Charismatique, visionnaire, intuitif, inspiré, inspirant : autant de skills qui collent à la peau d’un leader et qui renvoient naturellement, dans l’imaginaire collectif, à un top manager mûr, chevronné, expérimenté. Et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, le leadership n’est plus réservé à celles et ceux qui ont patiemment gravi l’escalier des responsabilités, marche après marche : de plus en plus de jeunes à l’âme de meneur prennent l’ascenseur, sans avoir le mal des hauteurs ! Preuve en est, la multiplication des classements (Young Leaders, Forbes 30 Under 30, Les leaders positifs de moins de 35 ans) mettant à l’honneur des (très) jeunes top managers, entrepreneurs, artistes ou politiques qui n’ont pas attendu le poids des années pour assoir leur légitimité en tant que capitaine d’équipes et de projets ambitieux. Des jeunes leaders inspirés de leur époque et dont les convictions inspirent leur époque. Des jeunes leaders qui peuvent apprendre à leurs ainés, mais qui n’oublient pas pour autant tout ce qu’ils ont à apprendre de leurs ainés. Car si leur fougue, leurs ambitions et leurs idées ont tout pour entrainer leurs équipes dans leur vision, l’expérience reste un atout indéniable pour ne pas confondre vitesse et précipitation et aborder chaque obstacle comme une opportunité. Plus question donc de résumer le leadership à un âge certain ou à une posture. Aujourd’hui, le leadership est avant tout incarné. Incarné par un homme ou par une femme, par un savoir-faire, par des savoir-être, par une écoute attentive et différenciante du business, par une proximité avec ses équipes, par une éthique et surtout, par une véritable exemplarité. Qu’on se le dise, aujourd’hui, les young leaders sont dans le game ! Mais qui sont les jeunes leaders en 2024 ? On fait les présentations dans cette enquête.
SOMMAIRE
Dans les coulisses des classements des jeunes leaders
Jeunes leaders : nous n’avons pas les mêmes valeurs ?
Shadow Comex et Junior board, des hubs de jeunes leaders
Détecter un leader dès le premier entretien : mode d’emploi
Leadership dans le sport : les porte-drapeaux d’une nouvelle ère
Jeunes leaders en 2024 : dans les coulisses des classements
Consacrés par nombre de palmarès et programmes, les jeunes leaders sont plus que jamais mis sur le devant de la scène. Des nominations synonymes d’excellence dans leur domaine et de potentiel de leadership exponentiel. Aux critères de sélection variables, les classements ont des retombées multiples : reconnaissance, réseautage, mentorat mais surtout, une plus grande capacité à agir.
Alexandre Genoun, 30 ans. Allyah Semiai, 14 ans. Jeanne Lecourt, 24 ans. Amine Kessaci, 20 ans. L’un est fondateur d’une startup d’analyses biologiques, l’une a créé une application contre le harcèlement scolaire, l’autre est pâtissière et le dernier est à la tête d’une association qui aide les habitants des quartiers Nord de Marseille. A première vue, ces profils n’ont rien en commun. Pourtant, ils ont tous été désignés comme jeunes leaders dans leur domaine. Choiseul 100, Forbes 30 Under 30, le programme Young Leaders de la French-American Foundation, les 30 de moins de 30 ans de Vanity Fair… En France, les classements qui distinguent les leaders de demain ne manquent pas. Si leurs critères de sélection varient – avoir moins de 40 ans et avoir une contribution directe et opérationnelle dans l’économie française pour le classement Choiseul ou vouloir contribuer au dialogue franco-américain pour le programme Young Leaders – ils s’articulent autour d’un dénominateur commun : mettre en avant la future génération du leadership. Des femmes et des hommes « innovants, influents et rafraîchissants » selon le magazine Forbes, qui incarnent un avenir en pleine mutation, que ce soit en économie, musique, diplomatie, ESS, dans la tech, les sciences ou encore la mode.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : La décroissance est source d’opportunités chez Dexia – Dexia a de beaux challenges à offrir aux jeunes diplômés qui souhaitent travailler sur des sujets techniques ! Rencontre avec Véronique Hugues (Université Paris Dauphine-PSL 93, Harvard Business School 22), Directeur financier, membre du comité de direction et administrateur exécutif.
