Formation des officiers de l’armée de terre dans les grandes écoles

Peut-être avez-vous croisé sur les bancs de vos écoles des étudiants peu ordinaires, des officiers de l’armée de terre. A quels enjeux de la défense répondent leurs formations en milieu de carrière ? Le Colonel Paupert, Commandant l’Enseignement Militaire Supérieur Scientifique et Technique (EMSST) au sein du Collège de l’Enseignement Supérieur de l’Armée de Terre (CESAT) nous répond.

 

De gauche à droite : Commandant Bonnichon, Lieutenant-colonel Evrard, Colonel Paupert, Commissaire Lieutenant-colonel Le Du, Commissaire Commandant Guironnet et Commandant Boute

 

 

A quel moment les officiers se forment-ils en grandes écoles ?
Cette formation se situe à la charnière entre la première et la deuxième partie de carrière d’un officier, après 10 à 12 ans sur le terrain au contact direct de la troupe, lorsqu’il bascule de fonctions exclusivement opérationnelles de conduite à des emplois de conception ou d’organisation nécessitant des connaissances non exclusivement militaires. Sélectionné par concours, l’officier intègre l’EMSST pour préparer, au regard de ses aptitudes et des besoins de l’Institution, un Master, un Mastère Spécialisé ou un MBA dans l’une de nos 68 universités ou grandes écoles partenaires.

 

A quels enjeux de l’armée de terre répondent ces formations de haut niveau ?
L’engagement des forces terrestres n’a jamais été aussi compliqué : milieux extrêmement variés et segmentés, actions dans des zones urbanisées ou difficiles d’accès, utilisation d’équipements et réseaux sophistiqués pour le combat, le renseignement, le commandement, les liaisons. Nos officiers supérieurs doivent en outre gérer des environnements complexes interarmes, interarmées et internationaux.

 

Où se forment les officiers de l’armée de terre ?
En langues et relations internationales
INALCO, Universités françaises et étrangères, ENSG – EGE – EEIE
En sciences humaines et sociales
Sciences Po, Universités Paris I, IV, VIII et X, ESSEC, ESCP Europe, HEC, IAE
En sciences de l’ingénieur
Supélec, Écoles des Mines, École des Ponts ParisTech, Télécom ParisTech, Supaéro, ENSTA ParisTech, Arts et Métiers ParisTech, IFP

Commandant Bonnichon,  élève en chinois à l’INALCO
« Par cette formation, je me prépare à devenir expert à l’État Major ou attaché de défense en Ambassade. Les interactions avec les étudiants sont très enrichissantes : ils nous posent des questions sur l’armée, sur nos expériences du combat ; nous partageons notre esprit de cohésion, nos méthodes de travail.  »
Commandant Boute, directeur de l’enseignement de l’EMSST

« La moitié des officiers se spécialise en sciences, 25 % en sciences humaines et 25 % en langues et relations internationales. Nous avons noué des relations pédagogiques étroites avec les écoles  couvrant le processus de sélection des officiers, le contenu des  formations, voire notre implication dans des enseignements.  Ces partenariats, que nous formalisons depuis2007 sous forme de conventions, ont permis au CESAT d’intégrer la Conférence des Grandes Écoles en tant qu’institution mettant en œuvre une ingénierie de formation de haut niveau.»
Commissaire Commandant Guironnet, en MS Supply Chain et management des achats à ESCP Europe

« Je suis heureuse et consciente de ma chance de me former à ESCP Europe. Après avoir beaucoup travaillé pour le concours, la récompense est la scolarité et la perspective d’une seconde partie de carrière très intéressante. »

 

Les officiers : des élèves hors du commun
Lieutenant-colonel Evrard, chef de la filière langues et relations internationales
« Les formations en langues répondent aux enjeux géopolitiques de nos engagements opérationnels. Les officiers, qui suivent un  cursus intensif, sont souvent considérés comme des éléments moteurs et force de proposition dans leurs formations. Durant leurs échanges avec les étudiants, ils sont amenés à parler de leur métier, leur  présenter les opportunités de stages et emplois dans l’armée. »
Commissaire Lieutenant-colonel Le Du, chef de la filière commissariat
« Le centre d’enseignement supérieur du commissariat forme une quinzaine d’officiers par an à prendre des responsabilités dans les métiers de l’intendance : finances, logistique, comptabilité, achats, administration. Sélectionnés et motivés, il n’est pas rare qu’ils fassent partie des majors de leurs promotions. »

 

A. D-F

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