Entre Jeanne Pollès (Master en Marketing, ESIG) et le groupe Philip Morris, c’est une histoire qui dure depuis près de 30 ans. Une carrière débutée sur le terrain et qui continue aujourd’hui à la tête de Philip Morris France. Une dirigeante qui ne mégote pas sur l’accompagnement des talents !
Quels ont été les moteurs de votre carrière ?
Tout au long de ma carrière chez Philip Morris France (PMF) et International (PMI), j’ai eu la chance d’exercer des métiers très différents : commerciale sur le terrain, directrice Marketing & Ventes, présidente de pays, présidente de région et même entre les deux, Senior Vice-Présidente Corporate Affairs Monde au sein de PMI à Lausanne. J’ai parfois dû me former sur le tas, mais j’ai pris chaque changement, parfois difficile, comme une opportunité. Tous ces métiers m’ont permis d’apprendre et de progresser. Je me suis toujours concentrée sur le moment présent pour faire du mieux que je pouvais, challenger ce qui devait l’être, aller de l’avant pour prendre les décisions les plus éclairées possibles. Ne pas me limiter à la description du poste que j’occupais mais voir qu’elle touche personnelle je pouvais apporter a toujours été un moteur. Ce qui fait que chacun des postes que j’ai occupé m’a permis d’apprendre et de participer activement au développement de l’entreprise, sans routine ni ennui. Être une femme dans une entreprise qui était à l’origine plutôt masculine ne m’a pas rendu les choses plus faciles ou plus difficiles : je ne me suis jamais positionnée en tant que telle et donc je n’ai jamais senti qu’on me traitait différemment de mes collègues masculins. J’ai toujours eu l’opportunité de me réinventer au fil de mes expériences.
En tant que présidente, comment guidez-vous Philip Morris France dans un monde en pleine transformation et au sein d’un secteur aussi sensible que celui du tabac ?
Chez PMI, nous sommes engagés dans une transformation sans précédent avec une ambition claire : aller vers un avenir sans fumée, donc arrêter de commercialiser des cigarettes, et proposer de meilleures solutions aux fumeurs adultes. Aujourd’hui chacun connait la dangerosité de la cigarette et pourtant, rien qu’en France, 12 millions de Français continuent à fumer.
Mon ambition est simple : pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent arrêter, mettre à leur disposition de meilleurs alternatives. Bien évidemment, la meilleure chose qu’un fumeur puisse faire pour ne pas s’exposer aux risques c’est d’arrêter d’utiliser tout produit, quel qu’il soit, contenant de la nicotine.
A ce jour, nous avons développé 4 alternatives à la cigarette : deux produits qui contiennent du tabac qui est chauffé au lieu d’être brûlé comme avec la cigarette, et deux produits qui contiennent de la nicotine, dont une cigarette électronique.
Mais notre transformation n’est pas seulement en lien avec ces produits innovants et fondés sur la science. Le monde change vite, très vite, et ce grâce à la technologie, à la science, aux services proposés mais aussi grâce aux consommateurs qui ont un regard extrêmement différent sur les produits et les marques que par le passé. Ils veulent avoir accès à l’information pour choisir en connaissance de cause, ils veulent comprendre comment chaque produit s’inscrit dans une démarche plus globale et ils veulent vivre une expérience unique. Donc nous nous devons d’être une organisation agile, innovante, capable de s’adapter de manière permanente et de mettre le consommateur au cœur de nos préoccupations. Cela peut paraître simple mais l’impact sur l’organisation, et ce à tous les niveaux, est énorme : les comportements de nos leaders changent, la culture de l’entreprise se réinvente, les missions de chacun sont revues et bien sûr nous devons adapter notre façon de travailler. Ma priorité en tant que Présidente est donc de faire adhérer tous les collaborateurs à cette transformation, de les impliquer dans ces changements majeurs, afin que chacun participe à l’écriture la nouvelle histoire de PMF pour réaliser, ensemble, notre vision d’un monde sans fumée.
