Leader européen des légumes et salades fraîches prêtes à l’emploi, Florette a su s’imposer sur des marchés à forte concurrence, notamment en grandes et moyennes surfaces. Comment ? Grâce à des valeurs fortes et à la recherche permanente d’une qualité optimale. Une culture partagée par Christian Barqui (EMLYON 93), Directeur général de Florette France GMS.
En tant que DG, en quoi consistent vos missions clés ?
Elles sont larges. Je dois définir une stratégie et la mettre en oeuvre avec mes six directeurs de pôle : ressources humaines, finance, marketing, commercial, industriel et qualité & développement durable. Mon objectif prioritaire est de m’entourer, dans chacune des fonctions clés de l’entreprise, des meilleurs professionnels qui m’aident à construire la stratégie de l’entreprise et à l’appliquer. La qualité des collaborateurs, leur envie et leur motivation constituent sans conteste le principal facteur de succès. De plus, je me positionne en soutien auprès de mes équipes, dans nos cinq usines notamment, pour apporter « la bonne parole » à nos 1 500 salariés. Ainsi, deux fois par an, nous nous rendons avec les membres du comité de direction dans chacune d’elles pour aller à la rencontre des collaborateurs ; ce sont eux qui détiennent le savoir du quotidien. Il est donc primordial de capitaliser sur leurs forces et leurs savoir-faire. Cela génère une réelle proximité. Petit à petit ils franchissent le pas et viennent nous parler, ce qui témoigne d’une véritable confiance. C’est essentiel.
« Travailler chez Florette, c’est allier fraîcheur et fantaisie »
Quel moteur de motivation vous anime au quotidien ?
Un directeur général n’a pas la science infuse ! Ma priorité est donc de me montrer à l’écoute, de synthétiser et de rassembler l’ensemble des positions sur un même cap. Le cas échéant, je suis celui qui arbitre et tranche. Le management et les relations aux hommes et aux femmes de mes équipes, voilà ce qui me motive chaque jour. Je fais en sorte que tout le monde se sente acteur afin de travailler ensemble au bien-être de l’entreprise. Personnellement, je suis un épicurien. C’est pourquoi, j’aime tout ce qui touche à l’agroalimentaire. Travailler avec la grande distribution est également très formateur et captivant. J’ai appris à travailler avec ce secteur, ce qui me sert énormément aujourd’hui car il faut bien en connaître les ficelles pour tirer son épingle du jeu. Au final, on réussit toujours mieux dans un domaine que l’on connaît bien ! C’est le véritable enjeu du secteur : être capable de travailler avec les GMS ? C’est l’un des principaux challenges en effet. J’ai démarré par la vente, elle offre d’ailleurs des opportunités de carrière exceptionnelles. Autour de moi, plus de la moitié des chefs d’entreprise vient du commerce, et seulement un sur dix de la finance. Savoir vendre ses produits représente en effet l’enjeu clé. D’ailleurs, il faut commercer par réussir à se vendre soi ! Le commerce est véritablement la voie royale, celle qui mène à tout. Mettez un peu de commerce dans votre cursus, ça sert toujours. Chez Florette, nous recrutons quatre à six commerciaux par an, dont de jeunes diplômés.
En quoi votre formation à EMLyon vous a-t-elle aidé dans votre carrière ?
J’ai effectué mes études à Sup de Co Amiens. Puis, en 1992, alors que j’étais directeur commercial, j’ai intégré le MBA AMP (ex CPA) à EMLYON afin d’acquérir les compétences pour devenir directeur général. À l’époque, l’enseignement était réalisé à 100 % par des entrepreneurs, le modèle idéal pour faire ses gammes et se projeter très rapidement dans le concret. J’y ai donc appris la stratégie. Cinq ans après, j’étais nommé directeur général chez Bonduelle ! Aujourd’hui, les parcours sont quelque peu différents car davantage tournés vers l’international. Il est indispensable d’être bilingue anglais voire de maîtriser une autre langue. 30 % des jeunes diplômés entament une carrière à l’étranger, ce qui leur ouvre alors de grandes opportunités par la suite en France. EMLYON vous donne les bases idéales pour vous lancer ! Des compétences acquises à EMLYON que je mets également au profit de l’APM, en tant que président depuis quelques mois.
APM : Association Progrès du Management
Son expertise et son goût d’entreprendre, Christian Barqui les met aussi au ser vice de l’APM, dont il est le président. « L’APM se compose de 330 clubs – dont 300 en France – et regroupe 6 500 adhérents dans le monde entier avec un point commun : la langue française, quelle que soit leur nationalité. C’est une opportunité extraordinaire d’échanger, de partager nos expériences et de bénéficier des meilleures expertises afin de rester au fait de l’actualité dans les domaines des techniques entrepreneuriales, du management, du développement personnel du dirigeant et de l’environnement d’entreprise. Nous avons par exemple accueilli un ancien du RAID, spécialiste des négociations avec des preneurs d’otages, Jean-Louis Étienne de retour du pôle Nord… Comme le dit notre devise, le progrès de l’entreprise passe par le progrès du dirigeant ! » L’APM est ouverte aux dirigeants d’entreprise de plus de dix salariés.
Quels conseils justement pourriez-vous donner à ces jeunes diplômés en début de carrière ?
Osez ! Prenez des risques, quitte à obtenir une réponse négative. J’ai échoué dans la création d’une chaîne de restaurants, mais cela m’a aidé à garder les pieds sur terre ; j’ai beaucoup appris de cet échec. Il faut savoir se remettre en question en permanence. La compétition également est un facteur clé de réussite. Personnellement, j’ai fait du ski et du handball à haut niveau quand j’étais étudiant. Aujourd’hui, je ne pratique plus que quelques sports (golf, vélo) en amateur, mais je reste un compétiteur.
Quelles opportunités de recrutement s’ouvrent à eux ?
Le recrutement chez Florette est permanent car avec 1 500 collaborateurs répartis sur 6 sites (dont le siège), le turnover est classique. Nous recrutons en priorité des personnalités, qui ont envie de donner le meilleur d’elles-mêmes. Ensuite, bien sûr, nous nous attachons à les garder et donc à les faire évoluer. Il n’est pas rare que même jeunes, ils évoluent « horizontalement » au même poste mais dans différents métiers. Il y a donc des boulevards pour les jeunes diplômés qui ont du talent et de l’énergie. C’est pourquoi, ne soyez pas lymphatiques et ne vous laissez pas endormir par la morosité ambiante ! Et pour faire la différence, soyez créatifs…
« Yoga ce soir à 18h00 »
Chez Florette, la fraîcheur et la fantaisie ne sont pas qu’une devise… mais une réalité. L’entreprise accorde ainsi une grande importance au bien-être de ses équipes. « On a cours de yoga ce soir au siège de Lyon. Nous avons ouvert une salle de sieste également et installé le système de visioconférence dernier cri pour réduire de 80 % nos déplacements chronophages. Nous travaillons aussi en open space pour que chacun se sente au même niveau et puisse communiquer ! » Une entreprise à l’image de son directeur général… décontractée.
Chiffres clés
Chiffre d’affaires Florette Europe : 600 millions d’euros
Chiffre d’affaires Florette France : 200 millions d’euros
50 % de parts de marché
Effectif : 1 500 collaborateurs
5 usines – Siège social à Lyon
VC
Contact recrutement : lagranjon@florette.com