Vous êtes bosseur, empathique et tenace ? Gilles Badot, (Universités Nancy II, 89), Directeur des affaires publiques et de la communication scientifique des Laboratoires Genevrier, vous ouvre les portes d’un job passionnant au cœur d’une entreprise qui place son savoir-faire au service du patient, et en a fait la clé de sa réussite.
Quel regard portez-vous sur cette entreprise trentenaire indépendante ?
Ce qui me frappe, c’est que notre développement est toujours lié au progrès des soins et au bien être que l’on est capable de produire. Il n’est jamais question de sortir un traitement uniquement pour faire du chiffre d’affaires, même si nous sommes une entreprise privée. Au centre de nos réflexions, il y a toujours la volonté d’apporter un service au patient, à la population et aux professionnels de santé.
Un exemple récent de cet engagement ?
Au début des années 2000, nous avons créé un acide hyaluronique intra-articulaire pour le traitement de l’arthrose. À l’époque, à peine 3000 patients par mois en bénéficiaient car les produits étaient vendus très au-dessus du prix de remboursement. Avant de le mettre sur le marché, nous avons posé comme condition que le prix public affiché sur les boîtes soit égal au prix de remboursement. Cela a démocratisé l’acide hyaluronique et, en six mois, le nombre de patients qui ont pu en bénéficier est passé à 40 000.
Est-ce l’un des challenges les plus stimulants au poste de Directeur des affaires publiques ?
Permettre l’accès aux soins au plus grand nombre est ce qui me motive le plus. Il y a un côté croisade qui correspond à ma nature. Je suis intimement convaincu que tous les produits que nous proposons vont permettre d’améliorer la santé et/ou la qualité de vie des patients. Il faut donc que les traitements soient remboursés.
Ma mission est d’élaborer des dossiers de demandes ou de maintien de remboursements et de les défendre auprès d’interlocuteurs variés : Haute Autorité de Santé, Direction Générale de la Santé, de la Sécurité Sociale…
Quelles sont les qualités essentielles pour exercer cette fonction ?
C’est un métier que l’on ne peut pas faire sans avoir une vue globale des choses. Mon parcours généraliste m’a permis de m’ouvrir à différents domaines.
Outre la préparation du dossier, qui est le secret numéro un, il faut être capable d’argumenter scientifiquement et économiquement, puis d’aller le défendre en face à face. Mieux vaut être un communicant doté d’empathie. Il faut aussi connaître son interlocuteur, se mettre à sa place pour connaître ses centres d’intérêts, sa motivation sociétale et économique. C’est une carrière intéressante pour des pharmaciens de la filière industrie capables d’allier le scientifique et le réglementaire.
Chiffres clés : CA 2017 : 88 millions d’€ / 173 collaborateurs / 83 brevets / 10,5 % du CA réinvesti en R&D / 35e entreprise des Alpes-Maritimes
Un projet RSE à longue portée « Nous élaborons des actions ponctuelles selon les besoins des salariés. Nous avons mis en place une salle de repos-détente, des activités sportives, des cours de yoga, une charte du travail à domicile et une structure de co-voiturage. Mais, nous souhaitons prendre une autre dimension et engager l’entreprise dans de véritables actions environnementales et pas simplement faire du greenwashing. Nous avons donc créé un poste de chef de projet RSE. Notre projet ? Réussir à modifier le comportement des employés afin d’impacter l’environnement en permettant à l’entreprise de générer des économies, économies qui seraient reversées aux collaborateurs pour une part, et pour l’autre, à des actions pour l’environnement ou la qualité de vie. C’est l‘avenir ! »
« Je n’aurai pas pu faire n’importe quel job. J’ai besoin de me sentir utile à la société civile. »
Contact, Marie-Hélène Ly : mhly@laboratoires-genevrier.com