Moteur de la transformation digitale, la DSI de Pôle emploi contribue à l’évolution des services et anticipe les mutations des années à venir. Franck Denié (DESS Génie logiciel, Université de Nantes 91), directeur général adjoint en charge des systèmes d’information (SI) de Pôle emploi, présente les enjeux qui l’animent au quotidien.
Pitchez-nous le rôle du DSI aujourd’hui.
Ces dernières années, les DSI sont passés d’une posture de simples fournisseurs de services à une approche plus partenariale vis-à-vis des métiers de l’entreprise. Je le dis à mes équipes : en tant qu’« ambassadeurs du système d’information », vous devez vulgariser les points les plus complexes, gagner la confiance de vos interlocuteurs, mettre l’innovation et la valeur IT au service des usagers…
Quelle place pour la DSI au sein de l’organisation ?
Elle est au cœur de la stratégie de Pôle emploi. Notre raison d’être est d’agir, en même temps, dans trois temporalités différentes :
- La temporalité du quotidien pour assurer le fonctionnement du SI pour des millions d’utilisateurs.
- La temporalité annuelle afin de conduire les projets stratégiques tout au long de l’année.
- La temporalité pluriannuelle, nous avons la responsabilité de porter une vision à 3-4 ans et de penser le Système d’information de façon durable.
La recherche d’équilibre entre ces trois temporalités rend la DSI passionnante.
Quels sont justement les défis qui vous attendent ?
La crise a agi tel un accélérateur de transformation et d’opportunités. Les technologies à adopter ne manquent pas : big data, cloud, intelligence artificielle (IA), bots… Les pratiques aussi évoluent sous l’impulsion de l’agilité, du devops, dans une organisation en mode produit. Nous devons repenser en profondeur les processus de fabrication et de livraison ainsi que la relation avec les métiers. Le premier défi du système d’information est avant tout humain !
Et vous comptez sur les jeunes talents pour vous aider à le relever ?
La nouvelle génération est « naturellement » agile et axée vers l’intelligence collective. Nous avons besoin que les jeunes nous bousculent et nous apportent leur fraîcheur et leur vision. Leur ouverture d’esprit va accélérer le décloisonnement des organisations. Nous les accompagnons dans leur parcours, ils doivent devenir les « sachants » du SI et les patrons de demain !
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Quid de leurs « killer » skills ?
Chez Pôle Emploi, nous sommes au service de populations en difficulté. Ce sens du service est indispensable. Bien que la dimension technologique soit elle aussi essentielle, nous sommes très attentifs à l’éthique dans l’usage du numérique. Une grande partie des sujets IT relève des relations humaines. C’est plus par votre savoir-être que vous ferez la différence, donc la curiosité, la communication et la compréhension des autres métiers sont clés.
Pôle emploi : la formation en pole position
Pour nous, le développement des compétences est particulièrement important. A Pôle emploi, chaque employé.e reçoit en moyenne 4 à 5 jours de formation par an. Nous disposons d’une e-université et d’une Université du Management qui propose des parcours aux futurs managers. « Pôle emploi donne la place à celles et ceux qui font leurs preuves et ont envie de progresser. J’ai intégré la DSI en 2005 en tant qu’architecte SI. Je suis aujourd’hui DGA en charge du SI ! »
« C’est en faisant que l’on développe ses compétences. Ici, la richesse des sujets traités sont vos meilleurs vecteurs de développement. »
Franck Denié
Quels métiers recrutent le plus ?
À la DSI, nous recherchons principalement des développeurs, des product owners, des ingénieurs devops et des ingénieurs de production. Mais nous intégrons également des profils sur les fonctions supports : RH, Achats, communication, etc. Tous les métiers sont ouverts, aux jeunes dip’ mais aussi aux alternant.es !
L’innovation côté jeune talent
Lorsque Franck Denié dit que les jeunes ont toute leur place chez Pôle emploi, ce n’est pas un vain mot. Si l’organisme est aujourd’hui très bien positionné sur la Data et l’IA, c’est grâce à l’initiative de jeunes recrues à qui le management a fait confiance. « C’est un jeune talent qui a été l’élément starter de l’IA chez nous. Depuis, nous avons lancé notre agence Data Services pour développer l’IA dans différents domaines et cela nous a permis de remporter un appel à projets de l’État. »
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