L’entreprise à impact en question : attention, impact imminent !

Entreprise à impact 2023
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Energie, climat, social : aujourd’hui, les entreprises ne peuvent et ne veulent plus être de simples spectatrices face aux crises, elles passent à l’action. Lutte contre le changement climatique, inclusion, égalité des chances… la RSE est devenue un point éminemment stratégique en matière de performance, mais aussi un élément clé de leur attractivité vis-à-vis de leurs clients et de leurs collaborateurs. Des collaborateurs de plus en plus acculturés aux enjeux de la sustainability en entreprise. Selon l’édition 2022 du Baromètre national de perception de la RSE en entreprise édité par le Medef, 90 % des salariés déclarent savoir à quoi renvoie le développement durable en entreprise et 77 % affirment avoir connaissance d’au moins une action RSE menée au sein de leur entreprise. Mais encore faut-il savoir ce qu’on entend par développement durable ou sustainability ! Les jeunes talents, eux, l’ont bien compris, puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des jobs à impact et qui ont du sens. Et bonne nouvelle, ils sont plutôt confiants, puisque 68 % des 16-24 ans et 66 % des 25-34 ans considèrent que les entreprises ont un impact positif sur la société. Embarquez à leurs côtés pour un voyage au cœur de l’entreprise à impact et de ses nouveaux enjeux : attention, impact imminent !

SOMMAIRE

Une entreprise à impact, quèsaco ?
Je veux un job à impact positif !
Le top profil de la green recrue
Les green faux-pas à bannir au bureau en 2023

Une entreprise à impact, quèsaco ?

Si l’entreprise à impact ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune définition officielle, cette notion désigne généralement une société commerciale qui inscrit au cœur de son modèle économique plusieurs objectifs sociaux et environnementaux. Attention cependant aux structures qui abusent de ce terme et font de l’impact washing. On vous apprend à détecter les vraies entreprises à impact !

Selon une étude de la société de gestion hollandaise NN Investment Partners, une entreprise cotée sur cinq dans le monde aurait un impact social ou environnemental positif. Mise en place d’outils et de bonnes pratiques en faveur de la transition bas carbone, ouverture de la gouvernance aux salariés, inscription dans l’économie circulaire… le champ de l’entreprise à impact est vaste ! Mais comment être sûr des actions mises en place par une entreprise ? « Le problème, c’est que très peu d’entreprises à impact sont juridiquement quantifiable, contrairement aux entreprises à mission où les actions positives sont écrites dans leur statut » relève Myriam Degrave, professeure de sustainability et développement durable à l’IESEG.

Société à mission et entreprises B Corp : les valeurs sûres

D’après le site du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, une entreprise à mission doit « affirmer publiquement sa raison d’être, ainsi qu’un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux qu’elle se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité. Ces éléments doivent être inscrits dans les statuts de l’entreprise et déclarés au greffe du tribunal de commerce. » Par essence, les sociétés à mission sont donc des entreprises à impact… même si elles ne sont pas les seules. Les entreprises certifiées B Corp se définissent également par leur impact positif.

En France, plus de 200 entreprises ont obtenu le label B Corp. Pour cela, elles ont dû répondre à 200 questions du Business Impact Assessment (BIA) pour évaluer concrètement l’impact de leurs opérations ainsi que leur modèle d’affaires autour de cinq piliers : la gouvernance, les collaborateurs, la collectivité, l’environnement et les clients. Une véritable introspection de l’entreprise qui est complétée par un audit et un processus de vérification de la part du label. Pour être officiellement certifiée, les sociétés ont dû modifier leurs statuts pour inscrire leur volonté d’impact social, environnemental et sociétal de manière pérenne.

Les feux verts d’une entreprise à impact

Mais il existe également des entreprises à impact en dehors de ces statuts. Il est alors d’autant plus difficile de démêler le vrai du faux ! « Si la structure n’est ni certifiée B Corp, ni une société à mission, il est nécessaire d’aller regarder les documents et les reportings publiés par l’entreprise. Cela demande une certaine compétence. Nous formons d’ailleurs les étudiants à cela, afin de leur apprendre à savoir déchiffrer des reportings extra-financiers, les rapports de développement durable etc. Il est nécessaire de regarder à quel point l’entreprise a ancré ses objectifs d’impact dans son business model » conseille Myriam Degrave.