Construire une société durable
Et depuis quelques années, des classements d’un nouveau genre apparaissent, portés par des structures motivées à faire entendre la voix d’une jeunesse peu ou pas assez représentée dans les classements dits traditionnels. C’est le cas du Top35 des jeunes leaders positifs, réalisé depuis trois ans par l’ONG Positiv, en partenariat avec Les Echos START. « L’idée de ce classement est venue de Jacques Attali, président de Positiv, en complément des classements plus normés, qui mettent souvent en avant des parcours classiques et bien tracés. Avec le Top35, nous souhaitons mettre en lumière des gens que l’on voit moins, une diversité sociale, de genre, culturelle ou encore territoriale » explique Agathe Pironneau, directrice marketing et communication de Positiv. Chaque année, l’ONG distingue 35 jeunes leaders de moins de 35 ans – entrepreneurs, collaborateurs d’entreprise, influenceurs, activistes – qui proposent des solutions pour construire une société plus durable et tournée vers les générations futures. Ici, pas question de prendre en compte l’excellence d’un parcours académique ou professionnel, « nous avons un système de notation selon quatre critères. L’impact social ou environnemental du projet, la capacité de leadership de la personne, l’innovation sociétale de son projet (c’est-à-dire comment il répond à un besoin sociétal peu ou mal satisfait) et enfin, le potentiel du projet à cinq ans » détaille Agathe Pironneau.
Les jeunes leaders en 2024 sont avant tout des leaders fédérateurs
Parmi les lauréats du Top35, Hawa Dramé. Après avoir grandi en quartier et fait sa scolarité en ZEP, elle intègre l’ESCP et réalise un mémoire de recherche sur l’entrepreneuriat issu de la diversité. Elle décide par la suite de fonder l’incubateur Time2Start, qui accompagne les entrepreneurs à potentiel dans les quartiers populaires grâce à différents programmes. Si sa nomination au classement Positiv n’a pas été synonyme de « basculement majeur, c’est toujours un plaisir d’être reconnue pour son travail et d’avoir une belle visibilité comme celle-ci » admet-elle. Mais se sent-elle une jeune leader pour autant ? « Je ne suis pas leader de manière consciente. Je crois que ce qui fait de moi une leader, c’est la façon dont les gens me mettent en avant. J’agis et j’essaye d’avoir un impact positif sur ceux qui m’entourent » explique-t-elle. Le collectif, c’est aussi ce qui anime Noémie Marchyllie, cofondatrice de l’association Kabubu et lauréate du Top35 en 2023. « J’ai accueilli ma nomination comme une belle reconnaissance des actions de l’équipe, car je n’ai pas fait ça toute seule. Nous sommes une vingtaine de salariés et une centaine de bénévoles impliqués dans l’association. Je préfère le terme fédérer à celui de leader, car je pense que le leader, c’est avant tout celui qui arrive à créer un esprit de groupe » assure-t-elle.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : CEA, s’investir au service de la dissuasion pour garantir la paix ! – Travailler dans le domaine de la dissuasion, en participant à des projets diversifiés et technologiquement ambitieux : c’est ce que vous propose Bernard Capbern (Doctorat en mécanique de l’Université de Bordeaux 86), directeur du centre CEA de Gramat.
