Au sein du Groupe Grenoble INP mais aussi du réseau Polytech, l’école d’ingénieurs Polytech Grenoble jouit d’une attractivité importante grâce aux nombreuses spécialisations proposées. Céline Darie, sa directrice en nous dit plus.
La marque de fabrique de Polytech Grenoble ?
Polytech Grenoble est une école polytechnique universitaire, avec un modèle décliné dans 15 villes au sein du réseau Polytech. A Grenoble, nous délivrons six diplômes et sept spécialisations, notre cycle préparatoire est intégré en L1 et L2 et on peut se spécialiser dès la 3A (1e année du cycle d’ingénieur). Nous ne sommes donc pas une école généraliste mais tous les étudiants, quelle que soit leur spécialisation, suivent le même tronc commun (maths, anglais, SHS avec de la communication, de l’économie, du droit, de la gestion etc.). Cela permet de garder un esprit école et une identité Polytech.
Plan de Relance et diplômés de Polytech Grenoble : pourquoi ça matche ?
D’abord, en raison de nos réflexions en matière de transition écologique. Un groupe de travail incluant des étudiants, des enseignants-chercheurs et des administratifs s’est constitué en lien avec l’Accord de Grenoble 2021 et de la Cop2 Etudiante, pour participer à un livre blanc. L’école a aussi signé l’Accord qui nous engage à aller plus loin. Aujourd’hui, nous mettons en place des actions de sensibilisation, nous avons un chargé de missions DD&RS et nous allons bientôt créer une commission DD&RS. Nous menons aussi des réflexions dans nos filières : sur la low tech en informatique et électronique, sur la question de la durabilité et du recyclage dans la filière matériaux etc.
Il fait aussi de la compétitivité une de ses priorités. Et chez vous ?
La force de nos jeunes tient en deux mots : agilité et humilité. Les industriels nous le disent : ils sont satisfaits de nos étudiants car ils se battent pour leurs convictions et sont prêts à prouver ce qu’ils valent sans prendre la grosse tête. C’est quelque chose que j’ai envie de garder et de cultiver.
Enfin la cohésion….
De manière générale, nos spécialités ont une très grande attractivité localement, car chacune d’elle émane d’une demande locale. Nous avons également un club constitué d’une quarantaine d’entreprises partenaires, dont beaucoup sont locales.
Selon la dernière enquête IESF, 28 % des ingénieurs diplômés en 2021 sont des femmes. Où on est-on à Polytech Grenoble ?
Au sein du réseau Polytech, 31,5 % des étudiants sont des filles. A Grenoble, nous veillons à montrer que les filles ont leur place dans le réseau : notre mission Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes organise fréquemment des interventions et des campagnes de sensibilisation. Autre chiffre à retenir : au sein du réseau Polytech, les filles réussissent mieux que les garçons en 3A, notamment dans les domaines agrobio, génie électrique, mécanique et matériaux. Alors je leur répète : vous réussissez très bien alors, venez chez nous !
Hugues, ingénieur d’Abidjan à Grenoble
En dernière année du cycle ingénieur à Polytech Grenoble, Hugues Kouakou, 22 ans, suit le parcours Informatique et électronique et s’est spécialisé en dernière année en option Images Signal Automatique.
Racontez-nous votre parcours.
Je suis originaire de Côte d’Ivoire où j’y ai fait mon lycée et eu un bac C (équivalent du bac S en France). Je voulais ensuite faire des études d’ingénieur et la meilleure voie était la classe prépa. J’ai postulé au lycée français Blaise-Pascal à Abidjan sur la base de mon dossier scolaire et d’un entretien et j’ai été retenu. Je suis ensuite entré en cycle ingénieur à Polytech Grenoble en septembre 2018.
Pourquoi avoir choisi Polytech Grenoble ?
J’étais très intéressé par la robotique et les appareils qui nous entourent de manière générale. Comme beaucoup intègrent de l’électronique, de l’informatique et de l’automatique, je me suis naturellement dirigé vers Polytech Grenoble. Et je ne regrette pas car les enseignants sont très proches de nous et on y fait beaucoup de travaux pratiques en électronique et en informatique notamment.
Qu’allez-vous faire à la fin de votre master ? Je souhaite travailler dans la robotique après mon stage. Cela demande des compétences en mécanique, informatique, électronique et, grâce à mes études, j’ai acquis pas mal de connaissances dans ces domaines. Je prévois ensuite de faire un M2 pour étudier la robotique, toujours en France, peut-être à Paris. Ensuite j’aimerais dans l’idéal commencer ma carrière dans la R&D.
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Grenoble INP est dans la place ! L’interview de Céline Darie, directrice de Polytech Grenoble
Vous êtes addict à l’électronique et à l’informatique industrielle ? Vous êtes fan de géotechnique et de génie civil ? Vous rêvez de systèmes embarqués ? Vous pensez matériaux ou prévention des risques ? Vous avez envie de faire matcher technologies de l’information et santé ? Polytech Grenoble vous attend ! Céline Darie, sa directrice depuis mars 2021 vous dit pourquoi cette école d’ingénieurs de Grenoble INP est faite pour vous. Enquête publiée le 3 septembre 2021
Polytech Grenoble en quelques mots ?
