A quelques mois des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, la Conférence des grandes écoles (CGE) dévoile les résultats d’une nouvelle Enquête Sport. L’occasion de faire le point sur cet enjeu stratégique pour les Grandes Ecoles.
SOMMAIRE
- Le sport dans les grandes écoles occupe une place de choix
- Développer des compétences clés grâce à la pratique du sport
- Les JO : une occasion unique de renforcer la pratique sportive dans les écoles
- Le sport : un enjeu pour l’université
- Grands événements sportifs étudiants en 2024 : on a les dates !
Bureau des sports, associations, défis inter-écoles, thématique de cours et même diplômes spécialisés sont autant de variantes qui permettent au monde du Sup’ de proposer aux étudiants de se mettre au sport. Un moyen d’améliorer leur condition physique mais également de développer des compétences clés indispensables aux managers de demain. En effet, plus de la moitié des écoles interrogées dans le cadre de l’Enquête Sport de la CGE déclare que le sport est un enjeu stratégique de santé, bien-être, de formation et d’acquisition des compétences mais aussi de sociabilisation et de développement du sentiment d’appartenance.
Le sport dans les grandes écoles occupe une place de choix
Preuve en est, le sport est depuis longtemps un élément clé de l’expérience étudiante dans les grandes écoles et occupe aujourd’hui une place de choix dans l’Enseignement supérieur. Grâce aux bureaux des sports (BDS) d’abord, qui régissent la vie sportive des écoles. Grâce aux associations sportives ensuite, comme le Raid Essec, le Raid EDHEC ou GEM Altigliss, à l’origine de manifestations sportives d’envergure. Grâce à des tournois inter-écoles enfin, comme le Challenge Centrale Lyon, qui rassemble plus de 2 000 étudiants des grandes écoles françaises et étrangères depuis 40 ans, le triathlon Audencia-La Baule, ou le Challenge Ecricome, troisième événement sportif étudiant de France.
Ce dernier regroupe pendant quatre jours les cinq écoles de commerce du groupe Ecricome (EM Strasbourg, MBS, KEDGE Business School, NEOMA Business School et Rennes School of Business). Pour Camille Godard de Beaufort, responsable communication de cet événement, « le sport occupe une place importante au sein des écoles d’Ecricome car il est considéré comme un moyen efficace de favoriser le bien-être et la santé des étudiants, ainsi que de développer leur esprit d’équipe et leur leadership. » Le Challenge Ecricome porte ainsi haut les valeurs du sport. « L’engagement pour son école, le dépassement de soi, la ferveur mais aussi l’envie de gagner car trois trophées sont à remporter » énumère Camille Godard de Beaufort.
Mais l’engagement sportif des écoles va parfois plus loin. C’est par exemple le cas de Rennes School of Business (RSB), désormais partenaire titre du Marathon Vert de Rennes, dont la 12e édition s’est déroulée en octobre 2023. L’école de commerce remplace ainsi Konica-Minolta en tant que sponsor en titre de l’événement pour une durée de quatre ans. Un choix lié aux valeurs défendues par l’événement et portées par RSB : la promotion du sport et l’écologie – en plantant un arbre à chaque kilomètre accompli.
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Développer des compétences clés grâce à la pratique du sport
Plus qu’un moyen de rester en bonne santé, le sport fait désormais partie de la formation des étudiants et managers de demain, comme l’a expliqué Thomas Froehlicher, alors Directeur général et Doyen de Rennes School of Business, lors de la conférence de presse annonçant le partenariat de l’école avec cet événement. « Le sport, s’il est un objet de rencontre avec les autres, est aussi ponctué de nombreuses rencontres avec soi-même. Ceci est caractéristique d’une discipline comme le marathon, qui fait converger nos émotions, nos décisions et notre raison. Il est une extraordinaire façon de mettre en œuvre la pédagogie par les 3C (Cerveau / Cœur / Corps), celle qui forge l’équilibre dans le leadership et la prise de décision. »
Un parallèle qui s’applique aussi au monde professionnel, où la pratique sportive influence à la fois la stratégie d’entreprise et la culture managériale. Pour certains recruteurs, le sport agit comme un véritable révélateur de talent et permet de développer des soft skills nécessaires aux postes de management et de leadership. Des écoles se sont d’ailleurs positionnées sur ce créneau et proposent des cursus spécialisés : le MS MOS (Management des organisation sportives) pour Audencia ou encore le MSc in Sports and Tourism Management pour Rennes School of Business. D’autres écoles membres d’Ecricome proposent également des programmes spécifiques liés au sport, « tels que des masters en management du sport ou des spécialisations en marketing sportif. Ces programmes permettent aux étudiants de développer des compétences spécifiques dans le domaine du sport et de se préparer à des carrières dans ce secteur en croissance » explique Camille Godard de Beaufort.