Une définition du leadership
Selon Antonin Gaunand, conférencier et expert en leadership et management, le leadership est « la capacité d’une personne à influencer et à fédérer un groupe, pour atteindre un but commun, dans une relation de confiance mutuelle et pour une durée limitée »
Des classements vivants
Au-delà de la reconnaissance, les classements qui consacrent les jeunes leaders sont un moyen de favoriser leur leadership actuel et futur, mais aussi de renforcer leur engagement. C’est le cas du classement Positiv qui permet à d’anciens lauréats de devenir à leur tour jury dans le classement l’année suivante, comme Anthony Babkine, cofondateur de Diversidays, lauréat de la 2e édition et jury lors de la 3e. « Reprendre des lauréats des années précédentes dans le jury inscrit le classement dans un cercle vertueux puisque cela permet de mettre en avant des profils qu’ils ont à leur tour identifiés. Cela donne de la voix aux jeunes et permet de mettre les premiers concernés sur le devant de la scène » explique David Page, directeur général adjoint de Positiv. Aux classements des jeunes leaders s’ajoutent souvent des événements permettant aux lauréats de nouer des liens, faire des rencontres et développer leur réseau. Le programme Young Leaders de la French-American Foundation donne ainsi accès à deux séminaires répartis sur deux années consécutives en France et aux Etats-Unis, afin d’échanger sur des thèmes majeurs communs aux deux pays. Le Choiseul 100, classement de l’Institut Choiseul qui distingue chaque année les leaders économiques de demain, donne corps à une communauté de plus de 600 lauréats et alumni qui « se retrouvent régulièrement autour d’événements mêlant réflexion et convivialité » peut-on lire à son sujet.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Innovation et proximité : les secrets du succès selon France Boissons – Depuis 1964, France Boissons accompagne les cafés, hôtels et restaurants dans la distribution de boissons et de services. Aujourd’hui, l’entreprise est leader dans son domaine d’activité. Le secret d’un tel succès ? Une stratégie basée sur l’innovation, la durabilité et les territoires, comme nous l’explique Laurent Théodore (HEC Paris 97), son président. Découvrez aussi son interview en vidéo.
Quid de l’expérience des jeunes leaders en 2024
Du côté du Top35, on souhaite « animer une communauté autour du classement pour que les lauréats développent leurs connexions. C’est un classement qui vit, à l’image de nos lauréats qui sont demandeurs de ces rencontres. Nous organisons plusieurs fois par an des événements pour faire vivre la communauté » révèle Agathe Pironneau. Loin d’être des événements one shot, les classements et les structures qui les façonnent agissent le plus souvent comme des soutiens, voire des mentors, auprès des jeunes qui lancent leurs projets et sont pressentis pour être leaders dans la construction du monde de demain. Positiv propose ainsi différents programmes comme Ose Entreprendre Jeune, destiné à accompagner les entrepreneurs de moins de 30 ans à travers des ateliers d’entrepreneuriat, des événements de réseautage ou encore des sessions pour développer soft skills et hard skills.
Différents tant sur la forme que sur le fond, ces palmarès sont pourtant unanimes sur un point : le futur se construit dès à présent grâce à la jeunesse et les jeunes leaders sont déjà là ! Tous montrent que l’expérience n’est pas synonyme de leadership, et inversement. « Il y a beaucoup de vertus à avoir du recul et de la maturité, mais ce n’est pas forcément un prérequis pour être un leader qui a la niaque, qui est habité par son projet de façon viscérale, qui embarque les autres et qui veut faire bouger les choses, développe David Page. On se rend compte que parfois, du fait de leur manque d’expérience, les jeunes n’ont pas forcément conscience des difficultés et des challenges qu’impliquent leur projet. Mais c’est ce qui les poussent à s’engager. Avec les jeunes, tout est possible. »
Alexandre Genoun, fondateur et PDG de la startup Kiro, classement Forbes 30 Under 30 Europe 2021
« Ce classement est un véritable manifeste pour dire aux Millennials de faire des choses, de s’engager, qu’ils peuvent agir, se confronter aux problématiques actuelles. Même si cela demande du travail, de la résilience, on peut apporter notre pierre à l’édifice. Je dirais même qu’on a le droit d’apposer notre pierre aux grands bâtiments et de construire un temple. »
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : La gestion de fortune fait fructifier votre carrière chez CNP Assurances – L’ingénierie financière ne connait pas la crise ! C’est le message de François Guilgot (EDHEC BS 81), directeur de la business unit Ingénierie et clientèle patrimoniale chez CNP Assurances. Le groupe déroule le tapis rouge aux jeunes experts, vous n’avez plus qu’à vous inscrire dans les pas de ce leader charismatique.
Jeunes leaders en 2024 : nous n’avons pas les mêmes valeurs ?
Baby boomers, Génération X, Génération Z… Le leadership se heurte au choc des générations. Pourtant, d’ici 2025, 27 % de la main d’œuvre mondiale sera issue de la Génération Z selon l’OCDE. Il est donc indispensable de comprendre les attentes des jeunes en matière de leadership.