De l’entreprise à impact à l’entreprise régénérative ?

Parmi tous le wording vert employé, un petit nouveau a récemment fait son entrée : l’entreprise régénérative. Aujourd’hui, les stratégies RSE développées par la quasi-totalité des entreprises visent à réduire les impacts négatifs de leurs activités. Mais d’après la Convention des Entreprises pour le Climat,  l’entreprise régénérative « s’engage à aller au-delà de la réduction ou de la neutralisation de ces impacts en générant des impacts positifs nets pour les écosystèmes et la société. » Son objectif : remettre la vie et le vivant au cœur de chacune de ses actions et de ses décisions. L’entreprise régénérative peut ainsi ambitionner de séquestrer plus de carbone qu’elle n’en produit, revégétaliser plus que ce qu’elle ne détruit, partager la création de valeur avec toute sa communauté, améliorer la santé physique et sociale de ses collaborateurs… et bien plus encore.

Alors, entreprise à impact ou régénérative, qui gagne le match ? « Au-delà de ces terminologies, ce qui compte, c’est que les entreprises questionnent leur business model. Et ça, c’est le cas aussi bien dans l’une que dans l’autre. Mais ma conviction, c’est que les entreprises régénératives seront bientôt le seul modèle possible. Beaucoup de structures sont en train de se rendre compte que leur business model ne tiendra plus d’ici dix à vingt ans, car les ressources sont limitées et qu’elles prennent plus qu’elles ne donnent » observe la professeure de sustainability. Heureusement, de nombreux jeunes talents veulent rejoindre ces structures. « Nos étudiants sortent de plus en plus du monde économique car il ne correspond plus à leurs valeurs. Soit ils se dirigent vers des entreprises classiques avec l’ambition de les transformer de l’intérieur, soit ils souhaitent rejoindre des structures déjà engagées, où leurs convictions sont perçues comme de véritables atouts » explique Myriam Degrave. De quoi rassurer les pessimistes.

Rejoindre une entreprise à impact ou avoir un job à impact positif : même combat ?

Mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs de l’activité économique sur notre écosystème global : voilà la feuille de route d’un métier à impact positif. Un métier qui a vocation à travailler sur la dimension environnementale et sociale, mais aussi à contribuer à préserver les ressources naturelles, à renforcer la justice sociale ou à améliorer la QVCT des collaborateurs. Ça vous fait rêver ? Témoignage de deux étudiants qui ont dégoté une alternance à impact positif.

L'entreprise à impact en 2023
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Selon le rapport sur les compétences vertes édité par LinkedIn en 2022, 15 % des membres français du plus grand réseau social professionnel au monde sont considérés comme des talents verts. Parallèlement, la part des emplois verts dans les recrutements a augmenté de près de 60 % depuis 2016, avec une accélération forte depuis 2019 (+ 30 %). Dans le Top 3 des compétences vertes en France : le développement durable, les ENR et la sensibilisation à l’environnement. Des skills que développent avec attention les jeunes talents qui ambitionnent de faire carrière dans ces domaines.

L’impact ça vous gagne

Coline De Clercq est chargée de mission RSE chez Nexans en alternance. Actuellement en cinquième année en Master Innovation sociale et management de l’économie sociale et solidaire à l’ESSCA, elle prépare son double-diplôme en partenariat avec l’Université Catholique de l’Ouest. Son but ultime : « participer à l’implémentation d’une dynamique plus responsable dans les entreprises » dit-elle. En alternance dans une structure leader dans la conception et la fabrication de systèmes de câbles et de services, ses missions quotidiennes concernent aussi bien la stratégie de réduction de leur empreinte carbone, que des animations de Fresques du Climat dans différentes usines, ou des actions de sensibilisation avec différents services comme les RH.

De son côté, Amadou Kane est en cinquième année de Management des Achats à PPA Business School. Il travaille en alternance dans le domaine de la RSE et du recyclage chez SUEZ. « J’interviens sur des sujets de valorisation énergétique. C’est-à-dire que nous utilisons un déchet pour le valoriser et en faire une énergie. En l’occurrence, lorsqu’on traite les eaux, cela dégage un gaz qui est réutilisé pour faire de l’énergie » explique-t-il. C’est pour lui une première expérience dans le domaine de la RSE, même s’il avait déjà monté un projet humanitaire en Afrique. « Mon responsable est très porté sur l’humain, donc je pense que c’est ce projet qui a fait la différence » analyse l’étudiant. Preuve ultime que les postes en RSE sont accessibles même sans première expérience salariée au préalable.

