©Mondedesgrandesecoles.fr

INSIDE la fabrique de talents pour l’industrie du futur, Arts et Métiers ParisTech

Être un accélérateur de talents pour l’industrie du futur, c’est l’ambition de Laurent Champaney, directeur général des Arts et Métiers ParisTech. Il nous montre comment une stratégie d’établissement se place au service des Gadzarts qui concevront demain !

Être acteur de l’aménagement du territoire. Quels effets de ce 1er axe stratégique pour vos élèves-ingénieurs ?

Dans la formation d’ingénieurs généralistes, il s’agit de s’adapter aux besoins des entreprises partout en France. Nos 8 campus ont une coloration en lien avec leur territoire. Par exemple Metz a une plateforme technologique reconnue dans le domaine de la forge en tant qu’ancien bassin sidérurgique. A Bordeaux, région aéronautique, nous avons des activités autour des matériaux composites.
Les objectifs de nos formations d’ingénieurs de spécialités sont identifiés avec les branches professionnelles.
Nos étudiants sont incités à s’engager et à contribuer au dynamisme local.

Comment se traduit l’axe contribuer au dynamisme industriel et à la compétitivité des entreprises ?

Nous développons des outils pour améliorer l’innovation et la compétitivité des entreprises. Cela passe par de la recherche partenariale, notre filiale AM Valor, des Chaires… La formation d’ingénieurs pour inventer le futur des industries est l’autre volet de cette contribution.

Le 3e axe concerne directement vos élèves, incarner une culture de l’industrie du futur ?

Cet axe met en avant l’humain. En interne avec une attention aux conditions de travail et à l’accompagnement dans notre digitalisation. Mais aussi au sein d’une formation poussée à ce que les Gadzarts appellent les « valeurs ». Dans un contexte de nouvelle dynamique et de nouvelle fierté industrielle sous le vocable « French fab », l’industrie du futur a besoin d’ingénieurs aptes à s’approprier une culture d’entreprise, à intégrer et développer un collectif humain.

La responsabilité sociétale n’est pas un vain mot pour les Gadzarts ?

Les ingénieurs font les réponses techniques qui vont avoir un impact sur la société et l’environnement. Nos élèves apprennent à se mettre au service de la société. Chaque année, les 2eA mettent les 1eA au défi, par exemple de nettoyer une rivière, de repeindre une école, de faire une fresque dans un service gériatrique en 24H, etc. Ils créent un collectif, s’impliquent sans perturber le système, intègrent la culture de leur environnement dans leur action.

« ParisTech est le symbole de l’ingénieur généraliste à la française »

Pour Laurent Champaney, ParisTech incarne la mise en avant de l’ingénieur généraliste à la française. « Un ingénieur de haut niveau scientifique formé dans un environnement de recherche et international. »

La diversité à l’honneur

Le directeur insiste sur une autre dimension chère à ses yeux, « ce sont des formations d’excellence mais pas élitistes ». Les écoles de ParisTech déploient des actions et dispositifs pour recruter à l’international, en université, dans des formations technologiques. « Nous sommes aussi membres fondateurs de l’Institut Villebon-Charpak qui promeut l’égalité des chances. » Les Arts ont un apport singulier au sein du groupement de par leur emprise nationale avec 8 campus (+ 4 sites). « Nous apportons une visibilité nationale et une présence en régions. »

Et demain ?

Laurent Champaney nourrit une vision de l’avenir de ParisTech. « Non pas en tant qu’établissement ou réseau d’établissements mais comme marque accolée aux noms de nos écoles, indépendamment de nos ComUE. Elle nous unit en portant la promesse de formations de haut niveau d’ingénieurs généralistes. Et pour ce qui nous concerne, d’un ingénieur manager qui va piloter l’industrie du futur en France et dans le monde. Et pourquoi pas ouvrir ParisTech à de nouvelles écoles ? »