La cohabitation de plusieurs générations au travail n’est pas nouvelle. Pour autant, depuis quelques années, le fossé se creuse entre les anciennes générations – Babyboomers, Génération X – et la Génération Z, née à partir de l’an 2000, et ce à la fois dans la manière de travailler et de manager. « On fait face à une crise de crédibilité des porteurs d’autorité, analyse Elodie Gentina, professeure à l’IESEG et auteure de Manager la Génération Z – mieux appréhender les nouveaux comportements (Éditions Dunod, 2023). Les anciennes générations ont un rapport à l’autorité basé sur la connaissance, le leader est quelqu’un doté de savoir, écouté et respecté car il est sachant. Mais les jeunes sont aujourd’hui hyperconnectés et ont la connaissance à portée de clic. Ils attendent donc autre chose de leur manager. » Plus que l’âge ou le statut, ce sont aujourd’hui les compétences d’une personne qui lui confèrent son leadership.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Donnez de la hauteur à votre carrière chez Drieux-Combaluzier – Le secteur des ascensoristes se renouvelle et a besoin de talents pour booster l’innovation numérique et digitale. Bertrand Perroud (Novancia Business School Paris 93), PDG de Drieux-Combaluzier, vous invite à prendre de la hauteur dans des cabines nouvelles générations.
Décider en coopérant : la nouvelle forme du leadership
Une analyse confirmée par Patrice Huerre, pédopsychiatre des adolescents et auteur de l’ouvrage Nouveau monde, nouveaux chefs : l’autorité en question (Éditions Odile Jacob, 2021), qui se questionne dans son livre sur l’autorité de demain en entreprise. Selon lui, les jeunes ne remettent pas en cause l’existence même de la hiérarchie, mais plutôt la forme qu’elle prend en entreprise. Ils préfèrent une autorité de compétence à une autorité de fait et sont critiques envers ceux qui les managent et les représentent. « Pour qu’un leader soit crédible aujourd’hui, il doit être expérimentateur. Il doit laisser les jeunes êtres responsables, mener des missions et se tromper » insiste Elodie Gentina. Autonomie, empathie, écoute active, empowerment ou encore culture du feedback positif, semblent donc être indissociables du leader d’aujourd’hui et de demain, qui adopte d’avantage une posture de coach » comme l’explique Elodie Gentina.
Selon une enquête de la Heart Leadership University – qui dépend de la Fondation Jean-Noël Thorel – sur les imaginaires sociaux du leadership chez les jeunes publiée en mai 2023, le leadership se doit ainsi d’être plus bienveillant, plus humain, animé par des valeurs sociales et écologiques. Surtout, le leader n’est plus une personne seule mais « une personne qui sait fédérer des équipes et travailler en intelligence collective ». En témoignent les résultats de l’enquête selon lesquels « 58 % des répondants estiment qu’un bon leader n’existe pas sans équipe ». On passe ainsi du leader héros, providentiel, qui sauve le monde, au leader qui accompagne une équipe et la fait réussir, inspiré par ses engagements, qui donne et transmet, écoute et donne confiance.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : CPD Division : une entreprise qui électrise l’innovation – Dans le monde captivant et méconnu de l’industrie l’électrification et du digital, CPD tire son épingle du jeu. Julie Lambert-Scrivener, VP HR et Ivo Maltir, président de la filiale française expliquent leurs rôles de leader dans une entreprise qui respire la créativité.
Shadow Comex et junior board des hubs de jeunes leaders en 2024
Pour intégrer les jeunes leaders à leur gouvernance, de plus en plus d’entreprises se dotent de dispositifs sans pouvoir décisionnel composés de jeunes collaborateurs. L’objectif : faire profiter l’organisation de l’opinion et des idées des jeunes talents.
Puisque le pouvoir se trouve désormais dans les mains de celui qui sait partager et transformer la connaissance, plutôt que dans celles de celui qui possède le savoir, « il est nécessaire de renverser la pyramide et de mettre les jeunes au cœur des processus de transformation. La culture managériale doit évoluer pour répondre aux attentes des jeunes collaborateurs » affirme Elodie Gentina, professeure à l’IESEG. Pour cela, de plus en plus d’entreprises se dotent d’un junior board ou d’un shadow Comex. Il s’agit d’un comité exécutif de l’ombre, composé de jeunes collaborateurs qui se réunissent en parallèle du Comex, avec le même ordre du jour. Popularisés à partir de 2015, ces systèmes permettent d’apporter un regard frais et de nouvelles idées au comité exécutif grâce à une mission purement consultative.