Impact un jour, impact toujours ?

Mais une fois que l’on a mis le pied dans une entreprise à impact ou dans un job à impact positif, est-ce que c’est pour toute sa carrière ? « C’est sûr que je compte retrouver un métier à impact, car une fois qu’on est engagés, on y prend goût. Je chercherais sûrement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire pour découvrir autre chose, même si je sais que ce n’est pas un domaine où on devient millionnaire, car c’est souvent en milieu associatif » déclare Coline de Clercq. Amadou souhaiterait quant à lui trouver un job dans une phase moins en amont. « Aujourd’hui, les projets sur lesquels je travaille verront le jour fin 2024, je n’en verrai donc pas l’aboutissement. J’aimerais donc intervenir dans une phase plus avancée ou sinon, dans un autre secteur. »

Leurs conseils pour vous motiver à trouver un job à impact positif ou rejoindre une entreprise à impact : oser postuler ! « Même en étant jeune, il ne faut pas hésiter à envoyer sa candidature. Aujourd’hui, nous avons le choix des entreprises, alors ce n’est pas la peine d’aller vers quelque chose qui ne nous correspond pas, car nous allons vite nous ennuyer » recommande Amadou. Quant à Coline, elle encourage tous ceux qui souhaitent un job à impact positif à envisager aussi d’autres structures que les entreprises traditionnelles. « Aujourd’hui, le nombre d’employés dans les associations est en constante augmentation. Elles ont besoin de recruter et c’est un monde pas du tout fermé, bien au contraire ! » L’appel est lancé.

Entreprise à impact recherche green recrue

Quelles sont les hard et soft skills incontournables pour s’épanouir dans une entreprise à impact et / ou dans un métier à impact ? Quels sont les petits plus à mettre dans votre CV ou à partager en entretien pour prouver aux recruteurs d’une entreprise à impact que pour vous, la sustainability et l’engagement, c’est du sérieux ? Conseils d’une experte en la matière !

Entreprise à impact en 2023
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Très prisés par les nouvelles générations en quête de sens dans leur travail, les jobs à impact se méritent ! Et comme tout poste convoité, remporter la mise en étant recruté demande un travail important sur votre CV et vos envies. Audrey Paré, coordinatrice Développement durable à l’IESEG au sein de la direction de l’impact environnemental et social, est passée par cette recherche de job green. Une quête d’emploi différente des autres. « Tout est à réinventer dans ces métiers-là, donc il n’y a pas de mode d’emploi. Même les compétences techniques demandées n’ont pas forcément été apprises au sein de notre formation. » Malgré tout, elle a réussi à faire la différence et vous donne cinq atouts pour être la parfaite green recrue.

#1 La green recrue férue de soft skills

Les annonces de jobs à impact se suivent, mais ne se ressemblent pas. Il n’y a pas toujours de skills bien définies car ce sont souvent des postes nouveaux, en cours de définition. Pour cette raison, Audrey Paré vous conseille de miser sur des soft skills comme « l’innovation et la force de proposition. C’est très important de montrer que vous avez des idées. Tout le monde devrait le faire en entretien au sein de toutes structures à impact » explique-t-elle. Autres compétences recherchées par les recruteurs : la collaboration et l’esprit de co-construction. « A l’IESEG par exemple, nous construisons le stratégie sustainability à la fois avec des alumni, des étudiants et des professionnels extérieurs. »

#2 Entreprise à impact, in the mood for job

En parallèle des soft skills, les recruteurs attendent qu’un jeune talent attiré par ce genre de postes fasse preuve de valeurs cohérentes. « Ces étudiants souhaitent avoir le plus grand impact social ou environnemental possible et ils cherchent ainsi la manière dont ils peuvent y parvenir. En un mot : ils recherchent ce qui fait sens pour eux » observe la coordinatrice Développement durable. La green recrue n’a pas peur de tenter de nouvelles expériences de projets sociaux et environnementaux (y compris au sein de son école) qu’elle pourra ensuite valoriser sur son CV. Refonte de la signalétique des poubelles, réflexions pour instaurer un campus sans plastique… Les bonnes idées sont toujours bien accueillies par les écoles.

