Le grand comeback de l’international dans les business schools

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Echanges académiques, doubles diplômes, stages, alternances, VIE, recrutement d’étudiants internationaux : les business schools retrouvent le monde… Pour le plus grand bonheur des jeunes dip’ et de leurs recruteurs ! Lumière sur la reprise des échanges internationaux au lendemain de la crise Covid.

Rien de tel qu’un saut à l’international pour booster un début de carrière. Les business schools l’ont bien compris, puisqu’elles proposent souvent aux étudiants d’effectuer au moins un semestre à l’étranger, même si le Covid a parfois freiné leurs ambitions internationales. Antonio Giangreco, directeur des relations internationales et professeur de gestion des RH et du changement à l’IÉSEG, ainsi qu’Olivier Guillet, directeur international d’emlyon business school, font le point sur la grande reprise.

« Pendant le Covid, nous avons envoyé plus d’étudiants en Europe, dans l’espace Schengen, où les règles sanitaires étaient assez semblables aux nôtres. Nous avons joué le jeu avec nos écoles partenaires, nous nous sommes aidés pour accepter plus d’étudiants que prévu, afin qu’ils puissent tout de même bénéficier d’une expérience. Mais aujourd’hui, nous ne sommes plus restreints ! » Antonio Giangreco

Un niveau supérieur à l’avant Covid

Depuis que les restrictions sont tombées, les affaires reprennent ! Pour preuve : un jeune diplômé sur neuf travaille à l’étranger, dont 43,1 % en Europe, d’après l’enquête de la CGE sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de 2022. Les business schools n’ont d’ailleurs pas traîné pour reprendre le rythme des échanges à l’étranger et multiplier les partenariats et doubles-diplômes avec des établissements du monde entier. NEOMA BS propose par exemple 360 destinations différentes à ses étudiants. KEDGE BS annonce de son côté un nouveau partenariat avec un établissement en Inde ainsi que la création d’un International Bachelor Degree in Business Administration. Du côté de l’ESSEC, le lancement du nouveau MSc in Sustainability Transformation à la rentrée 2022 n’est pas anodin : son programme, entièrement en anglais, s’adresse à des talents français ou internationaux qui se destinent à des carrières mondiales.

Antonio Giangreco et Olivier Guillet observent d’ailleurs tous les deux une forte reprise des échanges internationaux dans leurs écoles. « Les étudiants qui n’ont pas eu l’opportunité de partir sur ces deux années vont le faire cette année. Nous constatons un retour aux chiffres d’avant la pandémie : les étudiants ont envie de reprendre leur vie ! Au total, nous avons 1 500 étudiants qui partent à l’étranger et autant qui arrivent à l’école » observe le directeur des relations internationales de l’IÉSEG. Pour Olivier Guillet, « les échanges internationaux sont repartis à des niveaux supérieurs à l’avant Covid. La crise sanitaire a inhibé les désirs d’international et les étudiants en profitent désormais. » L’emlyon enregistre ainsi plus de 40 % d’étudiants internationaux en plus par rapport à 2021.

Surfer sur la vague de l’international

Les barrières enfin tombées, étudiants et équipes pédagogiques mettent tout en œuvre pour multiplier les échanges à l’étranger. Antonio Giangreco précise que l’IÉSEG compte 336 universités partenaires dans 78 pays différents et qu’ils font le maximum pour que les semestres à l’étranger soient bénéfiques pour les étudiants. Ces derniers doivent en effet passer un « passeport international » pour assurer qu’ils sont dans une optique d’interaction avec les autres. L’école veille ainsi à « ne pas envoyer de grands groupes d’étudiants au même endroit car sinon, ils tendent à rester ensemble » observe-t-il. L’immersion est donc totale !

Enfin, retrouver les libertés permet aussi de relativiser les projets internationaux des étudiants, comme l’explique Olivier Guillet. « Tout le monde n’a pas un projet précis en tête, mais il faut faire preuve d’une forme d’esprit positif et aimer son destin tel qu’il est, comme le disait Nietzsche. Quel que soit l’établissement partenaire attribué à un étudiant, ce sera une expérience formidable. Outre le Covid, nous avons dû revoir certains plans d’affectations en raison du conflit Russo-ukrainien, dont ceux qui se déroulent en Lituanie. Et ça s’est toujours bien passé. Pour peu que les étudiants aient un état d’esprit ouvert et curieux, l’échange sera forcément une expérience qui permettra de se développer. »

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