Mais pour l’ONG Youth Forever, « le résultat est très mitigé. Ces dispositifs sont coûteux, chronophages et souvent perçus comme plus symboliques qu’utiles » indique-t-elle dans son enquête Jeunes & pouvoir au travail. Ce n’est pas pour autant qu’ils méritent de disparaître, d’autant plus que ces réseaux de jeunes « collaboratifs et inspirants sont vertueux pour l’entreprise » témoigne Elodie Gentina. « Associer la relève à l’exercice du pouvoir et des responsabilités prend tout son sens aujourd’hui. Pourtant, cela soulève un paradoxe de taille : nous avons immensément besoin de la jeunesse et elle n’a que très peu d’expérience » expose Youth Forever. Et d’ajouter, « c’est bien le défi que devront relever les entreprises : prendre appui sur la jeunesse tout en lui donnant en retour les béquilles nécessaires : formation, responsabilités, impact. »
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Investissez votre énergie avec HSBC AM France – Travailler au croisement des marchés financiers et des enjeux économiques, au service des clients : c’est ce que vous propose Isabelle Bourcier (ISEG 92), CEO de HSBC Asset Management France.
La boîte à outils des jeunes leaders en 2024
L’ONG Youth Forever a identifié en 2023 cinq leviers pour mettre en place et pérenniser une gouvernance jeune en entreprise.
#1 Former et mettre en capacité : transmettre aux participants les connaissances, les compétences, le réseau et le soutien nécessaires pour réaliser leur mission.
#2 Incarner et communiquer, car beaucoup de frustrations émergent d’un manque de communication entre participants, avec leurs interlocuteurs et vers l’externe.
#3 Valoriser et protéger : identifier les participants comme tels dans l’organisation et les accompagner pour pouvoir y dédier l’investissement exigé.
#4 Orchestrer la parole : créer des espace-temps dédiés où la parole est libre et libérée, via un cadre de confiance, des formations à la coopération ou encore des règles de partage de la parole et de la confidentialité.
#5 Tester et itérer : demander du feedback pendant et après pour ajuster, voire coconstruire, le dispositif de gouvernance avec les participants.
Portrait-robot du leader idéal
Elon Musk, Emma Watson, Mark Zuckerberg, Gandhi, Harry Potter ou encore Charles de Gaulle. La Heart Leadership University a demandé à 1014 jeunes entre 18 et 30 ans de choisir, parmi six personnalités, celle qui représente le mieux le leadership tel qu’ils aimeraient qu’il soit aujourd’hui. L’image la plus sélectionnée est celle d’Emma Watson, choisie par 23% des répondants. S’il s’agit de la seule femme représentée – et donc un biais méthodologique – « l’attrait pour une figure comme Emma Watson traduit un leadership contemporain, teinté d’engagements et d’intégrité. Elle vient souligner l’importance accordée à la capacité de rassembler et de faire exister des espaces pour faire grandir les autres » souligne l’enquête.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Donnez de la couleur à votre carrière avec AkzoNobel – Le géant néerlandais de la fabrication et de la distribution de peintures et de revêtements, AkzoNobel, est un des acteurs mondiaux de son secteur. La France joue un rôle clé dans le groupe par sa taille, la diversité de ses métiers et sa quête permanente de jeunes talents. Explications avec Alexandre Gonin (Université Paris Dauphine-PSL 98), Président Akzo Nobel SAS France et Directeur Général Decorative Paints France.
Détecter un leader dès le premier entretien : mode d’emploi
Être un leader, c’est avant tout avoir un état d’esprit qui permet d’emmener avec soi un collectif dans sa vision. Une skill indispensable à l’heure où les nouveaux modes de travail et la transversalité ont complètement rebattu les cartes du collectif. Mais comment déceler l’étincelle du leadership chez un futur collaborateur ? Eléments de réponse.
