« Nous sommes au cœur de Paris, donc nous pouvons tout faire. » Telle est la vision de la vie associative à l’ESCP de Louise de Castet, elle-même présidente de l’une des nombreuses assos de l’école. Du sport, des arts, mais aussi de la cryptomonnaie et de la spiritualité rythment la vie étudiante à cent à l’heure de la grande école. Portes ouvertes.
Ça bouge avec Star Trekk’
Star Trekk’ est une association qui a la bougeotte, à l’image de la vie étudiante au sein de l’ESCP ! « C’est une ambiance sportive, bon enfant, accueillante pour tous. Notre but est de sensibiliser les étudiants aux bases du développement durable, en faisant contribuer les producteurs locaux lors de dîners terroirs ou de repas végétariens. Nous faisons aussi des actions de recyclage et nous accueillons des réfugiés au sein de nos événements pour les aider à s’intégrer » résume Clémence Chartron, présidente de Star Trekk’. L’asso organise ainsi deux grandes courses et randonnées, une individuelle et une en groupe. Sa philosophie : rendre ces événements gratuits pour que tout le monde puisse participer.
Trois questions à Louis Cazalas – Président d’ESCaPe et membre de la CoMu et d’Aware.
Une brève présentation : quels sont tes différents rôles dans ces trois assos ? Je suis président d’ESCaPe, l’asso sur l’inclusion et la diversité LGBT friendly, je suis également membre d’Aware, l’association féministe. Enfin, je suis membre de la CoMu, l’asso de comédie musicale. L’an dernier, j’étais acteur chanteur au sein de la CoMu, mais cette année je suis organisateur pour céder ma place aux premières années. Je vais notamment m’occuper des répétitions et du travail en coulisses pour laisser les pré-masters s’exprimer !
Quelles sont les actions phares d’ESCaPE et d’Aware ? ESCaPE n’est pas vraiment une association militante, notre objectif premier est avant tout que le campus soit une safe place pour les personnes de l’ESCP. Notre particularité qui existe dans aucune autre association de l’école : les membres peuvent être anonymes. C’est un parti pris depuis la fondation de l’association. Nous sommes un interlocuteur privilégié entre les élèves et l’administration en cas de problèmes liés à la discrimination. Aware existe quant à elle depuis deux ans. Avant cela, elle faisait partie d’ESCaPE. Nous faisons beaucoup de prévention : lors des soirées, il y a toujours deux ou trois personnes de l’asso qui sont présentes. S’il y a des problèmes, les élèves peuvent venir les voir pour rapporter des comportements problématiques. Nous sensibilisons aussi aux questions d’égalité des genres dans le monde de travail et au sein de l’école. Nous avons même réalisé une charte d’inclusion et de diversité à l’attention des autres associations.
Comment qualifierais-tu la vie associative de l’ESCP ? Pour l’instant, c’est la chose que je préfère à l’ESCP ! Cela m’apporte énormément en termes de relations humaines et d’expérience. La comédie musicale, c’est la chose la plus incroyable que j’ai vécu dans ma vie. Et ESCaPE est une asso qui m’a permis de m’épanouir vraiment. La vie associative permet de se construire, c’est incroyable à vivre au quotidien. Fin encadré
Après la comédie musicale… le théâtre !
Tom Busson, est le trésorier du BDE et le président d’Art Maniac, l’association de théâtre de l’ESCP. Dans le cadre de ses fonctions, il gère une troupe de vingt personnes pour monter la pièce de théâtre annuelle de l’asso. Un événement colossal qui permet de donner six représentations dans un grand théâtre parisien. « Nous faisons des tarifs qui poussent à venir deux soirs, car nous avons un système de double distribution. Chaque personne a deux rôles, pour permettre d’alterner et d’équilibrer la quantité de texte pour que personne ne soit déçu » explique le président. Autre spécificité d’Art Maniac, « 90 % de la troupe n’ont jamais fait de théâtre, c’est vraiment une asso qui vous fait découvrir ce monde ! » Pourtant, la pièce finale est quasiment du niveau professionnel, grâce à l’énorme travail de la troupe qui passe parfois huit heures par jour avec des metteurs en scène professionnels pour se perfectionner.
Spiritualité et culture G avec le Jardin et la Communauté chrétienne de l’ESCP
L’ESCP se démarque par son grand nombre d’associations, riches en diversité ! Morgane Guilmard est ainsi la présidente du Jardin, l’asso de culture, philosophie et histoire à l’ESCP. Fondée en 2021, la structure organise des conférences avec des penseurs, philosophes ou historiens sur des thématiques variées. L’asso tient également un site web et une revue littéraire sur le thème de l’imaginaire. En outre, elle instaure des rendez-vous conviviaux comme une visite mensuelle d’un musée, des rendez-vous de lecture ou bien des banquets. Le tout dans un esprit très ouvert, puisqu’ils « proposent aux étudiants de se joindre à eux, même s’ils ne sont pas membres de l’asso » incite Morgane.
Autre asso de partage et de réflexion spirituelle : la Communauté chrétienne de l’ESCP. Louise de Castet, sa présidente, témoigne : « cette asso correspondait à un besoin d’absolu que j’avais en arrivant à l’école. Nous avons une régularité dans le partage et dans l’échange. C’est une aide pour s’ancrer dans la réalité. » Leur rôle est d’accueillir et d’être à l’écoute de tout le monde, y compris de personnes non-croyantes. Ils organisent régulièrement des conférences de managers chrétiens ou encore des dîners le mercredi soir. « Nous proposons un accompagnement personnel et spirituel adapté à chaque personne qui se pose des questions existentielles afin de mettre sur leur chemin les interlocuteurs adéquats pour y répondre » conclue Louise.
Entrez dans une nouvelle ère avec Kryptosphère ESCP
Kryptosphère est un réseau qui rassemble une vingtaine d’associations sur des campus d’écoles de commerce et d’ingénieurs. Il y a deux ans, Raphaël Monges a monté une antenne de cette asso de conseil spécialisé en blockchain et en cryptomonnaie au sein de l’ESCP. Dès la première année de création, il a recruté 23 personnes intéressées pour se former au conseil dans ce domaine. Une grande réussite, d’autant plus qu’il n’a commencé à s’intéresser aux cryptomonnaies qu’à son arrivée à l’école. « Quand on rentre à l’ESCP, on doit travailler sur une sorte de mémoire appelée « controverse ». Ma problématique était la suivante : « Les cryptomonnaies, désastre écologique ou acteur de la transition ? » En trois semaines, j’ai lu cinq livres et j’ai commencé les démarches pour lancer Kryptosphère ESCP ! » Aujourd’hui très épanoui dans son rôle, il ne tarit pas d’éloges sur la vie associative au sein de son école. « C’est là où l’on se fait nos meilleurs amis. Je ne fais que répéter à mon asso qu’on est une famille. Nous faisons énormément de choses ensemble : des weekends, des réunions, des soirées, des restaurants… Ce sont des liens incroyables que l’on crée ! »