Alors que 80 % des jeunes actifs déclarent être satisfaits de leur travail actuel, 53 % envisagent un changement dans leur carrière après une première expérience professionnelle. Ces chiffres issus de la seconde édition du Baromètre ISC Paris / BVA Xsight du bonheur au travail vu par les jeunes en 2024 ont de quoi interpeller ! Dans ce contexte, quels sont les critères du job de rêve des 18/24 ans ? On fait le point.
Si le sens au travail est un prérequis pour les 18/24 ans, le nerf de la guerre reste le salaire, surtout en période d’inflation. 44 % des jeunes déclarent en effet que la rémunération est un des deux éléments principaux qui leur fait choisir une entreprise (en augmentation de deux points par rapport au premier baromètre). Ils sont même 35 % à y voir le signe de la réussite professionnelle.
La flexibilité avant tout
Autre élément moteur pour choisir son entreprise l’équilibre vie pro / vie perso. 43 % déclarent en effet que le fait d’avoir du temps libre pour leur vie personnelle est un élément essentiel de leur job de rêve (vs 37 % en 2023). Un équilibre qui va de pair avec la flexibilité du temps de travail. La preuve, ils sont 53 % à considérer que favoriser la flexibilité des horaires est le meilleur moyen pour les entreprises de permettre aux salariés de concilier vie privée et vie professionnelle. 53 % voient d’ailleurs la flexibilité des horaires comme le principal levier à activer par les entreprises pour favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (en hausse de deux points). Et quand ils sont au travail, les jeunes mettent un point d’honneur à baigner dans une bonne ambiance : 32 % en font un critère prioritaire et 16 % sont sensibles au soin que l’entreprise apporte à ses collaborateurs, un chiffre en augmentation de quatre points par rapport à l’année dernière. Globalement, 86 % des jeunes interrogés pour ce baromètre estiment que pour être performante, une entreprise doit veiller au bonheur de ses salariés. Un bonheur qui passe par de nombreux facteurs. Pour les jeunes de 18/24 ans aujourd’hui, le job de rêve doit donc d’abord offrir du temps libre (43 % vs 37 % lors de la première édition) et leur permettre de ressentir un sentiment de bien-être au travail (38 %). Un sentiment de bien-être boosté par leur rémunération : 36 % pensent qu’un salaire important est un facteur prioritaire en la matière. Un chiffre en hausse de huit points par rapport à l’année dernière)
La fidélité n’est pas le critère N°1 du bonheur au travail vu par les jeunes en 2024 !
Des critères multiples qui impliquent que le bonheur au travail vu par les jeunes en 2024 ne se caractérise pas par la fidélité. Près d’un jeune sur deux (47 %) envisagent en effet un changement de carrière après une première expérience professionnelle : 15 % pour aller créer une entreprise ou se mettre à son compte, 12 % pour trouver un métier plus porteur de sens, 10 % pour changer de cadre de vie et 10 % pour changer de métier ou de secteur. Seuls 29 % d’entre eux veulent continuer dans le même métier. Une tendance encore plus affirmée chez les jeunes actifs. Alors que 80 % se disent satisfaits de leur travail actuel, 53 % envisagent un changement dans leur carrière après une première expérience. Et ce alors même que 86 % se déclarent satisfaits de l’autonomie donnée dans le cadre de leurs missions (89 % pour les jeunes actifs diplômé du supérieur), que 83% disent évoluer dans une bonne ambiance de travail et se sentir bien intégrés, que 82 % apprécient la qualité de leurs relations avec leur manager direct, que 80 % se réjouissent du fait que leur travail a du sens pour eux et que 76 % trouvent que leur entreprise leur permet de développer leurs compétences. En revanche, 43 % des jeunes actifs se déclarent non satisfaits de leur rémunération… sans pour autant la (re)négocier ! Selon le baromètre, seul un jeune sur quatre a pris l’initiative de négocier son salaire lors de son embauche.
Pas de bonheur au travail sans une meilleure égalité femme-homme
Autre élément instructif du baromètre concernant le bonheur au travail vu par les jeunes en 2024 : leur perception de l’égalité femme-homme. Une perception qui diffère justement entre les femmes et les hommes. Alors que 76 % des jeunes femmes estiment qu’à poste équivalent femmes et hommes ne touchent pas le même salaire, 50 % des jeunes hommes ont le sentiment que les salaires sont équivalents entre femmes et hommes. Par ailleurs, 22 % des jeunes femmes pensent qu’elles peuvent autant accéder aux postes à responsabilités que les hommes (vs 53 % des hommes). Des chiffres amplifiés par la persistance de stéréotypes de genres sur les métiers. 43 % des jeunes pensent ainsi que les métiers des RH sont plus accessibles aux femmes, alors que d’autres secteurs semblent toujours fermés à plus de mixité. 43 % des jeunes jugent les métiers de la finance plus ouverts aux hommes, tout comme les secteurs de la technologie (50 %), les métiers d’ingénieurs (55 %), l’industrie (54%) et les postes de direction (54 %).
>>>> Comment les entreprises répondent-elles aux critères du bonheur au travail vu par les jeunes en 2024 ? Découvrez-le dans notre dernière enquête consacrée à la marque employeur : A vos marques, prêts, recrutez !