Les organisations dont le leadership est de la plus haute qualité ont 13 fois plus de chances de surpasser leurs concurrents en termes de performances financières, de qualité des produits et des services, d’engagement des employés et de satisfaction de la clientèle, selon le 6e Global Leadership Forecast. Mais comment faire pour recruter des candidats avec un potentiel de leadership élevé ? Pour Léo Bernard, formateur, créateur de contenu sur le recrutement et cofondateur de Blendy, trois conditions sont à réunir. Premièrement, bien définir sa notion de leadership. « Si vous cherchez quelqu’un avec du leadership, il faut clairement l’indiquer dans votre offre d’emploi. Pour cela, les recruteurs doivent se mettre d’accord sur le type de leadership qu’ils cherchent : un leadership d’équipe, avec les clients, à impact etc. » illustre Léo Bernard. Deuxièmement, utiliser les bonnes méthodes d’évaluation lors du processus de recrutement. « Beaucoup de gens recrutent au ressenti. Mais ce n’est pas une bonne stratégie car c’est totalement subjectif, c’est un biais cognitif qui ne fonctionne pas » alerte Léo Bernard, qui suggère deux méthodes efficaces pour détecter le potentiel de leadership d’un candidat : l’entretien structuré et les mises en situation.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Philip Morris International, vers un monde sans fumée – Philip Morris International (PMI), leader mondial de la cigarette, travaille aujourd’hui à la création d’un monde sans fumée. Rencontre avec Xavier Puech, Président de Philip Morris France. (PMF) – Contenu réalisé avec le support de Philip Morris France SAS
Les jeunes leaders de 2024 à l’épreuve de l’entretien
Grâce à l’entretien structuré, le recruteur définit une liste de compétences et de critères et imagine des questions ciblées autour de ces points pour vérifier si le candidat coche les cases. « C’est très précis et donc quasi impossible pour le candidat de mentir, c’est une des techniques les plus efficaces dans le monde du recrutement » souligne le cofondateur de Blendy. Parmi les questions possibles, Parlez-moi de la décision la plus difficile que vous ayez eu à prendre au cours des six derniers mois ou encore Racontez-moi la dernière fois que quelque chose d’important ne s’est pas déroulé comme prévu au travail. Quel était votre rôle ? Quel a été le résultat ? suggère l’enquête LinkedIn 30 behavioral interview questions to assess soft skills. Les mises en situation permettent quant à elles de déterminer si des signes de leadership se dégagent d’un candidat durant les roles play. Enfin, pour un processus de recrutement complet et réussi, Léo Bernard insiste sur la nécessité de faire intervenir plusieurs recruteurs. « Laisser une seule personne maîtresse de la décision est une erreur. Il faut toujours avoir au moins un contre-avis pour échanger sur les compétences d’un candidat, le débat est primordial. »
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Groupe Teranga, innovateur d’aujourd’hui, leader de demain – Symbole de l’innovation et du bien-être de ses collaborateurs, Groupe Teranga transcende les alliances économiques pour devenir un acteur incontournable de la révolution médicale. Eric Petat (Faculté de Pharmacie de Tours 80, Institut Pasteur de Lille 92), PDG du groupe explique comment la réunion des différentes forces permet à la holding de devenir un must have du secteur pharmaceutique. Découvrez aussi son interview en vidéo.
Les jeunes leaders en 2024 sont aussi les porte-drapeaux d’une nouvelle ère sportive
Si les jeunes leaders ont une voix qui porte en entreprise, leur regard est aussi précieux dans l’organisation des plus grands événements mondiaux. Ainsi, tous les deux ans, une vingtaine de jeunes sont sélectionnés pour devenir les jeunes leaders du Comité International Olympique. Leur mission : être les ambassadeurs des valeurs de l’olympisme à travers le monde et mettre en place des initiatives sportives transformantes dans leurs communautés.