C’est une école pluridisciplinaire… mais une école de spécialité quand même ! Une école qui puise sa force dans l’université et le bassin grenoblois bien sûr, mais aussi dans le réseau Polytech. Un modèle qui rassemble 15 écoles, 92 spécialités, 3 600 diplômés par an et qui est à l’origine du PeiP, un cycle préparatoire particulièrement innovant.
La touche Polytech Grenoble au sein de Grenoble INP ?
Les écoles du réseau Polytech ont été créées à l’origine comme des écoles polytechniques universitaires. De fait, notre organisation diffère de celle des autres écoles et nous délivrons six diplômes, tous accrédités par la CTI. Le fait que nous n’ayons pas d’unité thématique atteste d’ailleurs de l’importance de la pluridisciplinarité pour notre école : un modèle qui n’existe pas ailleurs dans Grenoble INP et qui vient donc enrichir son offre de formation.
Une spécialité emblématique de Polytech Grenoble ?
La spécialité Technologie de l’Information pour la Santé, créée pour répondre aux interactions de plus en plus fortes entre l’informatique et le monde médical. Le but ? Former des ingénieurs capables de comprendre les problématiques du monde médical et de répondre à ses besoins spécifiques en termes d’organisation, de systèmes d’information, de systèmes de mesure… Une spécialité qui a d’ailleurs très vite trouvé son créneau et qui se porte très bien aujourd’hui.
Vos spécialités connectées au monde d’après ?
Elles le sont toutes bien sûr ! Mais s’il ne fallait en citer que deux, je penserais d’abord à notre formation en informatique, qui colle à 100 % aux attentes du moment, notamment en matière d’IA. Mais aussi au génie civil, une spécialité en tension et dont nos diplômés sont attendus pour leur orientation terrain. En début de carrière, ils peuvent par exemple évoluer comme chefs de chantier dans la construction de ponts, de routes ou du Grand Paris. Leur éclairage géotechnique est aussi très apprécié, notamment dans l’expertise en gestion des sols.
Vous avez pris la tête de l’école le 13 mars 2020. Qu’avez-vous découvert d’inattendu… et de formidable à la fois ?
Je suis entrée en fonction à la veille du premier confinement. Ma première décision a donc été d’interdire aux étudiants de se rendre sur le campus, c’est peu courant ! Lorsque je me suis portée candidate, j’étais déjà convaincue de l’investissement des personnels et des collègues mais ce contexte particulier me permet de saluer avec d’autant plus de force leur incroyable mobilisation. Je m’y attendais, mais je dois dire qu’ils ont dépassé toutes mes attentes. Enseignants ou administratifs ils ont tous montré leur attachement à l’école, aux étudiants, à leur bien-être et à leur réussite.
Le gros dossier sur votre bureau pour la rentrée ?
Hormis un retour à un fonctionnement que nous espérerons le plus proche de la « normalité d’avant », le développement durable et la RSE sont au cœur de nos préoccupations pour la rentrée. Car si nous mettons déjà en place de belles actions en la matière, je suis convaincue que nous pouvons aller plus loin en unissant nos réflexions et nos forces. Nous pouvons d’ailleurs être aidés pour cela par Grenoble INP, notamment par Ense³ et Pagora qui sont en avance de phase en la matière, et par le réseau Polytech. Je souhaiterais notamment que nous avancions dans l’information et la formation des élèves et des personnels aux questions de responsabilité sociétale (égalité professionnelle, réflexions autour du harcèlement et de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes…).
Votre message aux étudiants de Polytech Grenoble ?
Les défis de notre société nécessitent des ingénieurs les mieux formés, les plus ouverts et les plus capables de s’adapter. Nous sommes là pour leur donner les bases mais nous avons aussi besoin d’eux et de leur curiosité pour avancer. Alors j’ai envie qu’ils se fassent plaisir et qu’ils sachent qu’avec des formations solides comme celles de Polytech Grenoble, nous allons pouvoir relever un certain nombre de défis majeurs, ensemble.
Et aux alumni ?
J’ai envie de leur dire que je suis extrêmement fière d’eux. Lors de leur formation, Polytech Grenoble leur a confié une petite boite à outils dans laquelle l’école a mis tout ce qu’elle pensait indispensable pour qu’ils puissent se débrouiller après. Et aujourd’hui, nous sommes fiers de voir tout ce qu’ils ont fait de leur boite à outils et de constater à quel point ils ont su l’enrichir !
Et les ingénieurEs ?
Si nous sommes au global dans la moyenne des écoles d’ingénieurs, les chiffres diffèrent de façon importante entre les filières. Si la filière Technologies de l’Information pour la Santé rassemble plus de 60 % de jeunes femmes, on tombe en dessous des 15 % en informatique. De fait, nous ne sommes ni meilleurs, ni moins bons que les autres écoles d’ingénieurs, mais un reflet de la société et de ses biais culturels. Mais nous travaillons à faire bouger les lignes !
