Faut-il innover pour réussir ?

La continuité est morte vive la disruption. Pourquoi ? Comment ? Les réponses de Dominique Vian, professeur associé en entrepreneuriat à SKEMA Business School et co-auteur de « Tous innovateurs ».

 

CREDITS SKEMA

Innover, une nécessité en 2019 ? Le constat est une obsolescence des systèmes établis mis en place au siècle dernier qui dans un monde de plus en plus complexe, deviennent inopérants. La pensée dominante est qu’il est impossible de rester stable dans un monde qui change. Le problème, c’est que les entreprises veulent changer mais ne savent pas comment faire.

Comment faire justement ? L’enjeu est de devenir acteur de son environnement, de reprendre la main pour pouvoir le transformer au lieu de le subir. Nous observons qu’il existe un type de raisonnement plus efficace que les autres pour innover.

Quel est-il ? Face à un problème complexe, les gens recherchent les causes du problème. L’innovateur qui réussit s’intéresse à l’inverse aux conséquences pour penser des solutions. La logique par objectif pour changer les choses ne fonctionne plus. Il faut partir des moyens. La logique effectuelle ou d’effectuation permet ainsi de cibler l’objectif dont on a les moyens.

Compliqué et complexité, vous faites la nuance ? Le compliqué est un problème circonscrit, la complexité crée l’incertitude. Or, l’humain est mal à l’aise dans un tel contexte. Avec le complexe, il faut revoir une réalité qui nous échappe. Certes on ne peut pas tout appréhender dans le complexe, mais une meilleure analyse d’une situation locale, très opérationnelle et pragmatique permet de mieux comprendre un phénomène et donc d‘agir, l’autre clé d’une innovation réussie.

Les 3 principes pour être tous innovateurs ?
Ici et maintenant
Agir localement pas globalement
Des solutions satisfaisantes, ne pas chercher un optimum

 

In business leaders we trust

Selon l’étude Deloitte Millennial Survey 2018, 42 % des Millennials français se déclarent plus convaincus de l’influence des business leaders sur le monde que celle des leaders politiques (15 %). Pourquoi ? Parce qu’ils croient en une entreprise qui réussit grâce à la diversité des équipes, l’inclusion et la flexibilité. C’est ainsi que si 62 % se déclarent motivés par l’argent, ils sont 33 % à estimer que les entreprises devraient s’engager de façon plus significative pour la protection de l’environnement et l’amélioration de la société. Une responsabilité permettant à leur entreprise d’améliorer la qualité de vie de ses collaborateurs en travaillant sur trois leviers :

  1. les pratiques et cultures managériales en lien avec les méthodes d’encadrement et le niveau d’autonomie et de confiance aux salariés
  2. le développement des collaborateurs via l’implication du management dans l’apprentissage des équipes
  3. la performance collective

 

Les points communs des leaders de nos fleurons nationaux : panorama avec Léon Laulusa, DGA d’ESCP Europe et spécialiste du leadership.

copyright Aurélia Blanc

Le caractère. Pas le « bon » ou le « mauvais » mais cette capacité à trancher, faire preuve d’exemplarité, donner du sens et prendre des décisions parfois difficiles.

La résilience. Un PDG sait comme personne gérer et maîtriser les crises, qui surgissent sans cesse entre les parties prenantes.

L’endurance. Physiquement ou mentalement, le PDG sait « encaisser » en cas de crise et apporter une réponse rapide à tous les problèmes qui surviennent au quotidien.

La vision. Le leader trace le chemin vers la réussite. Une vision synonyme de stratégie, un modèle de développement qui permet de se différencier de ses concurrents.

L’innovation managériale. Caractère, style, techniques … le chemin tracé par le PDG pour son entreprise doit impérativement être innovant pour être pérenne.  Pas question de s’endormir sur ses lauriers !

La communication. Etre un bon leader c’est avant tout être un bon communicant auprès de ses actionnaires et partenaires bien sûr, mais aussi, si ce n’est surtout, des équipes qu’il emmène dans sa vision.

La double compétence. Demain plus que jamais, le leader sera l’ambassadeur de l’hybridation des compétences et de la conjugaison des intelligences dans un environnement multiculturel.

 

Les stratégies disruptives gagnantes décryptées par deux professeurs de MBA