#3 L’expert qui n’a pas peur de se former

Mais le savoir-être et les expériences extra-scolaires ne suffiront pas pour se démarquer. Audrey suggère ainsi de se former, soit par le biais d’une spécialité dans votre master, soit en choisissant des MOOC appropriés. « Finance verte, bilan carbone, matrice de matérialité, analyse de cycle de vie, fonctionnement de l’économie circulaire… Les hard skills diffèrent en fonction du poste, mais elles peuvent toutes s’apprendre ! Certaines personnes peuvent également partir de leur métier de base et essayer d’y appliquer une formation en sustainability pour se spécialiser en s’appuyant sur leurs compétences » explique-t-elle.

#4 Le secret pour rejoindre une entreprise à impact : le networking 

Pour réussir et dégoter le job à impact de ses rêves, la green recrue n’agit pas seule, bien au contraire ! Audrey recommande de faire appel au networking pour trouver ce type d’emplois prisés. Cela peut passer par le club d’alumni en écologie de votre école, mais aussi par d’autres réseaux à connaître. « J’ai rejoint Les Pépites Vertes, une organisation qui cherche à donner la voix aux jeunes professionnels de la transition écologique. Tous les métiers qui ont un but d’impact social et environnemental sont représentés. C’est un super réseau pour se ressourcer et échanger avec des personnes engagées dans la transition écologique, gagner des compétences en networking et communication, ou demander des conseils à des experts » témoigne Audrey. Enfin, vous pouvez toquer à la porte des salons de recrutement spécialisés sur la transition écologique comme Talents for the Planet.

#5 Bonus : la confiance, toujours et encore !

Même si votre CV affiche les skills recherchées, un engagement certain pour l’environnement, et une formation solide, la recherche d’un métier vert peut parfois prendre du temps. La green recrue gagnante sera donc celui ou celle qui persévérera jusqu’à l’obtention du dream job. « On a besoin de vous, donc ne désespérez pas si vous n’avez toujours pas trouvé de poste au bout de deux mois. Il y a peu de postes en sortie d’études. Souvent, les recruteurs recherchent deux ou trois ans d’expérience. Parfois, des expérience en stages ou en bénévolat suffisent à avoir le niveau requis ! Surtout, ne souffrez pas du syndrome de l’imposteur » encourage l’experte.

Entreprise à impact : le prix du meilleur scénario est attribué à…

Dans le cadre de Transition(s) 2050, l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a composé quatre scénarios contrastés des options économiques, techniques et sociétales permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Leurs points communs : le besoin d’agir rapidement, la réduction de la demande d’énergie comme facteur clé pour atteindre la neutralité carbone et surtout la nécessaire transformation de l’industrie pour s’adapter à une demande en profonde mutation (baisse des volumes produits, exigences de durabilité, etc). La société se doit aussi de décarboner sa production, de revaloriser la place du vivant comme un des atouts principaux de cette transition, d’adapter les forêts et l’agriculture pour lutter contre le changement climatique et d’adopter un approvisionnement énergétique reposant à plus de 70 % sur les énergies renouvelables en 2050. Y parviendrons nous ? Les entreprises à impact, les talents verts, mais aussi chacun d’entre nous avons les clés entre nos mains.

Les green faux-pas à bannir au bureau en 2023

Laisser son ordinateur allumé, répondre à tous plutôt que de décrocher son téléphone, travailler en t-shirt dans un bureau chauffé à 25 degrés en plein hiver : autant de green faux-pas à bannir de votre quotidien en entreprise cette année. On vous donne toutes les alternatives pour concilier confort, bien-être et lutte contre les gaspillages et les consommations inutiles.

Entreprise à impact en 2023

Ton ordinateur tu éteindras

Il n’y a rien de plus déprimant que d’entrer dans un open-space vide avec une multitude d’écrans d’ordinateurs allumés ! Penser à éteindre son ordinateur avant de partir du travail le soir est primordial, surtout lorsqu’on est en télétravail ou en week-end le lendemain. D’après l’ADEME, un seul ordinateur allumé 24h/24 peut coûter jusqu’à 100 euros d’électricité par an. Concernant la veille, ce n’est pas une solution optimale, puisqu’un appareil en veille utilise 20 à 40 % de l’équivalent de sa consommation en marche. Enfin, sachez qu’un ordi portable consomme 50 % à 80 % d’énergie en moins que les postes fixes, car leurs batteries ont été optimisées pour prolonger au maximum leur autonomie. Evidemment, cela n’empêche pas de les éteindre également !

