[Vie étudiante]
Comment les jeunes sont-ils sensibilisés en école de commerce à la question de la mixité ? Voilà une bonne question à laquelle répond Katia Paré, étudiante en 2e année à Audencia et présidente du bureau des élèves.
L’an dernier, ma promotion comptait 55 % de filles. Je n’ai jamais ressenti de sexisme ou de différence au sein de l’école de commerce. Il y a une vraie mixité aussi au sein du corps professoral et de la direction. En revanche, sur les 24 associations que compte l’école, seules 8 filles sont présidentes. Et c’est déjà beaucoup plus que l’an dernier.
Ainsi, lorsque j’ai été élue en janvier dernier, notre ancien directeur m’avait invité pour discuter de la place de la femme en école de commerce et dans l’entrepreneuriat car il y a peu de femmes entrepreneurs.
En effet, si j’ai été très encouragée à me présenter à la présidence de la BDE, les femmes ne se positionnent pas comme tel : elles ne se présentent tout simplement pas. Je ne suis que la 2e jeune fille présidente du BDE. C’est une question d’éducation car ce n’est pas dans l’école que ça se ressent. Au contraire, tout le monde, étudiants et direction, est ravi de voir au contraire que les choses changent. Notre bureau compte 3 hommes et 4 filles, l’ambiance est excellente. Toutes mes responsables de pôles sont des filles !
Je n’ai jamais ressenti de sexisme ou de différence au sein de l’école de commerce
L’école favorise la mixité à tous les niveaux : au sein des cours, des groupes de travail… Je travaille par exemple sur un projet d’entrepreneuriat dans un groupe imposé de 5-6 étudiant-e-s et la parité est respectée.
L’association Audencia pour Elles sensibilise également les femmes et les hommes au sujet : l’idée est de conduite conduire les hommes à accepter davantage d’être dirigés par des femmes et de pousser les femmes à oser ! Ainsi, une entrepreneure nous expliquait ses échecs mais, malgré tout, elle a réussi aujourd’hui à créer sa société.
C’est pourquoi, il est difficile de s’imaginer qu’il y a un tel gap en entreprise car ce n’est pas le cas en école. On ne sent pas cette discrimination en école de commerce. Donc personne ne s’en inquiète. Mais j’ai le sentiment que les écarts se réduisent. C’est une question d’habitude aussi car plus il y aura de femmes dans les entreprises, plus on va s’y habituer. Par conséquent, les jeunes oseront plus.
Personnellement, mes deux parents sont entrepreneurs donc j’ai baigné dans cette mentalité. J’aspire à devenir entrepreneur moi aussi mais pas tout de suite. Je vais commencer dans le marketing pour avoir une première expérience en entreprise, ce qui me donnera l’opportunité de travailler en équipe. Une belle opportunité également de se renouveler sans cesse.
Comment parvenir à plus de parité ?
Il faut essayer tout simplement : il faut prendre le leadership une fois au moins pour voir si on aime ça à travers, par exemple, des travaux de groupes où chacun prend le leadership tour à tour. La vie associative reste à cette fin un excellent moyen de tester le leadership et la gestion d’équipe. Il faut multiplier les conférences du type Audencia pour elles Elles. Il est aussi important de dire que l’on peut échouer et que ce n’est pas grave : c’est l’entrepreneuriat.
Violaine Cherrier