La tech et l’assurance constituent désormais le combo idéal pour tout talent en quête de défis ! Fabrice Leyglene (Polytech Grenoble 92, IMT Atlantique 93), directeur du Digital et des Systèmes d’information (DDSI) de la Macif, nous explique pourquoi.
Quels sont vos principaux défis ?
Nous sommes dans un monde qui se transforme, qui devient très digital et très axé autour des systèmes d’information et de la technologie. Nos marchés et nos métiers évoluent, nous devons donc sans cesse nous adapter en enrichissant et en ouvrant nos SI. Le rôle de la DDSI est d’accompagner la Macif dans ses transformations. Nous devons aujourd’hui être capables de concevoir des produits d’assurance avec de la valeur ajoutée apportée par des partenaires externes, impliquant de disposer de SI ouverts et interconnectés avec un écosystème de partenaires de plus en plus large. Nous nous sommes ainsi lancés en 2019 dans une transformation globale de nos systèmes d’information, appelée Trajectoire SI, qui vise à réinventer ces systèmes pour répondre aux enjeux de transformation de nos trois métiers historiques : assurance dommages (IARD), santé et prévoyance, finance et épargne. Notre mission consiste à créer un SI centré client transverse à ces trois métiers afin de gérer la relation client de façon homogène sur l’ensemble des canaux d’interaction.
Quel impact au niveau du recrutement ?
Pour mener ces transformations, il faut de la technologie, des partenaires, des femmes et des hommes et donc, des compétences. De fait, nous avons besoin de transformer les compétences de nos équipes internes et de régénérer ces équipes en recrutant des profils différents pour nous accompagner dans la durée. Nous avons ainsi recruté en 2022 un peu plus de 60 profils. En 2023, une centaine de postes sont à pourvoir et la tendance va se poursuivre dans les années à venir.
Quels profils recherchez-vous en priorité ?
Ils sont très variés et à plusieurs niveaux d’expertise. Nous avons besoin de compétences autour du développement (développeurs, Lead Dev…), de l’agilité (scrum master, business owner, product manager…), de l’IA et de la Data – technologies dans lesquelles nous investissons beaucoup – et également des profils techniques (cybersécurité, architecte d’entreprise, architecte solution, experts cloud, etc.) ou avec une forte appétence pour le management. Nous sommes en pleine accélération de notre digitalisation, rendant l’environnement technologique passionnant pour de jeunes diplômés.
Quelles opportunités cela représente-t-il pour de jeunes talents ?
C’est l’opportunité de travailler au quotidien avec des technologies de pointe. Nous avons notamment un important enjeu de cybersécurité pour faire face aux menaces grandissantes et au risque cyber de plus en plus prégnant dans notre secteur. Nous sommes sur une technicité importante, sur des technologies qui évoluent, sur un marché de la cybercriminalité qui se développe très vite. Il faut donc faire preuve d’une grande créativité et d’inventivité pour contrer les risques. Nous avons également de nombreux projets et de cas d’usages autour de la data. C’est une matière avec une grande valeur qui nous permet de mieux connaître nos sociétaires, les risques auxquels ils sont exposés, de prédire les risques et l’avenir et de valoriser la donnée au service de nos sociétaires. Enfin, le cloud est aussi une technologie sur laquelle ils pourront monter en compétences. Nous sommes sur des transformations de modèle autour d’un écosystème de plus en plus ouvert. Nous avons besoin d’investir sur ces métiers au travers des recrutements et nous formons aussi nos collaborateurs sur ces sujets.
Quelles qualités sont essentielles pour évoluer au sein de la DDSI ?
Le savoir-être et le goût du travail collaboratif façonnent désormais notre quotidien. Fini le temps où le développeur passait sa journée à produire du code seul derrière son écran ! Les équipes internes sont principalement basées à Niort et dans la région Nouvelle Aquitaine mais chez nous, vous pouvez être amenés à travailler en multisites, en télétravail ou avec des partenaires aux quatre coins de la France ou à l’international. Nous sommes en contact permanent avec des cultures et des langues différentes et la maîtrise de l’anglais fait la différence.
Comment définiriez-vous votre métier ?
Le métier d’assureur est un métier de gestion des risques et d’apport de valeur. Notre positionnement est d’accompagner nos sociétaires dans la durée, de façon proactive. L’assureur est donc un apporteur de services. Alors même qu’apporter ces services implique un grand nombre d’interactions entre les nombreux acteurs de la chaîne. C’est là que la technologie entre en jeu, à travers, entre autres, de l’automatisation et de la digitalisation. Il y a quelques années, il était annoncé que les startups allaient révolutionner le monde de l’assurance et faire disparaître les groupes comme le nôtre. Mais cet afflux de technologies a fait bouger les lignes côté métier, en termes de services et de parcours client, et finalement renforcé le besoin de liens humains. À la Macif, nous croyons beaucoup à l’omnicanalité et à la complémentarité des canaux et des modes d’interaction. Notre métier n’est pas de faire de la technologie mais de l’assurance. Et pour le faire bien, nous avons besoin de la technologie.
Avatar
La Macif aussi a son avatar, mais le sien est en langue des signes ! Lancé dans le cadre du programme d’accélération digitale qui a pour objectif de créer plus de digital pour enrichir les sites web ou applications mobiles, il est révélateur du mix entre la technologie et l’apport de valeurs et de services différenciants souhaité par la Macif. « C’est aussi notre rôle de répondre aux attentes des publics fragiles : notre politique se veut inclusive tant en termes de recrutement qu’au service de nos sociétaires. »
Que recherchez-vous alors plus particulièrement chez les jeunes dip’ ?
Un savoir-être, une ouverture d’esprit, de réelles capacités d’apprendre tout au long de leur parcours et une forme de solidarité. J’attends aussi de l’humilité. Ils peuvent être fiers de leurs compétences mais ils doivent être capables de les mettre en pratique et à la disposition de la Macif. Et surtout, de se mettre en posture de transmettre et de continuer à apprendre.
Finalement, c’est quoi rejoindre la Macif en 2023 ?
C’est intégrer un groupe de 11 000 collaborateurs, présent partout en France et en forte dynamique de recrutement. Nous avons un prévisionnel de 1 500 recrutements en 2023 dont 300 alternants. C’est aussi rejoindre une mutuelle, certifiée Top Employeur pour la 2e année consécutive et qui compte 74 % de collaborateurs satisfaits de leur expérience collaborateur selon notre dernière enquête sociale interne. Enfin, c’est aussi se mettre au service d’une communauté de 5,7 millions de sociétaires et clients.
Encadré 2
Le CFA Macif
La Macif a ouvert son centre de formation des apprentis en septembre 2021. Objectif : faciliter l’accès à l’emploi et permettre à des jeunes et des personnes en reconversion d’être certifiés. « En septembre 2023, nous allons ouvrir notre 1re classe dédiée à l’environnement informatique à Niort, en partenariat avec le CESI de La Rochelle. Chaque collaborateur contribue à notre réussite collective, qu’il s’agisse de jeunes dip’ que l’on intègre à travers des stages ou de personnes en reconversion professionnelle. Chez nous, il y a autant de parcours que de collaborateurs ! »
Un message pour ces jeunes talents ?
Nous donnons aux jeunes les moyens d’être acteurs de leur avenir et de leur avenir collectif. Le monde d’aujourd’hui ne sera pas le même dans 10 ans, mais vous avez les clés pour choisir le monde dans lequel vous avez envie de vivre et le construire. Donc engagez-vous pour votre vie mais aussi pour le collectif, et rejoignez les acteurs qui sont engagés dans la construction de cet avenir collectif.