Une mobilité plus propre, plus sûre et plus intelligente, tel est le credo de l’équipementier automobile Valeo, premier déposant français de brevets dans le monde. « Ce classement témoigne d’une très forte capacité à toujours se remettre en question et innover », constate Jacques Aschenbroich (MINES ParisTech 95), président-directeur général de Valeo.
Comment expliquer le changement de dimension de Valeo entre 2009 et 2021 ?
Notre développement s’est fait principalement sur trois segments de marché en très forte croissance : l’électrification des véhicules (CA multiplié par 26), les systèmes d’aide à la conduite vers la voiture autonome (CA multiplié par 9) et l’Asie (CA multiplié par 4,1).
L’innovation : votre meilleur levier stratégique ?
Valeo s’est classé en tête des déposants français de brevets dans le monde (tous secteurs confondus), avec 1 913 brevets publiés en 2019, dont 53 % en France. En 2020, notre effort de R&D s’est élevé à 1,66 milliard d’euro, soit 12 % du CA de nos produits de première monte. Ces capacités d’innovation concernent essentiellement des technologies contribuant à la réduction des émissions de CO2 et à l’assistance à la conduite (ADAS).
Trois autres atouts du groupe pour rester leader technologique de la mobilité du futur ?
La persévérance pour introduire nos innovations dans le marché, l’exigence de qualité et de progrès systématiques via notre méthode d’amélioration continue, les 5 axes, et enfin, une incroyable mobilisation de nos équipes dans le monde entier. La façon dont elles se battent sur tous les sujets est très impressionnante !
En quoi ces transformations de vos activités sont-elles motivantes pour de jeunes ingénieurs ?
Au-delà du fascinant aspect technologique de nos produits pour l’automobile (électronique, logiciels, montée des algorithmes, intégration de l’IA, etc.) il y a aussi l’aspect sociétal d’une mobilité en pleine mutation. Nos solutions à basse et haute tensions visent désormais de petits véhicules électriques urbains (motos, scooters, 3 roues, vélos), voire des droïdes autonomes de livraison du dernier km. Il y a aussi enfin ce challenge de réduction de notre empreinte carbone et de la performance environnementale à relever, dans lequel nous jouons depuis longtemps un rôle pionnier. Notre objectif ? Réduire de moitié notre impact carbone dans les dix ans. En ce sens, nous sommes une entreprise extrêmement moderne.
A quoi ressemble le talent idéal ?
Il est divers. Même si nous avons besoin d’experts sur énormément de sujets, nous ne sommes pas monolithiques. Avec 115 000 collaborateurs issus de plus de cent nationalités dans 33 pays – ce qui fait la richesse de Valeo et l’intérêt d’y travailler – c’est cette incroyable diversité, la rencontre de tous ces talents et le large éventail d’opportunités d’emploi proposé.
Y a t’il des métiers qui vont prendre le lead chez Valeo ?
J’espère que non. Nous étions mécaniques à l’origine et sommes devenus mécatroniques en intégrant de l’électronique, de l’automatique et de l’informatique dans nos produits. La convergence de l’ensemble de ces métiers fait notre richesse.
Le + de l’École des MINES ParisTech ? Je dois beaucoup à mon école : son caractère généraliste de compréhension des problèmes, cette capacité à apprendre mais surtout cette interaction permanente entre des formations de haut niveau, la recherche et la connaissance des entreprises. Des outils inscrits dans mes gènes qui m’ont servi dix ans dans la fonction publique puis à la tête de groupes industriels.
Contact : jacques.aschenbroich@valeo.com – www.valeo.com/fr