Au PMU, le système d’information avance au galop ! Gérer les paris hippiques de millions de passionnés demande des infrastructures informatiques à la pointe de l’innovation. C’est d’ailleurs cette richesse technologique qui a séduit Arnaud de la Porte du Theil (ESME Sudria 03), directeur technique de l’entreprise. Interview.
Trois actions qu’un jeune dip’ ignore certainement sur l’entreprise PMU ?
C’est une marque patrimoniale bien connue du grand public. Mais au-delà des paris hippiques, c’est une entreprise des territoires, puisque nous avons plus de 13 500 points de vente en France et dans les DOM-TOM. PMU, c’est aussi une tech company, puisque dix milliards d’euros d’enjeux passent par notre système d’information chaque année. Nous réalisons plus d’un milliard de transactions annuelles, soit 4 500 paris par minute, et jusqu’à 2 000 transactions à la seconde en pic ! Nous avons des systèmes informatiques qui pourraient faire pâlir d’envie les plus grandes banques et qui tournent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et 365 jours par an.
De la banque aux paris hippiques : qu’est-ce qui a motivé votre changement de secteur ? Etes-vous vous-même joueur ?
La banque est un milieu conservateur, la techno y est très présente mais on y innove avec plus de prudence. Au PMU, on me proposait la gestion du big data, ce qui a été l’élément déclencheur pour me décider à rejoindre l’entreprise. Et puis, j’ai grandi dans le monde de l’équitation, je monte à cheval très régulièrement ! J’ai donc une grande passion pour l’équitation même si je connaissais moins le monde des courses. Il faut savoir que les employés du PMU n’ont pas le droit de jouer pour des raisons déontologiques. Cependant, travailler pour le PMU me motive au quotidien car nous participons au financement de la filière hippique française. En effet, le résultat net du PMU permet de financer les 60 000 emplois du secteur !
Quels sont les défis technos rencontrés par votre plateforme de paris hippiques ?
Les paris et les courses sont des divertissements uniques. Le joueur est immergé dans la course et peut vivre des émotions, même en étant à de milliers de kilomètres. Forcément, les parieurs attendent leurs gains très vite après la fin de la course. La performance est donc notre défi numéro un pour toujours rester à la pointe des attentes de nos joueurs. Nous gérons par exemple les cotes en temps réel. En France, le pari hippique s’opère en mode mutuel, c’est-à-dire que l’ensemble des joueurs joue les uns contre les autres dans une même masse. C’est cette masse qui détermine la cote. Ainsi, la cote peut évoluer jusqu’au départ de la course ! C’est donc un gros challenge de l’afficher en temps réel, tout comme de permettre aux joueurs de changer leurs paris jusqu’à la dernière seconde.
Qu’est-ce qui vous plaisait particulièrement dans votre formation d’ingénieur en système d’information ?
Je suis entré en école d’ingénieurs en me disant que l’informatique et moi ça ne ferait jamais moins que deux ! Je m’orientais plutôt vers les télécoms. A l’ESME Sudria, nous suivons un parcours généraliste et nous ne choisissons notre spécialité qu’en dernière année. Finalement, l’informatique m’a plu car, contrairement aux autres matières, quand on développe quelque chose, le résultat est immédiat. J’ai aussi été séduit par le fait d’exercer dans une fonction au service du business et source de création de valeur.
#JobBoard
Nous sommes dans une phase de recrutement intense : nous recrutons actuellement plus de 120 personnes. Nous recherchons notamment 80 profils tech : scrum masters, product owners, mais surtout développeurs front sur React Native et développeurs back sur Java. Des compétences sur le Cloud Amazon (sur des infrastructures modernes donc), sont aussi recherchées. Nous sommes dans une phase de transformation qui va nous faire passer du gambling (jeux d’argent) au gaming. Nous travaillons donc beaucoup sur l’UX design et l’expérience client. Le parcours utilisateur est au centre de nos expériences et se traduit au quotidien dans nos développements.
Chiffres-clés :
1 100 salariés dont 400 à l’IT
4 500 paris par minute
10 milliards d’euros d’enjeux par an
Contact : arnaud.delaportedutheil@pmu.fr / recrutement@pmu.fr