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Les JO : une occasion unique de renforcer la pratique sportive dans les écoles
« L’année universitaire 2023-2024 s’annonce comme une année historique pour le sport en France, marquée par la Coupe du Monde de Rugby 2023 et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ces évènements de portée mondiale offrent une opportunité unique de célébrer le sport sous toutes ses formes et de promouvoir les valeurs d’inclusion, de compétition saine et de dépassement de soi », affirme parallèlement Laurent Champaney, président de la CGE et directeur général des Arts et Métiers.
L’occasion donc de promouvoir encore davantage le sport, et notamment le sport de haut niveau, dans les études supérieures. Alors que 50 % des étudiants des grandes écoles pratiquent une activité sportive selon l’enquête de la CGE, seuls 53 % des établissements ont un référent Sportif de haut niveau, 67 % ayant un référent sport. Objectif pour la CGE : atteindre les 100 % en 2024. Autre chiffre marquant : si 79 % des écoles déclarent sanctuariser une demi-journée par semaine pour la pratique sportive, 19 % ne prévoient encore aucun créneau. En cause notamment, le manque d’encadrement, 54 % des établissements n’ayant aucun enseignant permanent et près de 19 % n’en ayant qu’un seul.
Pour valoriser davantage la pratique sportive et engager une plus large promotion du sport comme levier de réussite et d’accomplissement de soi, la CGE propose de renforcer les propositions d’EU Sport optionnelle et de promouvoir la possibilité d’octroyer des crédits ECTS ou une bonification dans les notations. Elle ambitionne également de licencier un maximum d’étudiants à la FSU, avec 10 à 15 % d’augmentation de licences pour la période 2023-2024. A l’heure actuelle, les étudiants des grandes écoles représentent 51 % du nombre total de licenciés Fédération Française du Sport Universitaire (FFSU).
Dans cette optique, le groupe de travail Activités Physiques et Sportives (APS) s’est engagé à faire labelliser Génération 2024 les établissement qui ne le sont pas encore et à prolonger les établissements qui le sont déjà, afin de doubler le nombre actuel d’établissements labelisés.
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Le sport : un enjeu pour l’université
A l’aune des Jeux Olympiques de Paris 2024, la pratique sportive est également une ambition forte des universités. « Le sport peut et même doit être un levier de développement social, transversal et durable. La dimension impact et héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 doit inviter les universités, comme l’ensemble des actrices et acteurs éducatifs, sociaux et économiques, à prendre toute leur part à ces transformations majeures » indique d’ailleurs Guillaume Gellé, président de France Universités, dans un rapport publié en février 2023.
Pour ce faire, le rapport invite à la mise en place de plusieurs plans d’action : le lancement d’un plan d’urgence 2030 pour les équipements sportifs universitaires, la création de bourses de l’Enseignement supérieur spécifiques pour les sportives et sportifs de haut niveau, le renforcement de la présence des fédérations sportives sur les campus ou encore la valorisation de la pratique du sport dans les cursus.
Grands événements sportifs étudiants en 2024 : on a les dates !
Le Challenge Ecricome, du 29 mars au 1er avril, à Rouen
Les Ovalies UniLaSalle, les 9, 10 et 11 mai à Beauvais. Inscriptions ici