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L’INSEAD engagé, les femmes célébrées

Le 29 juin 2018, un vent de girl power a soufflé à l’INSEAD. Les femmes d’hier, d’aujourd’hui et de demain étaient mises à l’honneur par la prestigieuse business school sur son campus à Fontainebleau. Le iW50 Summit était un évènement 100 % féminin et féministe. L’occasion de craqueler un peu plus ce plafond de verre résistant. Inspirant !

 

En 1968, Hélène Ploix et Marie-Solange Perret avaient de quoi être fières : elles devenaient les premières femmes diplômées de l’INSEAD. En avance sur son temps, l’école de management était parmi les premières à compter dans sa liste d’élèves un prénom féminin. Elle a ainsi encouragé les jeunes femmes à prendre place en classe aux côtés de ces Messieurs. Elles aussi ont le droit d’accéder aux études supérieures ! 50 ans plus tard, elles sont toutes plus influentes et successful les unes que les autres. Cet anniversaire symbolique, l’INSEAD a décidé de le célébrer. « Cette année spéciale pour l’INSEAD rappelle que nous devons tous nous mobiliser pour un monde plus juste », a affirmé Ilian Mihov. Alumni, hommes politiques, femmes engagées, modèles de réussite et autres intervenants de renom étaient de la partie pour essayer de faire bouger les lignes.

Eve lève-toi

Bien des choses ont évolué depuis que Rome voulait les culpabiliser pour une pomme. Mais les femmes continuent d’être victimes de remarques sexistes, de salaires moindres, d’humiliations publiques … La liste est longue. Etre une femme libérée, c’est pas si facile. Au boulot comme au quotidien, elles doivent encore se battre pour être prises en considération. Wonder woman un jour, même combat toujours.

Ce que veulent les femmes ?

Ne pas laisser leur condition féminine les définir. « Quand j’ai accédé au poste de CEO, j’avais peur qu’on dise que j’étais trop jeune. J’ai été étonnée de constater que le fait que je sois une femme dérangeait plus que mon âge. J’ai tout fait pour me défaire des clichés sexistes et montrer que je ne devais pas être réduite à mon sexe », a témoigné Lucy Quist, diplômée de l’INSEAD en 2005 et ancienne PDG d’Airtel Ghana.

© INSEAD – Table ronde « Gender Balance : The role of government, business and media »

Où sont les femmes ?

Dans le monde du travail, les femmes ne sont pas assez représentées. Trop souvent cantonnées aux mêmes filières, aux mêmes postes, aux mêmes tâches, elles sont parfois sous-estimées. « Les femmes ont autant d’ambitions que les hommes malgré ce que la société peut croire », tenait à souligner Eric Labaye de la promo 87. Le déséquilibre entre les genres n’est pas seulement un problème pour les femmes. C’est aussi un problème sociétal et économique. « Il faudrait leur laisser plus de place dans les fonctions exécutives. La diversité dans le leadership est gage de performance et d’efficacité ».

La femme est l’avenir de l’homme

Ces propos font écho à ceux du ministre des Finances canadien, Bill Morneau, présent pour l’occasion. D’après lui, « il y a de plus en plus de femmes dans les effectifs, que ce soit dans les affaires, les sciences, les technologies, des femmes couronnées de succès. C’est une bonne chose mais elles restent encore une minorité. Il faut leur donner plus d’opportunités pour réussir et s’affirmer ». A l’iW50 Summit, le constat est sans appel : il est temps de booster l’empowerment des femmes.

© INSEAD – Bill Morneau, ministre des Finances du Canada

Égalité, je chérie ton nom

Le manque de parité ne doit pas être pris pour une fatalité. Les femmes doivent prendre confiance en elles et montrer qu’elles sont tout aussi compétentes que les hommes. « Vous avez le droit d’être là et de faire entendre votre voix. Vous devez avoir la certitude d’être aussi bien qu’un homme » était le conseil d’Annette Young, journaliste chez France 24. Un monde égalitaire, une utopie ? Non, le changement c’est maintenant. Alors que pour Monika Queisser de l’OCDE « il faut arrêter de distinguer les femmes des hommes pour ne pas marquer la différence », pour Leslee Udwin, avocate et réalisatrice engagée, tout se joue dès l’enfance. Entre 3 et 7 ans, l’éducation cimente les comportements futurs. Le meilleur moment pour apprendre aux jeunes générations le respect des uns et des autres et l’égalité des sexes.

Partage d’idées, ondes positives, discours motivants, ce iW50 Summit était un grand pas vers des solutions durables et équitables même si le chemin reste encore long …