Près de 250 000 emplois devraient être créés d’ici 2023 dans la filière des énergies renouvelables selon l’Ademe.
La loi, c’est la loi
La loi de Transition énergétique pour la croissance verte s’appuie sur six grands objectifs :
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030
- Diminuer de 30 % notre consommation d’énergies fossiles en 2030
- Ramener la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité en 2025
- Porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation énergétique finale d’énergie en 2030 et à 40 % de la production d’électricité d’ici 2040
- Diviser par deux notre consommation finale d’énergie d’ici à 2050
- Diminuer de 50 % le volume de déchets mis en décharge à l’horizon 2050
À consommer sans modération
Représentant en 2017 plus de 16 % de la consommation finale d’énergie en France, les énergies renouvelables – biomasse, hydraulique, éolien et solaire – ont le vent en poupe : + 62 % de leur production primaire depuis 2005 et + 70 % depuis 1990. À titre de comparaison, 40 % de l’énergie produite en Allemagne est issue des énergies renouvelables.
Les principales sources d’emploi
Si le nucléaire et les industries fossiles restent les principaux employeurs en France, la filière des énergies renouvelables représente les métiers d’avenir. À commencer par :
- La filière « bois-énergie » avec 27 % des emplois
- L’hydraulique avec 22,2 %, soit plus de 12 000 personnes
- Les pompes à chaleur avec 15 %
- L’éolien avec 13,3 % : environ quatre emplois par jour sont créés dans ce secteur en France
- Le photovoltaïque avec près de 10 % des emplois : le solaire thermique devrait comptabiliser 15 à 30 000 emplois d’ici 2023.
(source : Statistiques développement durable.gouv.fr)
Les métiers d’avenir
Selon l’Ademe, 79 000 postes sont liés directement aux énergies renouvelables plaçant la France au 3e rang des employeurs européens du secteur. Vous avez de l’énergie à revendre ? Alors ces métiers sont faits pour vous : maintenance-exploitation (35 à 40 %), installation (25 à 30 %), fabrication et assemblage des équipements (15 %).
La France est-elle un bon élève ?
Lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015, 195 pays ont adopté le tout premier accord universel sur le climat juridiquement contraignant. À l’initiative de cet accord, où se situe la France en 2020 ?
En Europe
Cocorico : en 2018, la France ne représentait que 10 % des émissions de CO2 de l’Union européenne (contre 22 % par exemple pour l’Allemagne), soit 3,5 % de réduction (pour une moyenne européenne de 2,5 % de réduction en 2018 par rapport à 2017). Toutefois, cette baisse suit deux années de hausse (avec un dépassement de 6 % des engagements pris lors de la COP 21). Le meilleur élève européen : le Portugal avec une réduction de 9 % de ses émissions !
Le saviez-vous ? Le secteur le plus énergivore en France est le… bâtiment représente 45 % de la facture énergétique française, loin devant les transports (31,3 %). De même, ses émissions de gaz à effet de serre ne cessent de progresser (+ 4,9 %) depuis 1990.
(source : Ademe)
Dans le monde
L’index de transition énergétique publié en 2019 par le Forum économique mondial portait sur 115 pays et intégrait deux critères principaux : la performance du système énergétique et le degré de préparation à la transition énergétique. La France se hisse à la 8e place de cet index, avec des résultats contrastés : 4e concernent le premier critère uniquement et 17e ex-aequo pour le second.
À vos marques, prêts… innovez !
Lancé en février 2016 par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le dispositif GreenTech verte organise des appels à projets, des hackathons, des data sessions et des concours de data visualisation pour accélérer le développement de jeunes startups dans le secteur de l’environnement. 140 startups ont ainsi déjà été soutenues dans ce cadre, dont certaines ont même été primées au fameux CES de Las Vegas. Trois incubateurs (à Champs-sur-Marne au sein de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, à Orléans et à Toulouse) ont également été créés.