Avec 22 ans de carrière au sein de l’entreprise « la plus durable au monde », Vincent Petit (CentraleSupélec 2001), SVP Climate & Energy Transition Research chez Schneider Electric, est un acteur privilégié du développement durable. Il partage ses clés de succès.
Quelle est l’ambition du Schneider ElectricTM Sustainability Research Institute que vous dirigez ?
L’objectif de ce centre de recherche conçu comme un « think tank » sur la transition écologique est double :
Mieux comprendre les enjeux de cette transition à travers une réflexion plus approfondie (incluant les aspects technologiques, mais aussi socioéconomiques, géopolitiques, etc.)
Engager le dialogue avec les différentes parties prenantes de l’écosystème (associations, universités, ONG, structures gouvernementales, etc.) pour un échange plus constructif. Nous nous focalisons avant tout sur la transformation des usages, un sujet souvent absent des débats publics. Nous élaborons des scénarios et des travaux spécifiques sur la décarbonation de différents secteurs.
Quelle est votre approche du développement durable ?
On peut dire que le développement durable est au cœur de la stratégie de Schneider Electric, et ce depuis 20 ans. Nous aspirons à être une entreprise exemplaire dans le domaine, et nous sommes d’ailleurs une des rares entreprises dont les engagements sont validés par l’initiative SBTi (Science Based Target Initiative). Ensuite, nous focalisons notre effort d’innovation sur les technologies qui permettront justement la transformations des usages, nécessaires à une transition rapide et réussie. Le point clé, c’est la vitesse avec laquelle nous serons capables collectivement de passer du modèle d’aujourd’hui à celui de demain.
Quelles opportunités pour de jeunes talents ?
Nous contribuons à la transition en nous appuyant sur deux technologies cœur : le numérique et l’électrification. Nous recrutons donc principalement des ingénieurs tournés vers l’innovation et les technologies de demain telles que l’IA, IoT, et les réseaux électriques qui sont en pleine évolution dans un secteur lui-même en rupture. Pour de jeunes diplômés, c’est l’opportunité de découvrir de nombreux domaines (bâtiment, industrie, centres de données, infrastructures, réseaux d’électricité, etc.). C’est aussi une opportunité de s’enrichir à l’international : nos effectifs sont répartis équitablement entre l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe.
Les jeunes CentraleSupélec ont du talent
Les stages sont souvent la meilleure porte d’entrée dans le monde professionnel. Et Schneider Electric apprécie tout particulièrement les stagiaires de CentraleSupélec. Un de nos anciens stagiaires, recruté depuis, a ainsi épaté toute l’équipe en construisant en une semaine à peine un modèle d’intégration des véhicules électriques dans les bâtiments !
Un conseil pour ces jeunes talents ?
Je leur dis toujours : « Commencez par apprendre un métier avant de découvrir autre chose ». J’ai moi-même assez classiquement débuté en France par des fonctions opérationnelles, avant d’évoluer vers le marketing et la R&D, puis en Russie pour gérer une activité, avant de revenir en France et de m’orienter ensuite vers les questions de transition énergétique, à Hong Kong puis aux États-Unis. Jeune, on me répétait que pour réussir, il fallait prendre tous les jobs dont personne ne voulait. Notre culture est de gratifier la prise de risque et de valoriser ceux qui essaient, pas de sanctionner. Ensuite, il faut rester curieux et ouvert. C’est le nerf de la guerre et Schneider Electric, par la diversité des cultures en son sein, est une formidable fenêtre sur le monde.
Sans votre passage à CentraleSupélec, vous n’auriez jamais… ?
… Acquis un tel bagage de compétences qui servent tout au long de la vie, ne serait-ce que pour bien comprendre les enjeux des clients et les transitions en cours. CentraleSupélec est une formation d’exception à l’innovation, qui vous forme aux métiers qui comptent, avec la volonté d’apporter des solutions et de donner aux étudiants les clés pour créer le monde de demain. Lors d’une intervention que j’y ai donnée en 2022 autour de la transition énergétique, j’ai été bluffé par la qualité et l’intelligence des questions qui m’ont été posées. J’ai rarement eu une audience aussi affûtée sur ce sujet. C’est véritablement l’école des hautes technologies en rupture.
Contact RH : vincent.petit@se.com
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