Si les diplômes à Bac +2/3 permettent de trouver du travail en période de crise, les niveaux de rémunération varient sensiblement suivant les secteurs et les fonctions choisies à la sortie de l’école. En effet, différents critères entrent en jeu, entraînant des écarts de près de 30 % en termes de salaire d’embauche.
Vision d’ensemble
D’une façon générale, lors de leur intégration à la vie professionnelle, les titulaires de diplômes à Bac+2 n’accèdent pas majoritairement au statut de cadre (9 % environ) mais à ceux de techniciens, d’employés ou d’ouvriers spécialisés (7 %). De fait, la fourchette des salaires fait le grand écart en allant du simple au double, soit de 16 000 € et 24 000 €, avec un différentiel de 8 % en faveur des titulaires de DUT, excepté lorsqu’il s’agit de BTS spécialisé sans équivalent en IUT.
Les différences de secteurs
La plus grande partie des diplômés choisit les secteurs secondaires (Industrie et BTP) et tertiaires (services) car le secteur primaire offre moins de débouchés, ce qui n’exclut pas que les techniciens de l’agriculture, voire les cadres, ont un salaire d’embauche moyen de 20 K€. Dans les filières industrielles, les titulaires de DUT et de BTS Techniques sont bien rémunérées du fait de la spécialisation et les salaires d’embauches sont sensiblement équivalents (de 19 000 € à 27 000 €). On trouve notamment, des techniciens et agents de maîtrise (électricité électronique, maintenance et organisation, industries de process, industries mécaniques), alors que dans le BTP, les techniciens et agents de maîtrise perçoivent des salaires d’embauches de 1 600 € brut en moyenne.
Les métiers du tertiaire
Le secteur tertiaire offre de nombreux emplois (banque, assurances, commerce, communication, tourisme, assistant de gestion des petites entreprises, assistant manager, secrétariat, comptabilité, immobilier, etc) dont les rémunérations de départ sont très diverses ( du SMIC quelquefois à 1 600 € brut) suivant l’activité, la taille de l’entreprise qui permet de bénéficier de complément de salaires (primes, participation, intéressement, 13e mois), le lieu de travail (région parisienne, province, étranger) et la part variable des salaires pour les commerciaux ou les agents immobiliers qui débutent à des niveaux proches du SMIC pour leur partie fixe (1 300 € bruts mensuels). Les métiers technicocommerciaux sont généralement bien payés dès l’embauche (20 K€). Dans la distribution, les salaires peuvent démarrer légèrement au-dessus du SMIC suivant le poste, d’autres (agents de maîtrise des magasins, intermédiaires du commerce, attachés commerciaux et représentants) à des niveaux plus élevés (jusqu’à 25 %), l’ensemble bénéficiant la plupart du temps de primes.
L’informatique
Dans les SSII, les salaires, plus élevés que dans les autres filières, sont différents suivant les niveaux de technologies informatiques et les langages de programmation. Le salaire d’embauche s’étend de 26 à 32 K€ pour les élèves titulaires de BTS ou de DUT spécialisés en informatique. Ils sont également recrutés dans des postes d’administrateur et de système réseau. Là encore la fourchette des salaires va de 25 à 32 K€.
Le plus des licences professionnelles
Une année d’étude supplémentaire consacrée à acquérir une professionnalisation grandissante du fait d’un stage long qui occupe la moitié de la licence, permet d’accéder plus rapidement à un poste en CDI et de gagner plus. Même si cette différence ne dépasse pas quelques centièmes (entre 5 % et 10 % de plus), l’obtention du niveau Licence (L) permet d’effectuer un cursus professionnel plus rapidement en accédant à de postes de responsabilité, tout en ayant la possibilité de poursuivre des études à Bac +4 et 5 en formation continue.
Patrick Simon