Carton plein pour le concours international d’éloquence de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Concours international d’éloquence
© Pascal Levy / Panthéon-Sorbonne

Jeudi 19 mai s’est tenue la grande finale 2022 du concours international d’éloquence de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Un dénouement de haute voltige, à la hauteur du niveau des orateurs de cette édition. Des demi-finales jusqu’au grand gagnant, laissez-vous guider !

C’était un rendez-vous que beaucoup attendaient. Après une finale en comité réduit en 2021, le Concours international d’éloquence de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a repris ses marques dans le magnifique décor du Panthéon et devant un public en nombre et sans restriction. Il faut dire que cette édition a été particulièrement successfull : de 200 candidats au départ à 16 demi-finalistes, ils n’étaient plus que huit sur l’estrade de ce lieu magique.

Une demi-finale révélatrice

Rapide voyage dans le temps : nous sommes le 22 avril et 16 demi-finalistes comptent bien se démarquer pour se frayer une place sur le podium du Concours international d’éloquence. En raison de l’occupation des locaux de l’université, l’événement se tient à jauge réduite, tout en étant diffusé en live sur YouTube. Malgré un public restreint, les 16 orateurs sont portés par leur verve et le jury a bien du mal à départager leurs différentes prestations sur les thèmes de l’honneur et du rire.

Parmi les qualifiés, Adrià Solà Pastor, étudiant en troisième année d’une double licence sciences politiques et philosophie, et Amélie Cassagne également en troisième année de double licence droit et philosophie, ont tous deux témoigné sur leur parcours dans le concours. Qualifiés en finale, ils ont pourtant deux chemins très différents. Si Amélie a déjà tenté sa chance l’an dernier en arrivant jusqu’à la finale, Adrià se présente pour la première fois. Arrivé à 19 ans en France sans parler un mot de Français, il se retrouve trois ans plus tard parmi les huit étudiants les plus éloquents du concours. Son secret ? La préparation, et le travail, toujours ! « Chaque jour, je vais au Panthéon et je me visualise, je me projette en train de prononcer mon discours face au public. »

Amélie, quant à elle, doit faire face au stress d’une deuxième année de préparation. « L’éloquence, c’est un peu le point de confluence de toutes mes passions : le droit, la philosophie et le théâtre. Je prends la richesse de toutes les disciplines et je l’incarne dans mes discours. Cette année, j’ai une grosse pression pour des questions de légitimité, mais le plus important c’est de faire quelque chose que j’aime. »

Bienvenue au Panthéon !

Après l’écriture, les répétitions et le stress, place à la finale ! Cette année, le dénouement du Concours international d’éloquence de l’Université Paris 1 se tenait une fois de plus sous la coupole du Panthéon. Présenté par deux anciens concourants survoltés Tom Michel et Juliette Ray, la finale n’a pas manqué de rebondissements. Rien de très surprenant pour un événement sur le thème de la révolution ! Suite à quatre duels aux sujets parfois étonnants (« Peut-on démarrer une révolution dans son lit ? »), les étudiants ont eu l’occasion de présenter un éloge sur la thématique de leurs choix.

Certains, là aussi, n’ont pas manqué d’originalité dans leurs sujets. Elvire Da Cruz (double licence 2 science politique-histoire) a notamment interprété l’éloge du moustique, une tactique gagnante qui lui a permis de remporter le Prix Révélation. Malo Vantilcke (licence 3 d’économie) n’a également pas manqué d’audace en proposant de faire l’éloge de l’ennui alors qu’il était le dernier à passer après deux heures de finale. Le jeune orateur a ainsi remporté le prix de Inspiration AUF (l’Agence universitaire de la francophonie, partenaire de l’événement) pour sa prise de risque.

David Allali grand gagnant du Concours international d’éloquence

Concours international d’éloquence
David Allali, grand gagnant. © Pascal Levy / Panthéon-Sorbonne

Après avoir décerné le prix du public (se basant sur des votes en ligne) à Amévi Valérie Tete (double licence 3 philosophie-droit), c’est au tour du gagnant d’être désigné. David Allali (licence 1 histoire, licence 1 philosophie) remporte avec une certaine émotion le Grand Prix. Il s’était démarqué par une prestation remplie d’humour et de références : dès son entrée sur scène en robe de chambre, il a su capter le public ! Passionné d’éloquence depuis le lycée, David a eu l’occasion de s’exercer auprès de « la superbe association Révolte-toi Sorbonne. » Modeste, celui qui n’est qu’en première année ne s’attendait pas à autant de succès. « Je me disais que j’allais peut-être avoir le prix de la création originale, car il y avait de superbes orateurs que j’aurais mis au-dessus de moi. Bravo à eux, parce qu’ils ont été incroyables ! Ils sont allés jusqu’en finale et c’est une très belle récompense. »

Sa prestation a ainsi bluffé tous les spectateurs dans la salle, y compris Dominique Blanc, comédienne sociétaire de la Comédie-Française et marraine de cette édition. « David Allali nous a tous totalement emballés immédiatement. C’est une personnalité incroyable, il y a beaucoup de sincérité mais aussi beaucoup d’humour, d’intelligence et de remarques littéraires… C’est très vaste : on passe de Dumbo à Blaise Pascal, et c’est cette grande intelligence qui était merveilleuse. » Un beau compliment qui promet un bel avenir au grand gagnant de cette édition !

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