Dans une entreprise à impact (ou pas !), l’énergie tu économiseras

L’hiver 2023 a été marqué par une prise de conscience générale des entreprises qui ont suivi les recommandations du gouvernement pour la sobriété énergétique. Pas de chauffage au-dessus de 19 degrés, éteindre l’éclairage intérieur des bureaux tous les soirs… Ces écogestes doivent devenir un réflexe et non une solution de passage en cas de crise énergétique. Il est aussi temps de suggérer à votre entreprise de recycler ou donner son matériel informatique pour investir dans des appareils plus récents et moins énergivores, ou bien de sensibiliser vos collègues sur l’utilisation parcimonieuse de la climatisation en été. En effet, la climatisation représente 20 % des dépenses énergétiques d’une entreprise. Sachez que cette dernière ne doit être déclenchée qu’à partir de 26 degrés dans la pièce d’après la ministre de la Transition Énergétique.

Le plastique tu banniras

La réduction des déchets, notamment plastiques, fait partie des grands enjeux des entreprises. Pour cela, exit les gobelets non-réutilisables (même en carton !) ou autres couverts à usage unique. Vous pouvez par exemple proposer à votre société d’investir dans de la vaisselle réutilisable lavable, ou bien dans des gourdes écologiques personnalisées à l’effigie de l’entreprise. Parmi les plus grosses dépenses, le remplacement des distributeurs d’eau qui utilisent des bonbonnes en plastique par des fontaines à eau filtrantes branchées sur réseau est une idée à suggérer. Nul doute que de nombreux collègues vous rejoindront sur ces actes écoresponsables.

Le super collègue tu deviendras 

Enfin, la sobriété énergétique en entreprise passe aussi par votre boîte mail. Futura Sciences s’est ainsi intéressé à l’empreinte carbone d’un email, et les chiffres sont très révélateurs. Un email standard générerait environ 4 grammes de CO² et jusqu’à 50 grammes de CO² avec une pièce jointe volumineuse ! De quoi faire réfléchir avant d’envoyer un simple « Ok » à vos collègues ou bien la dernière photo de vos vacances (que vous pourrez leur montrer de visu). De plus, le stockage de nombreux messages dans votre boîte mail, et donc dans des datacenters, gaspillent de l’énergie. N’hésitez donc pas à trier fréquemment votre messagerie, la planète vous en remerciera. Et si vos collègues s’étonnent de recevoir moins de mails de votre part, profitez-en pour prêcher la bonne parole autour de vous pour que ces écogestes deviennent une norme.

Entreprise à impact… et après ? Comment booster mon impact dans mon quotidien ?

Interdiction d’éliminer les invendus non-alimentaires, suppression de la vaisselle jetable dans la restauration, fin de l’emballage plastique des fruits et légumes, malus automobiles liés aux émissions de CO2 des véhicules : l’impact ça ne se vit pas qu’en entreprise, mais aussi au quotidien. Parmi les nouvelles législations entrées en vigueur en 2022, l’article 35 de la loi AGEC oblige désormais les producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus. Comme quoi, l’anti-gaspi n’est pas qu’une mode, c’est aussi dans la loi. Cela fait suite à la loi Garot concernant le gaspillage alimentaire : les supermarchés doivent déjà donner leurs invendus alimentaires à des associations ou bien les valoriser en alimentation animale et énergétique.

La loi AGEC contient également un décret pour l’interdiction des emballages plastiques des fruits et légumes au plus tard au 30 juin 2026, ce qui explique la présence encore trop importante de ces conditionnements sur nos étals. Autre nouveauté qui a fait largement parler d’elle début 2023 : les commerces de restauration ne peuvent plus avoir recours à de la vaisselle jetable pour les repas servis sur place. Une interdiction qui vise essentiellement les enseignes de fastfood qui ont tout de même jusqu’au 1er janvier 2025 pour se mettre en règle. Mais si les grandes firmes bénéficient de délais pour appliquer les lois, la prise de conscience des consommateurs est quant à elle sans préavis, alors… A vos écogestes !

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