Prérequis pour obtenir votre diplôme ou irrésistible envie de partir à l’aventure : si l’expérience à l’étranger est devenue un incontournable de la vie d’un étudiant, il ne s’agit pas pour autant de prendre cette décision à la légère. Arnaud Catinot, co-fondateur de la startup HigherEdMe vous donne les clés pour vous poser les bonnes questions avant le grand départ.
Pourquoi partir ?
Apprendre une langue, valider son diplôme, jouer l’immersion culturelle, résoudre un problème de son pays d’origine… autant de raisons qui motivent les étudiants pour partir étudier hors de nos frontières. Un travail d’introspection est indispensable avant tout départ : partir pour VOTRE bonne raison c’est la clé d’une expérience internationale réussie.
Cadre ou freestyle ?
Pour étudier à l’étranger, le plus simple est sans doute de miser sur les partenariats déjà mis en place par votre établissement avec des écoles ou des universités étrangères. Vous bénéficierez de l’aide du service des relations internationales, d’une préparation en amont et / ou d’une assistance (logistique, économique…) pendant votre voyage. Vous pouvez aussi partir hors de ce cadre. Il vous faudra alors vous pencher sur les subtilités des dossiers d’admission et des dispositifs d’aides (bourse d’Etat ou des collectivités territoriales, sponsoring…).
Le Top 3 des destinations
Si les USA et le UK trustent depuis longtemps les deux premières marches du podium, l’Australie opère une percé remarquable. Le fruit d’une volonté de l’Etat et de certaines régions (le Queensland notamment) de faire de l’enseignement international une priorité économique.
Court ou long métrage ?
Etudier à l’étranger n’est pas forcément synonyme de semestre ou d’année. Vous pouvez aussi choisir de suivre une summer school. Une expérience courte qui vous permet de tester un pays, un établissement, ses infrastructures, de rencontrer des professeurs pour postuler plus tard à une formation plus longue. Ces programmes courts étant généralement très bien encadrés (tant au niveau pédagogique que financier), ils constituent une option à envisager sérieusement !
Et mon plan de carrière ?
Dans tous les cas, vérifier toujours si le parcours suivi est reconnu : validation de crédits ects, année d’étude validée dans votre pays d’origine… Assurez-vous également qu’il s’agit d’une expérience valorisable pour demain. Correspond-elle vraiment à votre envie de premier job et à l’univers dans lequel vous souhaitez évoluer ? N’hésitez pas à utiliser des plateformes de type HumanRoads qui vous aideront à voir comment votre destination peut contribuer positivement à votre plan de carrière.
Mon niveau de langue est-il suffisant ?
Même si de plus en plus de formations sont dispensées en anglais, vous ne pouvez pas partir étudier 6 mois à 1 an dans un pays étranger sans en maitriser la langue. Assurez-vous d’avoir un niveau suffisant pour accéder correctement aux savoirs. Pour cela, renseignez-vous sur les degrés des certificats requis.
Combien ça va me coûter ?
Avant de partir, pensez à budgéter les frais d’inscription et les frais de vie sur place. Si le UK, les USA ou le Japon présentent des coûts importants, d’autres comme la Hollande s’avèrent très intéressants. Et pour un étudiant américain, l’Europe est, financièrement, une destination rêvée !
Qui pour me conseiller ?
Allez chercher des infos auprès des premiers concernés : les recruteurs de votre établissement de destination. Pour cela, pensez réseaux sociaux, une mine de contacts ! Si vous partez via Erasmus, renseignez-vous auprès du tissu associatif, on pourra vous aider à trouver un parrain. Rapprochez-vous aussi du service des relations internationales de votre établissement qui pourra vous mettre en relation avec des étudiants ou des professeurs revenus d’une mobilité.
Jouez les explorateurs !
Il n’y a pas que les capitales dans la vie ! Penchez-vous vers les villes ou institutions challengers qui offrent du contenu de très bon niveau. La Croatie, la Pologne ou l’Estonie par exemple. Mais aussi Taïwan, qui dispose d’excellentes formations avec un avantage non négligeable : des tarifs encadrés. L’Irlande ou le Danemark sont également de belles alternatives à l’Angleterre.