Avec des taux d’échec effrayants, le management de projet s’avère une activité aux risques élevés pour les étudiants. Pourtant, tous les acteurs reconnaissent que c’est un mode de management essentiel pour améliorer le fonctionnement des organisations, conduire le changement et, à titre individuel, réussir une brillante carrière professionnelle.
Un apprentissage innovant par une pédagogie pensée en termes de pratiques professionnelles
Loin de vouloir transmettre un dogme que l’on appliquerait sans réflexion telle une formule magique, l’ESSCA School of Management a décidé de former ses étudiants, dès leur 1ère année de Bachelor en Management International, à affronter et performer sur les différents types de projets pouvant et devant coexister dans les sphères professionnelles. Il ne s’agit plus de mettre des étudiants face à un professeur, mais davantage des collègues face à un manager à forte dimension humaine. L’ensemble du module de formation est construit et réalisé par les étudiants par différents projets jalonnés dans le temps, où chaque acteur va se définir des responsabilités visant à la réussite collective. Dès la première séance, des équipes projets se forment pour vivre une expérience commune. Par un déploiement progressif de la méthodologie projet et une vérification fréquente des objectifs d’acquisition des connaissances, les équipes vont être confrontées à tous les jalons d’un projet : note de cadrage, dossier de faisabilité, élaboration du cahier des charges, jusqu’à l’évaluation post-projet.
Un besoin de former au management de projet dans des univers aux forts clivages générationnels
Dans des organisations où doivent cohabiter plusieurs générations aux préoccupations variées, allant de l’acquisition de pratiques informatiques à une quête de sens et de carrière polyforme, il devient urgent de délivrer des modes de fonctionnement permettant d’interagir dans la performance. Sans augurer des attentes de la génération Covid, le management de projet apparait encore et toujours comme une solution précieuse. En tant que pratique permettant de faire face à une bureaucratisation exacerbée, reposant sur une définition claire des objectifs, des processus et des responsabilités, elle permet de palier les clivages générationnels sur des enjeux communs et à temporalité mesurée. Mais comment assurer la compréhension, la reconnaissance et le soutien de ses idées dans des organisations qualifiées comme des arènes de pouvoir, voire des jungles ?
Management de projet : une orientation pédagogique visant à amener les étudiants jusqu’au « savoir-devenir »
Dans un monde où les compétences nécessaires à une activité professionnelle évoluent toujours plus rapidement, avec des conditions d’exercice qui s’avèrent mouvantes, il n’est plus suffisant de bien savoir faire son métier. L’objectif majeur des formateurs est donc celui de donner les leviers du « savoir-devenir ». Par son caractère transversal, le management de projet permet de lire entre les lignes d’un organigramme hiérarchique, dialoguer avec des acteurs de tous services et niveau hiérarchique, être en mesure de défendre et faire intégrer ses objectifs dans un plan stratégique, jouer avec les mécanismes des entreprises, leurs ressources humaines, matérielles et financières. L’application de ces méta principes ouvre la possibilité d’une carrière professionnelle stimulante, où le salarié constituera une valeur ajoutée indéniable pour l’organisation. Avant d’atteindre une fonction hiérarchique élevée, la réussite dans la conduite de projet stratégique est évidemment un marqueur de confiance fort dans la pensée des dirigeants. Elle constitue un test que l’ESSCA School of Management veut faire passer avec ses succès à ses apprenants, qui ne voient plus le projet comme une expérience interdite, mais comme le chemin vers la réussite.
L’auteur est Simon Bichon, Docteur en Management Stratégique, Responsable des cours de Management de Projet ESSCA School of management (1ère année Bachelor Management International, 4è année Programme Grande Ecole)
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