Représenter la France au Comité International Olympique (CIO), un rêve ? Corentin Caporal et Paul Bayet l’ont fait en intégrant l’IOC Young Leaders Programme. Lancé en 2016, il donne à « des jeunes talents les moyens de tirer parti du pouvoir du sport afin de marquer de leur empreinte leurs communautés » peut-on lire sur le site Internet du CIO. Pour cela, tous les deux ans, 25 jeunes leaders entre 20 et 25 ans sont sélectionnés pour une période de quatre ans. Paul Bayet, étudiant à la Rotterdam School of Management, aux Pays-Bas, représente la France dans la cohorte 2023-2026. « J’ai découvert le programme par hasard, alors que je cherchais des opportunités de volontariat dans le domaine du sport et des institutions sportives, car c’est ce qui m’intéresse pour la suite de ma carrière » explique-t-il. Après quatre mois de sélection intensive, il fait partie des heureux élus (sur un peu plus de 3 000 candidats au départ) disposant de quatre ans pour développer une initiative sportive grâce à un soutien humain et financier du CIO.
>>>> Vous voulez rejoindre la team des jeunes leaders en 2024 ? Inspirez-vous du témoignage de ce top manager qui partage avec vous ses bonnes pratiques du leadership : Construisez-vous une carrière en acier chez ArcelorMittal – Respectivement CEO ArcelorMittal Europe Flat Products et directeur général France d’ArcelorMittal, Yves Koeberlé (CentraleSupélec 86) et Matthieu Jehl (Ecole des Ponts ParisTech 01) exercent et questionnent au quotidien leur leadership auprès de leurs équipes afin de relever les challenges du groupe international leader mondial de la production d’acier. Partage d’expériences dans cette interview croisée.
Des projets catalyseurs de changement pour ces jeunes leaders en 2024
Triathlète aguerri, classé dans le Top 30 national en duathlon aux Pays-Bas, son objectif est clair. « Je souhaite promouvoir le triathlon chez les jeunes, en donnant plus de visibilité et de reconnaissance à ce sport. On pense que c’est une discipline individuelle mais quand on est licencié dans un club, ce qui compte c’est le côté social et collectif, et c’est ce que j’aimerais transmettre » éclaire-t-il. Pour atteindre son but, il estime d’ailleurs que faire partie du IOC Young Leaders Programme est un atout. « Le fait d’avoir le label du CIO me transporte complètement. Dans mon parcours personnel mais également professionnel, puisque je peux aborder des acteurs locaux pour leur parler de mon projet ou encore accéder à des événements sportifs pour démarcher des partenaires. »
Une analyse partagée par Corentin Caporal, membre de la cohorte 2021-2024, qui a lancé To Be Sport grâce au programme, une initiative destinée à rendre accessible le volontariat sportif pour tous les jeunes. Si Paul Bayet est tout juste en phase d’étude et de réflexion, Corentin Caporal se trouve, lui, à un stade plus avancé. « Nous avons lancé notre programme pilote, nous allons initier des jeunes au volontariat sportif et ils participeront aux championnats du monde d’athlétisme indoor qui se déroulent en mars à Glasgow » détaille-t-il. Pour lui, le rôle de l’IOC Young Leaders Programme est indéniable, puisqu’il permet à des jeunes qui n’ont pas forcément de connexions dans le monde du sport de faire grandir leur projet. « Le sport est encore très fermé et manque réellement de diversité. Mais c’est grâce à des initiatives comme To Be Sport, grâce à la mise en lumière de projets catalyseurs de changements, que ce paramètre pourra être corrigé » soutient Corentin Caporal.
Promouvoir les valeurs du sport
À ce jour, grâce au programme du CIO et à un réseau de mentors, les jeunes leaders ont mené à bien plus de 140 projets qui ont répondu aux besoins de plus de 30 000 personnes. En tant que défenseurs de l’olympisme, ils assurent la promotion des valeurs et des principes olympiques 365 jours par an. Pour Paul Bayet, « en faisant partie de ce programme, on est un ambassadeur du sport à l’échelle locale. Nous sommes 25 de 25 nations différentes et c’est tellement valorisant de représenter son pays ! C’est une responsabilité que je n’avais jamais connue auparavant et, en ce sens, j’adore être un leader. Je développe mon leadership petit à petit et grâce à mon projet, au programme jeunes leaders, à l’accompagnement du CIO, je vais me sentir légitime : c’est ça pour moi être leader dans le monde du sport » conclut-il.