Quelle place les jeunes femmes – et les jeunes talents en général – peuvent ainsi occuper au sein de Philip Morris, en France comme à l’international ?
Nous avons compris que nous devions passer d’une entreprise hiérarchisée et structurée autour de départements spécialisés à une organisation qui travaille en mode projet et qui est capable d’apprendre rapidement par des expérimentations. En fait appliquer les « lean techniques ». Et c’est là où les jeunes diplômés, qui arrivent aujourd’hui sur le marché du travail, sont d’une aide cruciale. Ils ont un état d’esprit collaboratif qui est une vraie valeur, ils sont rapides dans leurs idées et dans l’exécution, ils veulent pouvoir travailler sur différents sujets. En résumé ils sont des accélérateurs de transformation interne. Les femmes ont évidemment un rôle clé à jouer ! Je crois très fortement que la richesse d’une entreprise, c’est sa diversité et donc sa capacité d’inclusion. Une équipe projet est toujours bien plus performante quand elle est inclusive. C’est une valeur forte chez PMI, qui est par exemple parmi les premières entreprises à être certifiées employeur « EQUAL-SALARY ».
Au regard de votre carrière, quels conseils pourriez-vous donner à une jeune diplômée pour l’accompagner en début de carrière et au-delà ?
J’aimerais avant tout leur dire qu’elles n’ont pas besoin de faire de choix entre carrière et vie privée. Je vois encore trop de jeunes femmes qui se mettent en retrait par elles-mêmes parce qu’elles veulent fonder une famille ou autre. Sur ce sujet les femmes sont parfois leurs propres ennemis. Il ne doit pas y avoir de place au renoncement. D’autant plus que je suis convaincue que l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle est absolument primordial : je ne crois pas à des carrières sur le long terme quand on ne fait que travailler. C’est ce que j’ai toujours eu en tête durant toute ma carrière et encore aujourd’hui. Si je peux me permettre de partager ici 2 expériences personnelles. Tout d’abord pendant près de 24 ans je n’étais pas mobile vers d’autres pays car mon mari avait sa propre carrière et ne voulait pas quitter son travail. Je respectais son choix car je ne l’aurais pas suivi non plus. Cependant PMI m’a quand même permis de passer de commerciale terrain à présidente de la France. Et je reviens en France 5 ans après mon départ. J’étais présidente de la région d’Amérique Latine & Canada basée à New York, je faisais partie du Senior Mangement Team de PMI, mais il n’était pas concevable de continuer sachant que ma famille voulait absolument retourner vivre en France. Et là encore, l’entreprise l’a accepté et m’a permis de le faire. J’encourage chacune à oser construire sa vie comme elle l’entend.
Femmes d’influence, who run the world?
Dans votre vie personnelle ou professionnelle, contre quel cliché lié à la féminité vous battez-vous ou avez-vous dû vous battre pour réussir ? Les clichés les plus tenaces, je n’ai pas dû les affronter dans la vie professionnelle mais dans ma vie personnelle. J’ai souvent dû expliquer que la carrière que je menais, qui m’amenait à voyager beaucoup ou à rentrer tard, n’était pas incompatible avec le fait d’être une bonne mère. Ce qui compte ce n’est pas la quantité de temps que l’on passe en famille mais la qualité des échanges.
En une phrase, résumez ce que Philip Morris France peut apporter à une jeune diplômée : Entrer aujourd’hui chez Philip Morris France, c’est participer à une transformation sans précédent. Nous sommes en train de nous disrupter nous-même et n’attendons pas les autres pour le faire. Voilà pourquoi notre organisation est inclusive et riche en opportunités, soucieuse de l’équilibre et du bien-être de ses salariés. Alors pour ceux qui veulent écrire l’histoire unique d’une transformation, pour ceux qui veulent nous aider à faire que notre vision d’un monde sans fumée et donc sans cigarettes soit une réalité, alors pour ceux-là : vous êtes les bienvenues.
Contact : www.pmi.com/carrers/overview
vers une autre femme d’influence….
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