© Alain GUILLEMAUD
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Feu Vert : le pilotage de la réussite

Acteur majeur du marché de l’entretien automobile, Feu Vert a bien négocié, avec audace, le virage numérique de la consommation et l’évolution sociétale autour des usages de l’automobile. Rencontre avec l’homme qui pilote le groupe depuis cinq ans, son PDG, Bernard Perreau (IFG 86, MBA HEC 89).

 

Pouvez-vous nous présenter Feu Vert et nous expliquer dans quelle logique stratégique l’entreprise s’inscrit aujourd’hui après avoir réussi son tournant digital ?

Feu Vert fait partie d’un groupe leader de l’après-vente automobile multicanal en Europe qui détient également les marques Mondial Pare-Brise et Impex (60 % des parts de marché du rayon auto en grande distribution). Feu Vert compte 460 centres en Europe dont 344 en France ; succursales et franchises à parts égales. Nous avons pris conscience assez tôt du virage que nous allions vivre vers l’économie de fonctionnalité : la voiture est appréciée pour sa valeur d’usage plus que l’attachement à la propriété ou au plaisir de conduire. De même, pour la digitalisation et son impact sur la consommation, nous nous sommes bien préparés en mettant en place dès 2013 notre plan « Audace 2016 », Accélération digitale au service des clients et des entreprises. Les objectifs de ce plan ont été atteints dès 2015 ce qui nous a valu de remporter le Trophée de la transformation numérique en février 2016. Notre stratégie désormais est de nous appuyer sur notre avance acquise et d’accélérer notre développement à l’international.

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© Eleven AM

Quel a été votre parcours jusqu’ici et quelles sont vos principales missions à la présidence de Feu Vert ?

J’ai d’abord occupé des fonctions commerciales puis marketing qui m’ont beaucoup appris sur le business et le management, d’autant plus que j’ai expérimenté les méthodes des grandes entreprises françaises et américaines (Procter & Gamble, L’Oréal, Carrefour…) très complémentaires dans l’approche des fondamentaux. C’est au sein de la Distribution et du management de réseau que j’ai trouvé mon « plaisir » et apporté ma « valeur ajoutée » au contact des équipes, des produits, des clients. Quant à ma mission aujourd’hui, elle est simple (dans son énoncé) : créer de la valeur pour l’ensemble des parties prenantes : actionnaires, clients et collaborateurs. Tout en poussant l’innovation en interne et en orchestrant notre développement, je prends soin de valoriser les jeunes talents, de les motiver et les responsabiliser au maximum. Pour moi, c’est le meilleur moyen d’obtenir en retour leur engagement et… leur réussite !

« Il ne faut pas seulement faire ce que l’on aime, mais vraiment aimer ce que l’on fait et le faire avec enthousiasme »

 

Quelle était votre motivation en inscrivant un MBA si tôt dans votre parcours ? Et quels bénéfices avezvous retiré de ce retour sur les bancs de l’école ?

Entrer dans l’entreprise par la porte du commercial ou du marketing est excellent. Encore faut-il ensuite savoir élargir ses perspectives. Ce MBA m’offrait l’occasion idéale de me forger une vision plus large de l’entreprise, ainsi qu’une connaissance, puis une maîtrise des autres paramètres, le management entre autres. Les études de cas fonctionnent très bien mais j’ai tout particulièrement apprécié la diversité des âges, cultures et origines professionnelles. Au point que je me suis ensuite appliqué à reproduire cette complémentarité des profils et modes de pensée au sein de l’entreprise. Avec le recul, je garde de ces deux années placées sous « haute-tension positive » (car, parallèlement, le travail et la vie continuent) le souvenir d’une période particulièrement intense et enrichissante.

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© Dingo photo

[box] Conseils aux jeunes diplômés

 

Tout d’abord, je crois qu’il convient de ne pas seulement chercher à faire ce que l’on aime, mais d’aimer ce que l’on fait et le faire avec enthousiasme. Je pense, qu’en dépit de la rudesse du monde, il faut savoir faire confiance et garder une attitude audacieuse : prendre des risques, décider, s’engager, assumer ses responsabilités, car rien n’est plus important. Enfin, il me semble que faire passer l’entreprise, donc le bien commun, avant sa propre réussite constitue, en réalité, le meilleur moyen de réussir soi-même. Une réussite d’autant plus belle lorsque l’on a l’intense satisfaction d’avoir fait ce qui était vrai, bon et juste… [/box]

JB

Contact : bperreau@financierecofidim.fr