@Thomas Gogny

HEC en distanciel, comment ça marche ?

Outils technologiques, formations et surtout, agilité : les trois piliers qui ont permis à HEC Paris de passer au 100 % distanciel en mars et en octobre derniers. Une expérience unique de questionner ses pratiques et d’en retenir le meilleur pour demain.

 

Anne Michaut, Associate Dean for Education Track & Pedagogy – Crédit © Nicolas Reitzaum

Pour ce passage éclair en full distanciel, HEC Paris a bien sûr d’abord misé sur l’adaptation de ses outils technologiques déjà développés pour d’autres usages, dans ses modules d’EMBA par exemple. « Au début, nous étions plus axés sur la formation avancées des enseignants et des élèves aux outils numériques que sur une optique de transformation pédagogique. Car même pour les Digital Natives, tout n’est pas inné ! » indique Anne Michaut Associate Dean for Education Track & Pedagogy.

 

Progresser aujourd’hui…

Mais rapidement, l’école a ensuite évolué sur les besoins particuliers de cette pédagogie à distance. « Suivre un webinar ponctuel ou une journée complète sur Zoom, ça n’a rien à voir en termes de concentration ou d’attention. Une réorganisation des contenus de cours est donc nécessaire pour assurer un apprentissage optimal. Nous avons par exemple constaté que pour des cours assez top down, l’asynchrone était la meilleure solution : le professeur poste du contenu en ligne et en discute ensuite en cours ». Une pratique qui booste donc l’interaction, même à distance, et qui pourrait, dans une moindre échelle, perdurer après la crise.

 

… Et demain !

Car ces best practices acquises en temps de crises ont tous les atouts pour booster la pédagogie de demain. « On ne peut pas convier un guest speaker international uniquement pour une heure de cours, ce qui restreint le panel des personnalités intervenant dans nos formations. Mais avec les solutions digitales développées, désormais tous les obstacles explosent. Cela nous offre une flexibilité et une richesse de contenus potentiels encore inexploitée que nous pourrons développer à l’avenir. La période actuelle nous met face à de grandes contraintes mais aussi à l’opportunité de nous repenser et de faire différemment. Chaque fois que nous challengeons les pratiques, nous progressons pour aujourd’hui et pour demain » conclut Anne Michaut.