« A Polytech Grenoble, on fait de l’innovation pédagogique pour de vrai ! »
La boite à projets de Polytech Grenoble
Formation, recherche, associations étudiantes, startups : à Polytech Grenoble, les idées bouillonnent sur le campus… ou à distance ! Découvrez les plus belles pépites de l’école.
A Polytech Grenoble, les ingés ont la santé !
La santé et la techno, ça matche ! La preuve avec la spécialité Technologies de l’Information pour la Santé lancée en 2003 à Polytech Grenoble. Le but ? Former des ingénieurs à l’interface des professionnels de santé et de la technologie. Leur mission (parce qu’ils l’acceptent) ? Recueillir les besoins auprès des professionnels de santé pour fournir des solutions technologiques adaptées, mais aussi concevoir des systèmes d’information, des logiciels et dispositifs dédiés à la santé, gérer une équipe pluridisciplinaire et faire de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Les métiers visés ? Le développement de systèmes d’information en santé, les technologies médicales Medtech et le conseil en systèmes d’information en santé.
En pratique. 50 % de la formation se fait au travers de stages et de projets en groupe. S’y ajoute un stage d’immersion au Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble Alpes (CHUGA) de 15 jours avec les soignants et un stage de 15 jours aux côtés des médecins. De quoi susciter des vocations et faire naitre de beaux projets à l’image de Dopa’Pills, une application mobile qui accompagne les patients parkinsoniens au quotidien, premier prix du Défi H 2019.
Des étudiants engagés !
Pour l’inclusion du handicap
Dans le cadre des projets collectifs, l’association étudiante Poly’Raid de Polytech Grenoble organise depuis 2016 un raid urbain handi-valide sur l’agglomération grenobloise. Avec un double objectif : faire évoluer les mentalités et les représentations sociales sur le handicap, en créant une rencontre pour faire bouger les lignes et permettre à chacun de se dépasser en réussissant, ensemble, des épreuves où les valeurs et l’esprit du sport sont rois. En mars 2021, Covid oblige, le Poly’Raid a mis en place une édition « connectée » en faveur de l’association HandiRéseaux38. Avec 1 120 € récoltés pour le projet « Internet et réseaux sociaux : pour une utilisation consciente et sécurisée », cette édition a été un vrai succès.
Pour sauver la planète de l’Apocalypse
Organisé par le Bureau Des Activités de l’école, le Poly’Act#2 invite les étudiants, personnels de l’école et entreprises partenaires à un jeu de rôle répondant à une problématique sociétale. Pour sa 2e édition, l’équipe a misé sur un format virtuel pour mettre en scène un voyage dans le temps pour sauver la Terre et ses habitants. Un scénario post-apocalyptique et un retour dans le passé pour améliorer le présent #RetourVersLeFutur.
Pour les mini geeks
Dans la mallette pédagogique créée par un groupe d’étudiants en spécialité Informatique et Électronique des Systèmes Embarqués, à Polytech Grenoble : le futur de la programmation informatique et de la robotique. Avec cette mallette clé en main comportant le minimum nécessaire pour construire un robot avec les outils informatiques, les micro-contrôleurs, les capteurs et des fiches pédagogiques adaptées à plusieurs niveaux, les élèves-ingénieurs peuvent apprendre la programmation de façon simple et ludique à des élèves de primaire. Au programme : découverte du langage de programmation avec le logiciel mBlock, présentation des robots, implémentation des codes …et mise en marche !
Pour les « ingécolos »
Gaétan (Polytech Grenoble) et Jules (Polytech Sorbonne), sont partis pour 4 mois le 1er mars 2021 dans un tour de France à vélo. Leur objectif ? Mener un projet de réflexion sur la position de l’ingénieur face aux enjeux écologiques. Au programme de Re’Cyclist : des rencontres passionnantes avec des acteurs de l’écologie de demain (associations, créateurs, porteurs de projets écologiques). Pour suivre leur beau projet, rendez-vous sur leurs réseaux sociaux !
Les bonnes feuilles
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les systèmes sur puces multiprocesseurs sans jamais oser le demander ! Liliana Andrade et Frédéric Rousseau, deux enseignants-chercheurs de Polytech Grenoble ont publié en février 2021 un ouvrage en deux volumes rassemblant les meilleurs spécialistes en la matière. Vous y trouverez l’essentiel de ces systèmes au cœur des applications complexes qui exercent une pression énorme sur la mémoire, les appareils de communication et les unités de calcul.
En 2020 Polytech Grenoble c’était…
798 élèves-ingénieur.e.s dans 7 spécialités
53 élèves-ingénieur.e.s en apprentissage
52 élèves-ingénieur.e.s en contrat pro
298 diplômés
88 % des nouveaux diplômés ont trouvé leur premier emploi en moins de 2 mois