Qu’il occupe une fonction à l’international ou qu’il développe son entreprise sur les marchés extérieurs, il est indispensable à tout manager qui dépasse les frontières de s’adapter aux spécificités locales. Mais quelles sont les compétences clés à développer pour faire performer une organisation à l’international ?
Créativité et innovation
Une entreprise qui se tourne vers l’international doit forcément apporter une solution différente. Une stratégie disruptive qui passe par l’innovation technologique bien sûr, mais aussi managériale (usages, approches marketing, RH…). Une démarche qui prend tout son sens dans les entreprises ancrées dans le développement international. » On attend des managers qu’ils soient des » ManEntrepreneurs » qui identifient les enjeux et les solutions à développer dans une logique entrepreneuriale et repensent des solutions inédites qu’on ne trouve pas dans les manuels de management ! » précise Frédéric Nlemvo, enseignant et Responsable du Département Stratégie et Entrepreneuriat de NEOMA Business School.
Les incontournables de l’international
Alors de quelles qualités les managers internationaux doivent-ils faire preuve ? » Ils doivent développer une expertise dans un domaine professionnel (marketing, RH, finance…) et s’ouvrir à la diversité du monde en prenant du recul pour s’adapter à des contextes culturels divers. Analyser, collaborer et communiquer avec des équipes multiculturelles, ce qui requiert la maitrise d’une ou plusieurs langues étrangères. Il leur faut enfin faire preuve de compétences humaines dans le management du changement : pour s’adapter à un avenir international imprévisible, il est impératif d’être agile « , affirme Silvia Didier, co-directrice du Master Management International de l’IAE Lyon.
Les marchés porteurs
Et qui dit international dit nouveaux marchés. Pour beaucoup, l’Afrique serait le continent du futur. » C’est un continent jeune où les infrastructures manquent et le taux d’équipement reste faible. Les managers internationaux doivent y faire preuve d’innovation et y penser sur le long terme en intégrant d’importants enjeux géopolitiques » ajoute Frédéric Nlemvo. Silvia Didier voit d’ailleurs dans les ETI un bon moyen de pénétrer ces marchés d’avenir. Mais elle n’oublie pas pour autant le potentiel de marchés plus proches et tout aussi porteurs » l’Allemagne a également besoin de managers qualifiés ! » insiste-t-elle.
La digitalisation impacte le management international
L’Observatoire des Métiers du Management International, créé à l’initiative inédite en France de l’IAE Lyon, développe une approche prospective quant à l’impact de la digitalisation sur les compétences requises pour manager à l’international. » C’est une activité qui requiert des temps de mise en perspective qui ont tendance à disparaitre avec la digitalisation » indique Jérôme Rive, Directeur de l’IAE Lyon, très impliqué dans l’Observatoire. L’action internationale implique des temps de prise de compréhension d’autrui qui permettent de sortir de ses propres schémas de compréhension. En accélérant les échanges et en donnant l’impression qu’elle efface les différences culturelles la digitalisation peut donner l’illusion au manager international qu’il vit dans un petit village mondial et contrait sa nécessaire adaptation à une logique court-termiste.
Les graines de managers poussent déjà à l’international
» J’ai passé ma 2nde année à la Sungkyungkwan University, partenaire de NEOMA. J’y ai découvert un mode de management différent où le poids de la hiérarchie est important et les rapports moins directs. Les cours de culture de 1ère année m’ont permis d’appréhender ces codes et de m’adapter à un environnement de travail multiculturel. Je me destine au marketing international, de préférence en Asie, un continent qui me fait rêver depuis toujours. J’ai conscience de la chance que NEOMA offre aux élèves du BsC en leur permettant de se former un an à l’étranger grâce à cela j’aborde aujourd’hui ma formation et mon avenir sous un nouveau jour. «
CW