amélioration de son bilan carbone. C’est Antoine Roset, le fils de Pierre, tenant de la cinquième génération familiale, qui a notamment en charge cet axe de développement. « Selon l’état d’un siège après plusieurs années d’usage, nous proposons à la clientèle son reconditionnement ou sa rénovation. Avec le concours de notre fournisseur, nous substituons peu à peu, pour les mousses de polyether, le composant « polyol » matière première à base fossile, par un biopolyol (huile de pin, déchet de forêt, paille). Identiquement, nous mettrons prochainement en œuvre un nouveau matériau à base de mycélium, l’appareil végétatif des champignons, qui se substituerait au cuir, tout en étant aussi durable et résistant. Quant à l’expédition de nos produits, nous cherchons à privilégier en France le ferroutage et le fret ferroviaire pour les provinces chinoises non-côtières, au départ de l’Allemagne. » Côté humain, le groupe porte une grande attention à la qualité de vie au travail et à la santé de ses employés. « Le Personnel de production travaille 4,5 jours par semaine, le vendredi après-midi est un acquis de longue date, tout comme la crèche d’entreprise depuis 2003. Nos collaborateurs apprécient d’évoluer au sein d’un groupe familial, avec des primes d’ancienneté et une reconnaissance de l’engagement de chacun. »
Des métiers d’avenir
Afin de poursuivre son développement, le groupe Roset a bénéficié du plan France Relance pour investir, entre autres, dans une école de formation de ses savoir-faire et préparer ainsi la nouvelle génération de tapissiers et couturières. « La transmission est un axe fort pour assurer l’avenir de nos deux marques. Outre les métiers manuels artisanaux, nous recrutons également des jeunes talents issus d’écoles de commerce, intéressés par l’exportation et soucieux de faire rayonner le savoir-faire français à l’étranger. Nous recherchons aussi de jeunes ingénieurs : ils pourront travailler dans les bureaux d’études ou dans nos ateliers sur la conception des produits et les nouveaux matériaux, mais également sur la modernisation des process et de notre parc de machines, afin d’optimiser les cycles de fabrication. L’IA offre également un nouveau champ pour nos métiers, que les jeunes talents pourront explorer. »
L’ESSEC pour moi
« Je me souviens de trois très belles années au cœur du quartier latin de Paris. Au début, la cravate y était obligatoire, mais après mai 68, plus du tout ! J’y ai développé un réseau et des amitiés solides. Et trois ans après mon diplôme, j’étais promu DG par mon père. De quoi donner le sens des responsabilités. »
I have a green dream
« Beaucoup d’efforts ont déjà été faits vers la décarbonation. Nous sommes situés dans la Plaine de l’Ain qui compte quatre centrales nucléaires et bientôt deux nouveaux EPR. Mais pour demain, nous recherchons une solution verte pour chauffer nos 250 000 m² d’usine : géothermie, photovoltaïque, biomasse ou électricité à un prix très abordable pour l’Industrie… toutes les options sont sur la table. »
Contact DRH : cbarbaret@roset.fr