Les grandes écoles qui favorisent la création d’entreprise
Le 23 mars 2011, Yazid Sabeg, Commissaire à la Diversité et à l’Égalité des chances a lancé les Cordées de l’entrepreneuriat, un dispositif d’aide à la création d’entreprise destiné aux porteurs de projets issus de la diversité. Il a vocation à se généraliser au sein de l’enseignement supérieur à l’instar de l’initiative pionnière d’une association étudiante de l’EM Normandie.
En octobre dernier, Yazid Sabeg s’est rendu à EM Normandie où il a rencontré des étudiants de l’Association de Coaching à la Création d’EntrepriseS, ACCES. « Ils m’ont présenté un dispositif d’accompagnement de porteurs de projets de création d’entreprise résidant dans les zones sensibles du Havre qui participe pleinement des cordées de l’entrepreneuriat que nous lançons ce matin. La création de valeur économique est une nécessité vitale pour notre pays et tout ce qui contribue à l’entrepreneuriat doit être favorisé et encouragé, notamment dans les zones à taux de chômage élevé. Les Cordées de l’entrepreneuriat, créées spécifiquement pour répondre à cette préoccupation, sont fondées sur un travail entre périphéries urbaines, zones rurales, établissements d’enseignement supérieur et créateurs d’entreprises afin que les jeunes gens qui n’y ont pas été, sensibilisés par leur milieu social ou par leurs origines, pensent à se lancer. »
Un label d’ici à 2 ans
Les Cordées de l’entrepreneuriat seront déployées avec le soutien des ministères de l’Economie, des Finances et de l’Industrie ; de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ainsi que de la Ville. « Je souhaite qu’elles se généralisent rapidement au sein de l’enseignement supérieur. L’École Supérieure de Commerce de Troyes, Grenoble École de management et l’École des Mines d’Ales se sont déjà engagées en ce sens. On peut donc légitimement espérer que ces Cordées de l’entrepreneuriat sont promises au même avenir que les Cordées de la réussite. Elles montreront l’engagement de notre enseignement supérieur dans la lutte contre les discriminations. Les universités et les grandes écoles ont en effet un rôle social fondamental au plan local à jouer. » Le Commissariat va inciter d’autres établissements à déployer des dispositifs et prévoit de créer un label d’ici à 2 ans.
Christian Margaria, comment vont être sélectionnés et formés les porteurs de projets qui intègreront ces nouveaux dispositifs ?
Nous allons travailler avec des missions locales dans les quartiers ou en zones rurales, pour détecter des porteurs de projet qui n’osent pas se lancer et possèdent les qualités pour. L’objectif est de les amener jusqu’à la création effective d’une entreprise. Pour cela ils bénéficieront d’un double tutorat au sein d’une formation de création d’entreprise dans un établissement d’enseignement supérieur, et par des étudiants. Grâce à une pédagogie adaptée, ils recevront les connaissances dont ils ont besoin au fil de leur projet, qui pourra être abrité au sein de l’incubateur de l’établissement. Nous pensons également monter des partenariats avec des banques afin de faciliter leurs démarches de financement.
Où seront implantées les entreprises ainsi créées ?
Dans les quartiers ou la zone rurale dont les porteurs de projets seront issus. L’objectif est de créer une dynamique locale, de donner des idées à d’autres, et montrer que la réussite est possible.
A. D-F