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KNEIP Hugues Delcourt : « Dans la finance, apprenez à oser ! »

Après une belle carrière de banquier, Hugues Delcourt (HEC Paris 90) préside aujourd’hui le Conseil de Kneip, une entreprise luxembourgeoise de technologie financière dans le domaine des fonds d’investissement. Il nous parle de son parcours et de sa vision du management. Rencontre – Par Marine Delcros

 

Depuis l’obtention de son diplôme, Hugues a grimpé les échelons dans le monde de la finance en passant par plusieurs grands centres financiers en Asie et en Europe. Ses deux passages au Grand-Duché le convainquent d’y revenir en 2014 pour diriger la BIL (Banque Internationale à Luxembourg). Depuis le début de l’année 2020, il préside Kneip.

 

Selon Hugues Delcourt, « un dirigeant qui ne possède pas sa société ne doit pas rester trop longtemps, ni trop peu de temps d’ailleurs. Après trente ans de responsabilités opérationnelles, je suis désormais indépendant et me consacre davantage à des sujets stratégiques. En plus de la Présidence de Kneip, je conseille trois grandes familles dans leurs investissements. »

 

Son conseil : oser !

 

Si Hugues Delcourt est aujourd’hui installé au Luxembourg, il a débuté sa carrière en Asie. Un pari osé qui lui a permis d’accéder ensuite à des postes de direction. « Je fais mienne la devise d’HEC Paris, Apprendre à oser. A la fin de mes études, j’avais le choix entre la Chine et les Etats-Unis, raconte-t-il. C’était en 1990, moins d’un an après les manifestations de Tian’anmen. J’ai préféré regarder l’opportunité plutôt que les risques et j’ai choisi la Chine. C’était une expérience unique qui a conditionné ma carrière. »

 

Développer un management de l’écoute

 

Pour cet ancien d’HEC Paris, réussir une carrière de manager dans la finance demande de développer des capacités d’intelligence émotionnelle. « La technique est importante mais l’écoute et l’empathie sont des qualités managériales essentielles. »

 

Français par naissance, Luxembourgeois par choix

 

Hugues Delcourt se plaît tellement au Luxembourg qu’il en a embrassé jusqu’à la nationalité et la langue. Il recommande vivement aux jeunes diplômés de faire un passage par ce petit voisin qui se distingue par sa dimension internationale. « 50% de la population du pays et 65% de la capitale sont étrangers. Les problématiques internationales forment le cœur de la valeur ajouté de l’eco-système financier luxembourgeois ».

 

Côté vie personnelle, Luxembourg allie les avantages d’une ville de taille modeste avec ceux d’une capitale européenne (de nombreuses institutions européennes y sont implantées) et d’un important centre financier international. « La Philharmonie offre une programmation musicale de niveau international, par exemple ».

 

 

Pour en savoir plus sur le Luxembourg et son secteur financier : L’Agence de développement de la Place maintient un excellent site internet : www.luxembourgforfinance.com

 

JobBoard

La finance, un métier qui recrute : Dans le monde bancaire, la digitalisation conduit peut-être à la fermeture des agences mais le secteur financier luxembourgeois a vu une croissance de 2% année par année sur les 10 dernières années, menée par l’industrie des fonds (3 % de croissance) et le conseil (7 % de croissance).

Trois métiers pour débuter ?

– Le financement de projets : structurer les financements pour de grands projets d’infrastructures. C’est un métier passionnant en rapport direct avec le concret.

– La gestion du risque : un métier pas très sexy au premier abord mais qui est absolument fondamental. C’est même la base du secteur bancaire.

– Les métiers mêlant finance et data : passionnants pour mieux comprendre la donnée et améliorer l’expérience client.

 

Chiffres clés : 126 banques au Luxembourg / 4585 milliards d’euros d’actifs sous gestion dans les fonds d’investissements Luxembourg distribués dans 73 pays au monde / plus de 60 institutions financières ont annoncé y relocaliser des activités depuis Londres suite à Brexit.

 

Contact : hugues@delcourt-kim.com