Deux ans après la création d’IMT Lille-Douai, son directeur Alain Schmitt revient sur les plus grands succès de l’établissement. Formation, production scientifique et développement économique de son territoire : l’école d’ingénieurs est prête à relever les défis !
Construire un nouveau profil d’ingénieur avec une forte coloration numérique. Lors de la création de l’école (issue de la fusion de Télécom Lille et des Mines de Douai) il y a deux ans, l’objectif était clair. De quoi séduire les meilleurs candidats. Première école du concours Geipi Polytech, IMT Lille-Douai peut ainsi se vanter de compter 91% de Bac S mention très bien parmi ses étudiants cette année, alors même que la première promotion n’est entrée à l’école qu’en 2018.
Deuxième chantier phare : la recherche. « Nous souhaitons structurer les axes de recherche pour allier sciences du numérique et sciences industrielles. Le numérique (IA et Big data en tête), amène en effet à repenser le paradigme même de certaines activités, y compris dans des domaines très industriels comme les matériaux et la construction », indique Alain Schmitt. L’école se restructure ainsi autour d’un programme de formation et de trois centres d’enseignement, de recherche et d’innovation. « Une stratégie que nous avons voulue collective en impliquant le comité de direction et les personnels de l’école », insiste le directeur.
Objectif croissance
Une dynamique que l’école entend bien concrétiser par un accroissement « modéré » du nombre de ses étudiants. « Nous comptons aujourd’hui 1 900 étudiants dont 450 apprentis et une centaine de doctorants. A l’horizon 2022, nous visons une croissance du flux étudiant de 3 % par an et de 5 % pour les formations en apprentissage. » Pour pousser cette dynamique en dehors de nos frontières, IMT Lille-Douai va également créer un master international en full english avec un objectif d’accréditation pour 2020.
L’atout flexibilité
Et pour séduire toujours plus d’étudiants, l’école mise sur une personnalisation toujours plus forte de ses parcours. Si sa filière prépa intégrée reste classique, le cycle ingénieur propose quant à lui une première année où l’on enseigne les sciences du numérique de façon massive afin de former « les ingénieurs capables de porter la troisième révolution industrielle. » Les parcours de M1 et M2 enfoncent ensuite le clou de l’hybridation des compétences. Les élèves doivent en effet opter pour 10 modules d’enseignement (dans un catalogue de 140) portant sur des matières scientifiques bien sûr, mais aussi les SHS et d’autres modules au choix, dont un dédié à l’entrepreneuriat.
Une flexibilité nourrie par les innovations pédagogiques mises en place par l’établissement. « Fervents défenseurs de l’apprentissage par projet, nous avons développé des serious games qui font l’objet d’un réel engouement de la part des élèves et des professeurs qui se prennent au jeu ! » précise le directeur d’IMT Lille-Douai. Pour se mettre au diapason des nouvelles formes d’apprentissage collaboratif, l’école mise également sur des salles connectées et un learning lab sur son site de Douai. « Un plateau avec des cellules au fonctionnement interactif permettant une approche plus inductive et impliquante de la formation » prendra ainsi la place de deux amphis. Un gros travail est aussi entrepris sur les résidences étudiantes afin de favoriser les échanges et l’accueil des internationaux.
Les trois projets qui buzzent !
LASCALA : Sur la base de son expertise en impression 3D thermoplastique, IMT Lille Douai participe à la conception et au développement d’une plateforme inédite de fabrication additive de pièces plastiques et composites qui permet de produire des pièces de grandes dimensions (jusqu’à 5m x 2m x 1m). Un projet de R&D financé à hauteur de 2 M€.
Un nouveau Master spécialisé avec les Mines de Rabat autour de l’ingénierie de l’économie circulaire dans le domaine des matières premières (recyclage des déchets et valorisation de sédiments notamment).
Un doublement du nombre de créations d’entreprises soutenues par l’école, via un renforcement avec son écosystème régional : incubateur EuraTechnologies et projet Rev3 lancé par les Hauts de France.