Participer à la construction des autoroutes de l’énergie renouvelable et du numérique au sein d’une ETI française engagée dans la formation et la décarbonation : c’est ce que vous propose Bertrand Alloin (CentraleSupélec 97), Président de FIRALP. Rencontre.
Le groupe FIRALP est le spécialiste français des réseaux électriques et numériques. Cela suffit-il à expliquer votre belle croissance ?
Effectivement, les réseaux électriques et numériques sont deux marchés porteurs en ce moment. Néanmoins, notre forte croissance, sur les dernières années, n’est pas le fruit du hasard : une croissance, ça se prépare. Nous l’avons suscitée en anticipant nos opportunités commerciales et en investissant tant dans le matériel que dans les hommes, notamment, en recrutant massivement entre 2013 et 2016. En parallèle, nous avons adapté nos process et nos règles de gestion de la sécurité. Résultat : une progression constante de notre chiffre d’affaires et de nos marges. Chez FIRALP, nous n’avons pas connu la crise ! Ce qui doit nous inciter à être encore plus humbles et professionnels.
Pourquoi avez-vous le sourire tous les matins en arrivant au bureau ?
Le secteur de l’énergie est un secteur de passionnés. J’ai le sourire car je veux montrer l’exemple. Montrer que nous faisons un métier dont nous pouvons être fiers. Un métier au cœur des nouvelles énergies sur lesquelles repose la transition énergétique de notre pays. Tous les jours, nous installons des bornes électriques, raccordons des centrales photovoltaïques et éoliennes, des réseaux de fibre optique, déployons des infrastructures de transports d’énergie… Ça motive pour se lever le matin !
Pourquoi un jeune dip’ a-t-il tout intérêt à vous rejoindre cette année ?
Car nous recrutons partout en France, et que nous lui proposons des conditions d’intégration et d’évolution comme nulle part ailleurs ! Nous avons beaucoup travaillé au bien-être de nos collaborateurs et à la qualité de notre on-boarding. Les jeunes recrues sont accueillies dès leur arrivée par un tuteur et démarrent par un parcours d’intégration de 15 jours. Cela leur permet de découvrir nos valeurs et nos métiers et surtout, de comprendre que nous les attendons tout de suite rigoureux et professionnels. Nous plaçons la sécurité comme une valeur prioritaire car notre métier revêt des risques (proximités engins, exposition sur les routes, intempéries…). Durant leur période d’intégration, ils reçoivent ensuite un socle de connaissances spécifique à notre métier, afin d’être ensuite opérationnels sur leur premier poste. Dans les travaux publics, il y a moins de postes techniques que dans l’industrie mais beaucoup plus de postes de management. Il est donc plus facile pour un jeune diplômé de devenir manager rapidement, pour ceux que ça intéresse bien sûr. Comme il y a peu de R&D, tout repose sur la formation et les compétences.
C’est pour cela que vous avez créé votre propre école interne, la Fabrik?
Oui, nous avons décidé d’internaliser toute la formation et de n’avoir recours, ni à la sous-traitance de prestataires, ni à l’intérim. Nous sommes en cela à contre-courant des grands groupes. Nous recrutons plus, nous prenons plus de risques, mais au final, nous sommes plus performants ! Nous avons conçu cette école interne comme un « sas » entre les études et le monde professionnel, une sorte de remise à niveau face à la multitude de profils qui nous arrivent. Mais la Fabrik sert aussi d’outil de promotion interne, grâce à la formation continue et à l’acquisition de nouvelles compétences. Nous concevons tous nos modules en veillant à conserver un temps équivalent pour la théorie et la mise en pratique.
L’ancrage territorial de FIRALP résume-t-il son état d’esprit ?
En grande partie. Nous sommes une ETI de 2 800 personnes réparties dans 60 agences, ce qui fait que nous connaissons bien nos collaborateurs. Cette taille humaine nous permet de développer une proximité tant au sein des équipes qu’auprès de nos clients (collectivités locales, grandes métropoles, gestionnaires d’énergie, opérateurs télécom, lotisseurs privés…). Dans nos métiers, l’échange et l’écoute sont essentiels. C’est pourquoi je privilégie les petites agences. Quand l’une d’entre elles devient trop importante, comme à Lyon récemment, je préfère la couper en deux pour retrouver une ambiance plus conviviale et plus agile. J’ajoute que pour moi, un bon manager doit aller sur le terrain, être auprès de ses équipes et de ses clients, pas rester toute la journée dans son bureau devant des tableurs.
Votre secteur innove pour réduire son empreinte carbone. Quelles sont vos dernières avancées dans le domaine ?
Nous nous faisons accompagner par un cabinet de conseil qui a réalisé le bilan carbone du groupe sur les scopes 1, 2 et 3, ce dernier correspondant aux émissions indirectes (l’obligation légale est limitée aux scopes 1 et 2). Il en ressort que nous nous fixons le challenge de- réduire notre empreinte carbone de 10 % d’ici 2025 et de 20 % d’ici 2030 en suivant une feuille de route stricte. Celle-ci comprend notamment : un changement dans nos habitudes de déplacement et de gestion des déchets, l’achat de nacelles et de véhicules décarbonés, le recyclage des matériaux que nous excavons, et l’achat de matériaux de construction à bas carbone (béton, enrobé…). Nous travaillons sur tous ces sujets et espérons même être en avance sur nos objectifs.
Pourquoi avez-vous besoin de jeunes dip’ pour bousculer FIRALP ?
Nous avons besoin de sang neuf ! Nous comptons sur la jeunesse pour nous booster sur nos pratiques environnementales, pour nous moderniser… Mais nous avons aussi besoin de personnes d’expérience et nous continuons à recruter des collaborateurs de 55 ans. La mixité est la clé.
Diplôme ou soft skills, qu’est-ce qui vous interpelle le plus ?
Le diplôme est important, surtout durant les premières années. Passé 30 ans, on regarde avant tout l’expérience, la personnalité, l’envie… Au sein de notre comité de direction, on compte un tiers d’ingénieurs, un tiers de techniciens et un tiers d’autodidactes : comme quoi, le diplôme ne fait pas tout. Parmi les savoir-être, je privilégie la rigueur et la sincérité. J’aime les personnalités qui s’expriment. Chez FIRALP, nous évaluons la performance d’un manager d’abord sur la sécurité et la santé (taux d’accidents du travail et de turn-over dans ses équipes), puis sur sa trésorerie et enfin, sur ses résultats. Rien ne sert de courir après le résultat. Il faut courir après le bien être des salariés, leur transmettre le gout du « travail bien fait » et pousser les cadres à manager et accompagner. Les résultats seront la résultante de cette démarche.
Votre conseil de pro à un jeune dip’ qui passe son premier entretien ?
D’abord, il faut se préparer à l’entretien : se renseigner sur l’entreprise et comprendre les attentes du poste. Ensuite, il faut montrer son professionnalisme et sa rigueur, en arrivant à l’heure, avec de quoi noter. Je vous assure que ce n’est pas systématique ! Enfin, rester authentique et sincère.
FIRALP recrute !
275 postes sont ouverts dans toute la France en CDI, ainsi que 300 en alternance. Parmi les métiers en forte tension : les ingénieurs avant-vente et les chargés d’affaires. Avis aux amateurs !
Pour candidater : www.firalp.fr et par mail info@firalp.fr
Chiffres clés
2 800 collaborateurs
CA : 420 millions €, dont 60% réalisés sur les réseaux d’énergies et 25% sur les infrastructures numériques
60 agences en France
Contact :