Depuis presque 15 ans, Starting-Block mobilise les étudiants, à titre personnel ou dans le cadre de leurs associations, pour mener des actions d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité auprès des jeunes. Amélie Nicaise, directrice déléguée, nous explique le principe de l’association.
Pourquoi miser sur les étudiants ?
A Starting-Block, nous sommes convaincus que les étudiantsont un rôle à jouer dans l’éveil à la citoyenneté des plus jeunes. Ils peuvent être les vecteurs privilégiés de messages de prévention, de mobilisation et de solidarité notamment pour les adolescents. Ces mêmes messages portés par les parents, les enseignants ou lesinstitutions seront plus difficilement perçus.Ils ont une vraie responsabilité à endosser à ce niveau !D’autant plus qu’ils sont à même de le faire de manière originale, créative et ludique et qu’ils ont, de par leurs formations, des connaissances et compétences précieuses à utiliser.
Comment est née cette conviction ?
Cela commence à la fin des années 90. Quelques faits divers dans les établissements scolaires remettent « l’éducation à la citoyenneté » au coeur de l’actualité. C’est alors une expression en vogue présentée comme « la » solution pour faire face à l’incivilité et à la violence. Acquis à la cause, mais inquiets de son application, quelques étudiants croient en l’opportunité d’explorer des voies nouvelles. Ils créent Starting-Block, convaincus que les étudiants ont un rôle particulier à jouer dans la promotion auprès des jeunes de valeurs et de comportements citoyens et altruistes.
Concrètement comment faire passer ces messages auprès des adolescents ?
Starting-Block adopte une démarche d’éducation active « par les jeunes, vers les jeunes », dans laquelle l’apprentissage requiert et valorise la participation de tous. C’est par le jeu, la mise en situation et le dialogue que l’association aborde des thématiques importantes et complexes telles que les relations internationales, le handicap, l’environnement… Nous nous adressons aux collégiens, aux lycéens mais aussi aux étudiants euxmêmes, aux jeunes professionnels…
Pouvez-vous donner un exemple de projet mis en place ?
Une animation comme le Repas Insolent permet d’aborder des notions relativement complexes comme les règles du commerce mondial, le fonctionnement des institutions monétaires internationales, la dette des pays… Chaque Repas Insolent est différent car les convives eux-mêmes, par leurs questions et leurs idées, influencent le cours de l’animation… Le cadre ludique permet à chacun de se sentir à l’aise, quel que soit son niveau de connaissance, et la mise en situation concrète offre la possibilité de se rendre compte du fonctionnement d’un système plutôt abstrait et complexe.
Comment être capable de réaliser ce genre d’animation sur son campus ou auprès d’élèves ?
Une démarche d’éducation active suppose d’être préparé et formé. Pour Starting-Block, le misérabilisme, l’amateurisme et le simplisme sont contradictoires avec une démarche éducative sérieuse et sincère. C’est pourquoi l’équipe de Starting-Block accompagne les étudiants qui souhaitent s’engager. Elle met à leur disposition son réseau et toute une gamme d’outils pédagogiques originaux. L’association propose toute l’année des journées de formation et d’échanges, pour les étudiants et les associations qui souhaitent mener des projets d’éducation à la citoyenneté ou à la solidarité ou tout simplement rencontrer d’autres jeunes engagés et se questionner sur le monde qui nous entoure. Les Weeks-ends nationaux d’Echanges et de Formation, surnommés « WEF » en sont un bon exemple. Proposés deux fois par an à Paris, ils réunissent à chaque édition près de 150 étudiants, représentant une soixantaine d’associations étudiantes venues de toute la France. On s’y forme, on y rencontre des intervenants professionnels, on y échange ses expériences… Avis aux amateurs : le prochain aura lieu les 9 et 10 novembre 2013.
Retrouvez tout le programme d’animations et de formations sur le site de l’association :
www. starting-block.org