Retour aux sources pour Christophe Lerouge ! Directeur d’IMT Atlantique depuis mai 2022, ce diplômé de l’ENS et de Télécom Paris nourrit aujourd’hui son âme d’ingénieur à la direction de cette école d’ingénieurs généraliste dont les challenges sont aussi nombreux que les expertises. Portrait.
Christophe Lerouge a succédé, il y a un peu plus d’un an, à Paul Friedel à la tête d’IMT Atlantique. « J’ai toujours eu envie de travailler dans et pour une école d’ingénieurs. C’est ma formation et aujourd’hui c’est un retour aux sources… d’autant qu’au contact des étudiants, j’ai rajeuni de 30 ans en arrivant à l’école ! » affirme cet ancien élève de l’École Normale Supérieure – qu’il a intégrée major – et de Télécom Paris.
Christophe Lerouge débute son parcours à la mission économique de l’Ambassade de France au Japon. Une carrière qu’il poursuit en tant que conseiller technique au cabinet du ministre de l’Éducation nationale et attaché pour la science et la technologie au Consulat général de France à San Francisco, puis de l’Ambassade de France en Irlande. De retour dans l’Hexagone en 2010, il devient commissaire au redressement productif pour la région Bourgogne, avant d’occuper la fonction de chef du pôle 3E – pour Entreprises, Emploi, Économie – de la DIRECCTE Bourgogne (direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi). Il rejoint ensuite la direction générale des entreprises du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, puis contribue activement au développement de l’Occitanie en tant que directeur régional de la DIRECCTE Occitanie, avant de prendre la direction de la DREETS (direction régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités).
IMT Atlantique : une évidence pour Christophe Lerouge
Un parcours qu’il voit comme un match parfait avec son rôle de directeur d’école d’ingénieurs. « Si beaucoup de choses ont changé dans l’Enseignement supérieur ces dernières années, les fondamentaux du métier restent les mêmes : préparer l’avenir, réfléchir aux grands sujets contemporains et s’investir pour former des étudiants à répondre aux problématiques technologiques, mais aussi humaines, auxquelles ils vont être confrontés. Des sujets qui m’ont en réalité suivi tout au long de ma carrière, durant laquelle j’ai travaillé sur les politiques industrielles, l’international, le développement économique, les nouveaux besoins des entreprises, l’adaptation des compétences à ces besoins… Mais ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que je ne travaille plus à côté des établissements d’Enseignement supérieur, mais au sein d’une école d’ingénieurs qui a toutes les cartes pour apporter des réponses concrètes à ces sujets. »
« Mon challenge, c’est d’être à la hauteur d’IMT Atlantique ! »
C’est donc avec une vraie volonté de candidater que Christophe Lerouge a pris la tête d’IMT Atlantique en mars 2022. Une arrivée à laquelle il s’était préparé, mais qui lui a quand même valu quelques surprises. « Je savais que j’allais trouver un très bel outil mais je n’avais pas réalisé à quel point l’école avait un spectre d’activités large, allant de la recherche la plus fondamentale (en physique nucléaire par exemple) aux domaines les plus appliqués. J’ai aussi été emballé par nos campus de Brest, Nantes et Rennes et, surtout, par la dynamique de l’école. Car, si elle est le fruit d’une fusion récente, IMT Atlantique a déjà à son actif des réalisations très concrètes. Elle monte dans les classements, elle jouit d’une vraie attractivité auprès des étudiants, sa recherche est très développée etc. Mon challenge c’est donc d’être à la hauteur ! » indique le directeur.
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Un challenge qu’il va devoir relever en prenant en compte l’environnement plus que jamais concurrentiel de l’Enseignement supérieur en France (avec le développement des formations privées et des politiques de site notamment), et à l’international. « Nous nous situons sur un marché mondial et nous voulons attirer les meilleurs étudiants internationaux. Nous sommes donc ancrés dans un jeu international très dynamique et concurrentiel. Une réalité qui nous pousse à nous inscrire dans une démarche d’amélioration continue et ainsi tendre de plus en plus et de mieux en mieux vers l’excellence. » Une dimension internationale qui ne fait pas oublier à Christophe Lerouge les enjeux internes à l’école. « La fusion reste récente, nous devons encore adapter notre organisation pour travailler à plus de fluidité, entre nos trois campus notamment. »
IMT Atlantique, des formations au cœur du réacteur
Et pour se différencier sur ce marché concurrentiel, IMT Atlantique compte bien capitaliser sur son offre de formation et ses forces de recherche. Une offre large et historiquement positionnée sur des sujets qui sont aujourd’hui au cœur des débats. « Nos n’enfermons pas nos étudiants dans une spécialisation. Au contraire, nous les confrontons aux grands enjeux actuels dans une approche transverse. Parmi eux, la transition environnementale bien sûr – qui fait partie de l’ADN de l’école depuis sa création – mais aussi l’énergie ou la santé. »
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IMT Atlantique est en effet une des rares écoles à former des ingénieurs et des chercheurs pour le nucléaire, comme en atteste sa participation à la création du laboratoire Subatech (physique subatomique et technologies associées) en 1994. Aujourd’hui hébergé sur le campus nantais d’IMT Atlantique, ce laboratoire compte plus de 200 personnes (60 chercheurs et enseignants-chercheurs, près de 80 ingénieurs, techniciens et administratifs, une vingtaine de post-doc et une cinquantaine de doctorant.e.s.). Un écosystème qui travaille aussi bien sur la physique fondamentale (physique nucléaire et physique des particules) que ses applications : physique des réacteurs (réacteurs à eau ou à sels fondus), physique du cycle (scénarios énergétiques), nucléaire pour la santé ou radiochimie. « Le nucléaire est un domaine qui revient en force. Au cœur du mix énergétique, il porte avec lui les questions de développement des énergies décarbonées, de recyclage et de traitement des déchets nucléaires, mais aussi de démantèlement des centrales. »
Autre spécificité tenant à cœur à Christophe Lerouge : le département Sciences sociales et de gestion. « IMT Atlantique a pour vocation de former des ingénieurs acteurs du changement du monde contribuant à la création de valeur à la croisée des transitions numériques, énergétiques, environnementales et sociales dans l’industrie et les services. Les sciences sociales sont au cœur des défis technologiques, environnementaux, sociaux, économiques ou managériaux qui les attendent. Les sciences sociales sont donc une composante majeure de la formation de nos élèves ingénieurs » rappelle d’ailleurs l’école.
C’est bientôt la rentrée ! Le message de Christophe Lerouge aux futurs étudiants d’IMT Atlantique
« Bravo ! Nous vous avons choisis et vous nous avez choisis par la suite. Cela nous oblige à vous former et vous apporter un maximum d’outils pour construire votre carrière. Alors soyez investis et engagés. Le temps passe vite, vous avez la chance d’être dans une belle école et d’avoir plein de belles choses à y faire. Vous allez évoluer dans un environnement exceptionnel, rempli d’opportunités de rencontres en France et à l’international, tout en travaillant sur des sujets essentiels. Alors profitez-en ! »