Sur le plan de l’innovation, du management ou de la créativité, la mixité hommes/femmes est un réel facteur d’enrichissement collectif et de performance pour les entreprises. Engagée en faveur de la mixité dans ses promotions, CESI École d’Ingénieurs fait de la féminisation un de ses enjeux majeurs. Pour cela, de nombreuses actions sont déployées pour promouvoir les métiers de l’ingénierie auprès des jeunes filles.
Avec seulement 28 % de filles dans leurs effectifs, la parité n’est pas encore une réalité au sein des écoles d’ingénieurs. Et si les sciences du vivant, en lien avec la santé ou l’écologie rencontrent un certain succès auprès des jeunes filles, les filières de sciences “dures”, notamment l’informatique, peinent à se féminiser. La parité homme/femme est aujourd’hui reconnue unanimement comme un puissant moteur d’innovation et de performance pour les entreprises. Le leadership au féminin apporte une réelle plus-value en termes de créativité, d’attractivité, de compétitivité et de croissance économique. Selon l’enquête internationale GenderScan, dans les métiers de l’innovation, la mixité améliore les performances des équipes de près de 22 %.
« De nombreuses études s’accordent sur le fait que la mixité hommes-femmes est un vecteur de performance économique pour les entreprises. », souligne Morgan Saveuse, directeur des études de CESI École d’Ingénieurs. « Nous constatons au sein de l’école que les groupes mixtes sont plus créatifs et souvent mieux disciplinés que les groupes 100 % masculins. Au sein d’un groupe projet, les filles ont une vision plus fine et plus globale et une meilleure compréhension du besoin client. Elles jouent aussi un rôle essentiel de recentrage, de modération et elles savent travailler en co-construction. »
Vers une offre de formation dégenrée et accessible à tous
L’école a mis en place des mesures concrètes pour attirer davantage de jeunes femmes et accélérer la mixité. » En 2019, l’offre de formation a été repensée pour séduire plus de jeunes femmes. Elle intègre désormais de nombreux projets en lien avec l’environnement, la e-santé, le développement durable, le sport ou la responsabilité sociétale des entreprises, avec à la clé, des bénéfices inattendus : « Le travail réalisé pour dégenrer nos formations nous a amené à intégrer de nouvelles thématiques qui étaient aussi attendues par les garçons, constate Morgan Saveuse. Nous avons ainsi réalisé que des sujets comme l’éthique ou l’environnement, étaient des sujets prioritaires pour la génération 17-23 ans. »
Un manque de confiance, quelques préjugés et beaucoup d’autocensure
Alors qu’elles réussissent l’épreuve du baccalauréat mieux que les garçons, les filles doutent de leurs capacités à devenir ingénieure. Il est essentiel de convaincre les jeunes filles que les métiers de l’ingénierie sont des métiers passionnants.
Selon moi, les jeunes filles ont du mal à s’imaginer ingénieure, parce qu’elles ne comprennent pas ce qu’est le métier au quotidien. Il est donc crucial d’informer, d’expliquer et de déconstruire les éventuels préjugés. A travers ses campagnes de communication, CESI École d’Ingénieurs essaie de faire réfléchir tous les membres de la famille dans le but de faire bouger les lignes et permettre à chaque étudiante de s’affranchir des préjugés pour oser aller vers le métier de son choix.
Démystifier le métier d’ingénieure à travers des actions communes
Tout au long de l’année, les équipes de CESI École d’Ingénieurs organisent des actions concrètes pour éclairer sur les métiers de l’ingénierie et encourager les adolescentes à se lancer dans les cursus scientifiques : « CESI École d’Ingénieurs est partenaire de longue date de l’association “Elles bougent”, et des challenges intergénérationnels autour d’un projet sont organisés. Le temps d’une journée, des lycéennes travaillent avec des élèves et les marraines de l’association, ingénieures en poste dans l’industrie. Le meilleur projet représente sa région lors d’une finale nationale. Et les lycéennes se prennent très facilement au jeu ! »
Les auteurs sont Véronique Guillon, référente mixité nationale et directrice du campus CESI de Montpellier et Morgan Saveuse, directeur des études de CESI École d’Ingénieurs