La finance solidaire : c’est du concret au Crédit Mutuel Alliance Fédérale – L’interview d’Alexandre Saada

Interview Alexandre Saada Crédit Mutuel Alliance Fédérale

Les carrières monolithiques dans le secteur bancaire c’est has been ! Bienvenue au Crédit Mutuel Alliance Fédérale, un groupe bancaire européen mutualiste et solidaire qui donne aux jeunes diplômés de vraies opportunités métiers. Suivez les conseils experts d’Alexandre Saada (Sciences Po Paris 88, Université Paris Dauphine-PSL 89, Lancaster University 90), son Directeur Pôle Finances/Group Chief Financial Officer, et donnez une dimension à 360° à votre carrière.

Depuis deux ans, Crédit Mutuel Alliance Fédérale s’est doté d’une raison d’être et a adopté le statut d’entreprise à mission, c’est inédit ?

Interview Alexandre Saada Crédit Mutuel Alliance Fédérale

Nous avons été la première institution bancaire française à se doter du statut d’entreprise à mission. Notre comité de mission, présidé par Fleur Pellerin, vérifie la mise en œuvre annuelle de nos engagements et notre Rapport de mission suit les missions spécifiques que nous déclinons autour d’actions concrètes. Tous les salariés de notre Groupe tirent beaucoup de fierté de ce mutualisme par la preuve.

En quoi la création d’un dividende sociétal est une révolution dans le secteur bancaire ?

Le dividende sociétal, annoncé en janvier 2023 mobilisera chaque année 15 % du résultat net du groupe pour participer à la construction d’un monde plus durable, plus humain et solidaire. Au titre de 2022, 525 millions d’euros ont été affectés à ce dividende sociétal qui comporte trois piliers :

  • La création du premier Fonds de Révolution Environnementale et Solidaire, autofinancé par le groupe. Il investit dans des entreprises qui ont un impact environnemental et solidaire en France, et potentiellement en Allemagne ou en Belgique. Plus de 260 millions d’euros vont y être affectés. Nous donnons les moyens aux entreprises de travailler sur des brevets innovants en matière de transition énergétique et en faveur de l’inclusion sociétale, sans objectif spécifique de rendements à court ou moyen terme.
  • Une tarification solidaire et inclusive qui nous permet d’accompagner nos clients et nos sociétaires sur leurs projets de vie. Par exemple, nous venons de lancer un prêt à taux 0% pour financer l’achat d’un vélo électrique jusqu’à 6 000 euros pour les particuliers et 10 000 euros pour les professionnels.
  • Le mécénat, avec nos structures décentralisées, se décline, au niveau local dans toutes les caisses locales des fédérations du Crédit Mutuel ou dans les banques régionales du CIC. En outre, la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale, abritée par la Fondation de France, peut prendre des initiatives fortes. Nous venons ainsi de consacrer une aide exceptionnelle de cinq millions d’euros aux Restos du Cœur.

Quels sont vos challenges les plus motivants à la tête du pôle Finance ?

Il y a un an, nous avons fusionné nos trois directions financières pour apporter à ce nouveau collectif toute la richesse de profils différents. Un défi très enrichissant. Aujourd’hui nous avons huit grands métiers au sein d’un même pôle : la comptabilité/fiscalité, la consolidation, le contrôle de gestion, la gestion actifs/passifs et les prévisions, la trésorerie/refinancement, la croissance externe, la MOA Finances, la communication financière et les relations investisseurs/agences de notation. Pour réussir en tant que manager, il faut, avant tout, apprécier ses collaborateurs et vouloir développer leurs compétences pour favoriser leurs évolutions professionnelles. Il me semble que ce n’est pas un graal, mais plutôt une vocation qui peut grandir au fil du temps. J’ai été pendant longtemps un expert avant de devenir un manager ce qui m’a permis de m’aguerrir à la prise de décisions et de m’inscrire dans un temps long.

Quelles opportunités métiers proposez-vous aux jeunes diplômés ?

