French Tech, les startups à la rescousse

(c)Philjet

Les startups françaises battent le pavé mondial. Pour preuve, au CES 2018, elles étaient presque aussi nombreuses que les américaines (275 contre 289) dans l’Eureka Park, espace dédiés aux jeunes pousses du monde entier. Un record d’autant plus retentissant que seules 50 startups chinoises, 30 britanniques  et moins de 20 allemandes étaient à leurs côtés.

 

Un pour tous, tous pour la French Tech !

Mouvement entrepreneurial reconnu à l’international, la French Tech a été initiée en 2013. « Ambition partagée, impulsée par l’Etat mais portée et construite avec les membres de la French Tech eux même », elle désigne ainsi tous ceux qui travaillent dans ou pour les startups françaises en France ou à l’étranger. Un écosystème qui réunit donc des entrepreneurs bien sûr, mais aussi des investisseurs, des ingénieurs, des designers, des développeurs, de grands groupes, des associations, des médias, des opérateurs publics, des instituts de recherche… Leur point commun ? Ils sont tous engagés pour la croissance des startups françaises et leur rayonnement international. La French Tech s’impose comme une marque collective et ouverte qui désigne et valorise l’écosystème des startups françaises dans notre pays et hors de nos frontières : la French Tech, c’est toutes les startups françaises !

Quand un ambassadeur de la French Tech met le cap sur l’Asie du Sud-Est

Businessman et ambassadeur de la French Tech aux Philippines, Thierry Tea est conseiller du commerce extérieur pour la France depuis 2009. Après avoir fait ses armes dans l’aéronautique en Asie, il devient à 27 ans, le plus jeune président d’une filiale du groupe d’Airbus Helicopters. En 2013, il se lance dans l’aventure entrepreneuriale avec PhilJets Group qui présente aujourd’hui un portefeuille en gestion de près de 100 millions €. Il partage avec nous sa fierté de faire vivre la French Tech.

 Pourquoi avez-vous décidé d’entreprendre à l’étranger ?

J’ai beaucoup voyagé pendant mes études. J’ai fait des stages à Philadelphie, Hong Kong, Shanghai, puis j’ai effectué un VIE chez Airbus Hélicoptère à Singapour. J’ai ensuite évolué vers les Philippines et j’ai fini par devenir CEO de la filiale locale gérant les activités du Groupe (défense, spatial et innovation) pour les Philippines. C’est là que j’ai eu envie de créer une structure d’investissement qui emploie aujourd’hui 60 collaborateurs et gère près de 100 millions € d’assets aériens (hélicoptères et business jets). Nous venons tout juste de signer un partenariat avec Grab (principal concurrent d’Uber en Asie) pour créer un Grab de l’hélicoptère.

Pourquoi investir dans les startups françaises aujourd’hui ?

Depuis 2013, j’ai investi dans 16 startups évoluant dans le digital, l’agrobusiness, les RH…, et créé un écosystème propice aux synergies. Un tissu entrepreneurial global pour accompagner des porteurs de projets français ou non, au Cambodge, en Birmanie, au Laos et aux Philippines. Ce qui me motive ? Aider des jeunes qui se lancent bien sûr, mais aussi redonner à la France un peu de ce qu’elle m’a donné, contribuer au développement de son rayonnement hors de ses frontières.

Quelles sont les raisons qui poussent les startupers français à faire le choix de l’Asie du Sud-Est ?

Le phénomène de l’expatriation n’est pas nouveau. Depuis longtemps des jeunes ont envie d’évoluer professionnellement dans cette région. Ce qui est nouveau, c’est cette volonté de s’expatrier dans le cadre d’un projet entrepreneurial. Quand j’avais 25 ans les jeunes Français partaient à l’étranger pour travailler dans des grands groupes. Aujourd’hui, ils ne veulent plus représenter une entreprise, ils veulent représenter LEUR entreprise. Ils ont complètement redistribué les cartes.

Que viennent-ils chercher ?

La liberté et l’aventure, découvrir de nouvelles cultures et une autre qualité de vie. Entreprendre à l’étranger est également une façon pour eux de s’affranchir de règles et de structures contraignantes, mais aussi du regard des autres. Une fois sur place, ils apprécient de trouver un rapport différent à l’échec. Ici, on peut se tromper une fois, deux fois, trois fois sans être catalogué comme un looser. On surmonte ses échecs et on continue d’avancer. Nouveaux marchés, disparitions de barrières culturelles, exotisme… beaucoup de critères sont réunis pour pouvoir réussir et s’enrichir d’expériences uniques à vitesse grand V.

Comment sont-ils perçus ?

Comme des débrouillards ! Portés par la bonne image véhiculée par les grands groupes industriels, agroalimentaires ou de luxe présents dans la région, ils sont reconnus pour leur savoir-faire technique et commercial.

Un message aux entrepreneurs en herbe ?

Ayez des rêves plein la tête et donnez vous des objectifs. Quand on se donne les moyens pour les atteindre, on a toutes les chances d’y arriver. N’ayez pas peur de vos ambitions et faites tout ce qu’il faut pour les satisfaire car ici, c’est possible !

 

la french fab, quèsaco ?

Portées par le succès de la French Tech, Bpifrance et le METI viennent de lancer la French Fab. Un label qui a pour vocation de fédérer les industriels et de mettre en valeur l’écosystème de l’industrie française. « La French Fab, c’est la manière française de faire de l’industrie, c’est l’écosystème de l’industrie française qui est trop méconnu et qui mérite toute notre considération » affirme d’ailleurs Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

Cimenter la communauté des industriels français : La French Tech a donc vocation à mettre en avant l’industrie qui réussit, une industrie vivace, innovante, qui exporte et qui est présente partout. Son objectif : créer une communauté, un sentiment d’appartenance et de fierté, un réseau pour la faire rayonner. Mais au-delà de cet écosystème, la French Tech a aussi vocation à s’illustrer comme le ciment d’un récit entrepreneurial, d’incarner la communauté des industriels qui réussissent. Une occasion privilégiée de pallier à l’isolement des entrepreneurs et de porter haut les couleurs de l’industrie du futur. « Créer une identité collective, un nouvel élan, la fierté d’appartenir à l’école des ingénieurs français et qui porterait la vision de l’Usine du futur « à la française » basée sur les objets connectés, la digitalisation, le Big data, le design. Sans réputation, sans capacité à attirer le regard, tout devient plus difficile, tout est frottement : plus grande est la dépense d’énergie pour convaincre ses clients, recruter les meilleurs profils, intéresser la presse. L’industrie française est une puissance non révélée car sans actif de marque. La French Fab peut être cette marque », a ajouté Nicolas Dufourcq à l’occasion du lancement du label.

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