Vice-Présidents Relations Internationales : quels enjeux à l’international pour les universités ?
Le développement de l’exposition internationale des étudiants de l’UPMC vise à expérimenter leur futur champ d’action professionnel, le monde ! Accords internationaux, échanges Erasmus, programmes pour l’Amérique du Nord, apprentissage des langues et cultures, Danielle Seilhean, vice-présidente relations internationales de l’UPMC, nous présente les différentes voies d’ouverture internationale.
Quels sont les atouts de l’UPMC dans une perspective internationale ?
Ils sont liés à notre politique de partenariats privilégiés, avec des institutions choisies selon des critères scientifiques et géostratégiques. L’objectif est de nouer des relations équilibrées. Nous misons sur les lignes de complémentarités et la qualité, plutôt que la multiplication d’accords. L’UPMC bénéficie d’une grande notoriété internationale dans sa discipline « reine », les mathématiques. Elle joue sur l’attractivité des enseignants-chercheurs, des étudiants et doctorants.
Dans quels champs scientifiques les échanges sont-ils pertinents ?
Nous sommes sollicités en médecine. Le système français fondé sur une sélection à l’entrée et à la sortie rend les échanges complexes, mais ils existent. Les formations en ingénierie (universitaires et dans notre école d’ingénieurs) sont très dynamiques au plan international. Pour les autres domaines, la mobilité est hétérogène. Il existe des programmes de Parcours Internationaux en Licence (PIL) et en Master (PIM) ainsi que deux programmes doctoraux internationaux.
Comment fonctionnement ces parcours internationaux ?
Ces PIL et PIM existent depuis 6 ans, il y en a une vingtaine. Le principe est un accord entre des universités de deux ou trois pays monté par les enseignants. Les étudiants étudient dans ces différentes universités et reçoivent un diplôme conjoint. Le principal frein à cette mobilité est financier, nous sommes donc attentifs à la politique de bourses pour l’encourager.
Qu’en est-il de la mobilité via Erasmus ?
Elle brasse des flux importants d’étudiants et croissants, environ 20 % de nos effectifs, mais il persiste une hétérogénéité selon les domaines d’études. Par exemple, la mobilité est obligatoire dans les cursus en ingénierie. Les échanges sont intra-européens ou mondiaux et nous attendons les détails du nouveau programme « Erasmus pour tous ».
Vous avez aussi des programmes dédiés à l’Amérique du Nord ?
Nous travaillons avec des ligues qui facilitent la mobilité vers les Etats-Unis et le Canada, MICEFA et TASSEP. Elles fonctionnent par consortium d’universités qui cotisent à ces associations qui cautionnent des candidats pour des échanges. Cela concerne des flux restreints, avec une forte sélectivité.
L’exposition internationale est-elle indispensable ?
L’ouverture au monde est un élément de la formation linguistique, culturelle et scientifique. C’est une chance d’étudier au contact de cultures différentes, de découvrir le monde tel qu’il est. Cela participe de notre objectif d’emploi et d’épanouissement professionnel de nos diplômés. La mobilité va de pair avec notre effort sur l’apprentissage des langues. La loi sur les cours en anglais à l’université nous intéresse, sachant qu’il est déjà obligatoire en ingénierie et médecine. Nous restons néanmoins attachés à soigner nos particularités et avons un rôle à jouer dans la francophonie.
Les pays prisés par les étudiants
Plus de 6 000 étudiants en mobilité/an Grande-Bretagne Pays nordiques Etats-Unis Espagne Allemagne Suisse
« Les internationaux de l’UPMC »
L’association rassemble les « étudiants mobiles » de l’université. Ils partagent leurs expériences, conseillent ceux qui souhaitent à leur tour partir ; et accueillent les étudiants internationaux. Sur twitter @InterUPMC et sur Facebook « Les internationaux de l’UPMC » www.blog.parisunraveled.com/les-internationaux-upmc/
A. D-F