Dans un groupe bancaire européen comme Crédit Mutuel Alliance Fédérale, tout est possible. Vous pouvez rejoindre notre propre startup technologique Euro-Information et faire de l’informatique ou bien participer au développement de l’activité de nos réseaux bancaires Crédit Mutuel, CIC ou chez COFIDIS. Vous pouvez aussi vous exprimer dans les métiers spécialisés de la finance ou dans des métiers transversaux comme les risques, le contrôle de gestion, la trésorerie ou le refinancement. Nous avons ainsi toute une palette très riche de métiers qui offre à tous nos talents de multiples opportunités en France et à l’International. On peut imaginer un parcours qui peut commencer, par exemple, dans le réseau, pour ensuite évoluer vers une fonction centrale en finance, puis prendre une responsabilité sur les risques, avant d’accompagner notre développement en Allemagne. Nous consacrons, en moyenne, plus de 6 % de notre masse salariale à la formation, avec nos propres centres de formation à Paris, Strasbourg et Nantes. Les formations sont ouvertes à toutes nos collaboratrices et collaborateurs, disponibles en permanence et renouvelées régulièrement. Notre ambition est de sans cesse, développer les compétences de nos collaborateurs pour plus d’épanouissement professionnel et des carrières diversifiées.

Le groupe est Top Employeur 2022. Comment expliquez-vous cette réussite ?

Il y a une vraie bienveillance vis-à-vis de tous ceux qui nous rejoignent. Nous faisons le maximum pour les intégrer, booster leurs compétences et les placer dans une dynamique collective et individuelle porteuse. Dans chaque équipe, on constate une vraie adhésion à la culture du Crédit Mutuel qui permet de faire tout de suite « partie de la famille ».

Vos conseils aux jeune dip’ ?

Si vous voulez travailler dans les métiers de la finance, commencez votre carrière à l’étranger et frottez-vous à d’autres cultures, ça ouvre l’esprit ! Votre premier job est important, sur une période de quatre à huit ans, pour vous donner un socle qui va vous aider pour la suite de votre parcours. Vous pouvez le trouver par exemple dans des cabinets d’audit… ou dans un Groupe comme le nôtre.

Les routes du succès

J’ai toujours été intéressé par la finance théorique et pratique et assez tôt, dans mes études, je trouvais la responsabilité d’un CFO très intéressante car variée. Pourtant, je n’ai pas suivi un parcours classique, j’ai pris quelques risques. Après avoir réalisé, pendant huit ans [NDLR chez S.G Warburg (devenu UBS)], des fusions acquisitions dans les secteurs banque et assurance à Londres j’ai démissionné pour exercer ma passion du septième art. Pendant un an, j’ai apporté mon aide au financement de films dans une boite de production. Un an plus tard, j’ai créé mon entreprise de services financiers pour des petites structures banque et assurances. J’ai été à mon compte pendant huit ans, avant de rejoindre de grands groupes bancaires (Société Générale puis Crédit Mutuel Nord Europe et ensuite Crédit Mutuel Alliance Fédérale). Avoir une expérience entrepreneuriale, c’est une leçon d’humilité et cela vous aide à être force de proposition quand vous rejoignez ensuite une grande entreprise. Les carrières linéaires c’est fini ! Faites ce dont vous avez envie et impulsez des changements durables.

#MesAnnéesSciencesPoParis 

Je suis entré en deuxième année en section Économique et Financière, tout en poursuivant mes études à Dauphine. J’ai adoré la diversité des enseignements et la qualité des intervenants. Le cursus m’a donné une ouverture sur le monde et un aiguillon de curiosité extraordinaire. Sciences Po m’a aussi apporté cette capacité à comprendre un sujet, à le synthétiser et à m’exprimer le plus clairement possible en public. C’est un socle qui vous sert toute votre vie. Je garde d’ailleurs un excellent souvenir du grand oral devant un jury varié. Durant mon cursus, j’ai travaillé pour la Junior-Entreprise et participé à une mission pour une collectivité locale d’Amiens sur du financement industriel. Grace à Science Po, j’ai aussi obtenu la bourse d’études Jean Monnet qui m’a permis d’étudier un Master of Science en finance à l’Université de Lancaster en Angleterre.

Contact : alexandre.saada@creditmutuel.fr

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