#1 Misez sur la proximité
« Ne jamais sortir de son bureau pour aller voir son management intermédiaire distille une image de distanciation va s’ancrer. Un DG qui rencontre les nouveaux arrivants autour d’un café, qui participe au process d‘intégration ou qui reconfigure les espaces de travail en espaces d’accueil structure la proximité entre les équipes » indique Nicolas Arnaud.
#2 Arrêtez d’innover pour être à la mode
Innover « parce que ça se fait », opter pour un nouveau mode managérial parce que « tout le monde en parle, c’est l’échec garanti. « Les innovations managériales s’implantent dans une démarche reflexive. Il ne s’agit pas d’avoir l’air cool ou à la mode mais bien de trouver les bonnes raisons de les mettre en place, de s’inscrire dans une logique d’incarnation d’innovation choisie », ajoute le responsable de la chaire Innovation managériale.
#3 Equilibrez les différentes intelligences de l’équipe
Logique, stratégique, émotionnelle, situationnelle, agile, pédagogique (transmettre envie d’apprendre), corporelle ou existentielle : l’intelligence est multiple. Et pour bien faire fonctionner son équipe, le DG doit savoir identifier les intelligences de chacun… et la sienne ! « C’est la clé d’une équipe agile qui n’est pas freinée par des process. Le DG est un incubateur de talents : il pense complémentarité des intelligences et des compétences pour que chacun soit reconnu pour et par son potentiel », affirme Raphaëlle Laubie.
#4 Déléguez
Le do pour que chacun s’exprime et développe son talents, se concentre sur ses compétences propres et sur ses actions.
#5 Identifiez les jeux de pouvoirs
Qui peut être une aide ou une menace : telle est la question ! Le DG doit impérativement savoir identifier les pouvoirs et jeux de pouvoir en puissance. Identifier les acteurs clés et les ressources dont il a besoin et définir sa place à leurs côtés. « Certains sont au pouvoir parce qu’ils possèdent une stratégie d’influence dure, d’autres sont leaders parce qu’ils détiennent le pouvoir d’information ou d’expertise… Pondérer ces différentes typologies de pouvoir est un véritable jeu pour un DG. Son défi : conserver son influence tout en construisant ses équipes autour d’une bonne répartition des expertises et des pouvoirs » précise Raphaëlle Laubie.
Forcément différent pour être innovant ? Halte au mythe de la startup ! « Sous une forme d’instrumentalisation de la coolitude, beaucoup de ces entreprises ont en réalité un mangement terrifiant et une utilisation de la main d’œuvre qui n’a rien à envier à Ford ou Taylor en terme d’exploitation. » Pour Nicolas Arnaud le constat est clair : pas besoin d’être jeune et frais pour innover ! « On peut avoir 55 ans et être au top de l’innovation Dans ce cas, on est même plutôt bien placé pour savoir quelles sont les limites du management « à l’ancienne » sans se dénaturer. »