C’est l’heure de décrocher ! A l’occasion de la journée sans portable du 6 février dernier, Yannick Chatelain, professeur associé à Grenoble Ecole de Management revient sur les conséquences de l’addiction des jeunes à leur portable.
Quel est l’objectif de la journée sans portable ?
C’est une prise de conscience pour l’Humanité : il est essentiel de limiter l’usage du téléphone. Le but étant de faire passer un message, plus particulièrement aux adultes. L’objectif final ? Retrouver les choses essentielles de la vie en ayant réfléchi aux conséquences de l’utilisation massive du portable.
Quelles sont les personnes concernées ?
Contrairement à ce que certains peuvent penser, bon nombre de personnes sont concernées par ce phénomène. Que ce soient les adultes ou la jeune génération, tous ont cet automatisme de se référer au portable. Près de 30 % des étudiants et 25 % des lycéens consultent naturellement leur smartphone moins de deux minutes après leur réveil ! La jeune génération est victime de ce phénomène et cela ne fait qu’augmenter.
Portables et réseaux sociaux : comment impactent-ils notre santé ?
La technologie impacte la population en créant une sensation d’isolement. Elle atteint aussi la santé mentale de certains avec le phénomène de la nomophobie : partir sans son portable est presque impossible et devient un problème important. Et ça ne s’arrête pas là ! Les gens utilisent beaucoup leur portable pour consulter les réseaux sociaux qui ne sont pas vraiment le reflet de la réalité. On compare la vie virtuelle des autres avec notre vie réelle, ce qui peut être source de déception, d’amertume voire de dépression comme la fameuse Facebook depression.
Les étudiants sont-ils vraiment addicts au portable ?
Plus de 4 étudiants sur 10 se sentent incapables de se passer de leur téléphone pendant une journée. 50 % d’entre eux sont confiants dans la protection de leurs données personnelles sur des applications diverses. Il y a quelques années, jamais on n’aurait partagé autant de nos données confidentielles. On peut donc dire qu’ils ne peuvent plus vivre sans.
Quelles sont les solutions possibles ?
Avant tout, de se prendre en main en essayant de limiter l’usage pour prendre soin de notre santé. Mais avant de donner des leçons, il faut commencer par donner l’exemple. Le premier pas doit être fait par les adultes pour qu’il y ait un véritable changement chez les jeunes.
Le saviez-vous ?
- 77 % des Français détiennent un smartphone
- Nous consultons notre téléphone en moyenne 221 fois par jour
- 20 % des étudiants passent plus de 6h par jour sur leur smartphone