Les Ecoles Centrales forment des ingénieurs qui transforment des savoirs scientifiques en innovations technologiques, au service des entreprises. Tour d’horizon des grands métiers exercés par les Centraliens en 2022.
Les Ecoles Centrales donnent aux étudiants énormément de possibilités en termes de secteurs d’activités et de types de métiers, notamment grâce à leur formation généraliste marquée par un fort degré d’expertises et de transversalité. Martine Cazier, ancienne directrice-adjointe et directrice des études de Centrale Paris explique : « S’ils intègrent généralement des grandes sociétés et depuis quelques années, des grosses PME ainsi que les sociétés de conseil, les Centraliens se retrouvent de plus en plus dans le secteur des services (finance, grande distribution, luxe, immobilier) qui recherchent leurs compétences scientifiques pour des marchés internationaux de plus en plus sophistiqués. »
Une formation généraliste et transversale
Ils se répartissent dans tous les postes de l’entreprise aussi bien dans la partie R&D que dans la partie opérationnelle, y compris dans le marketing et la vente, sans oublier bien sûr la direction générale. Ces postes prennent des qualificatifs divers tels que ingénieur R&D, directeur de supply chain, directeur achat, directeur production, manager et associés, chef de projet, chef d’unité de production, trader, ingénieur d’affaire, directeur général.
Tout au long de son cursus, le Centralien est impliqué dans le milieu économique au travers des stages. Cette large base de culture générale scientifique et technologique en interaction avec le monde de demain fait la force et la qualité des ingénieurs centraliens. Selon Dominique Frugier, ancien directeur des études de Centrale Lille, « nos étudiants sont très bons en gestion de projet car nous les formons par des activités pédagogiques très originales (learning by doing). Ils travaillent sur des projets concrets et nous leur apprenons à aider les entreprises dans lesquelles ils innoveront à un rythme plus élevé. » Mais quels sont les métiers exercés par les Centraliens en 2022 ? Voici le top 10 de leurs secteurs chouchous pour leur premier emploi.
#1 Secteur fétiche des Centraliens en 2022 : l’ingénierie, les bureaux d’études et les sociétés de conseil
En 2022, les jeunes diplômés de CentraleSupélec se tournent majoritairement vers le conseil. Entre 9,2% et 20% des centraliens intègrent les cabinets d’audit et de conseil comme ingénieur consultant audit et consultant technologique dans lesquels ils grimpent rapidement les échelons : chargé d’études, junior, senior puis partners ou directeur de département.
#2 Le secteur de l’informatique à la côte
De nombreux Centraliens choisissent le secteur de l’informatique une fois diplômés. L’informatique se place désormais au cœur de tous les produits et services nouveaux, aussi bien en architecture des systèmes d’informations que de logiciels complexes ou des systèmes embarqués, où les compétences pluridisciplinaires et en sciences des systèmes des ingénieurs Centraliens sont très recherchées. Le cursus proposé par l’école permet d’ailleurs de répondre à tous les enjeux actuels de la société : révolution digitale, explosion de la donnée, cybersécurité… Le secteur informatique recrute beaucoup et retrouve un regain d’intérêt chez les élèves avec l’apparition de nouveaux métiers axés sur le management de projets et sur l’IA.
#3 La finance et l’assurance dans le TOP 3 des métiers préférés des Centraliens
On retrouve des Centraliens dans la finance de marché, la finance d’entreprise (Gestionnaire ou assistant-gestionnaire de portefeuille) et les fusions- acquisitions. Il s’agit de postes d’étude car pour devenir chef de projet en fusion-acquisition, il faut être juriste et maîtriser des notions en finance d’entreprises. Ils évoluent rapidement vers des postes de management dans les staffs des groupes : directeur financier et contrôleur de gestion. L’assurance est également bien représentée, notamment au niveau des les techniques actuarielles.
#4 Le secteur industriel fait de l’œil aux Centraliens
La part relative des ingénieurs travaillant en production industrielle évolue comme celle de l’industrie dans l’économie, mais cela se fait sans compter le développement de métiers dits tertiaires mais liés à la production manufacturière : ingénierie, R&D, process, logistique. L’industrie automobile, aéronautique, ferroviaire, attire de très nombreux Centraliens passionnés par les technologies de pointe et le développement des approches systémiques en R&D, mais aussi par l’amélioration de la propulsion et de la combustion (11%). A Centrale Paris, le laboratoire EM2C est reconnu comme l’un des premiers au monde dans ce domaine. D’autres secteurs industriels de pointe comme les nanotechnologies ou les biotechnologies attirent également les Centraliens où l’innovation est clé dans une concurrence internationale vive. En 2022, ils sont près de 10 % à s’orienter dans l’industrie automobile, aéronautique, navale et ferroviaire pour leur premier emploi.
#5 Les technologies de communication sur la 5e place
Près de 9 % des jeunes diplômés de CentraleSupélec ont choisi les technologies de la communication pour leur premier emploi en 2022. Cela regroupe un grand nombre de secteurs d’activités, tels que : les services de télécommunications, l’industrie des jeux vidéos, la fabrication de matériel information et de communication, les technologies du domaine de la santé, la sécurité information et bien plus encore !
#6 De plus en plus de Centraliens optent pour l’énergie
Les énergies nouvelles attirent beaucoup les élèves-ingénieurs. « Il peut aller de 15% à 23% pour Centrale Marseille (ingénieur de production, ingénieur de recherche et développement dans le domaine du traitement des eaux, génie des procédés, etc.) » note Dominique Henriet, directeur-adjoint de Centrale Marseille. A Nantes, par exemple, le domaine énergétique est orienté vers la propulsion, les moteurs et les énergies nouvelles, surtout la marine car cet établissement possède un département naval, off shore et génie océanique très attractif (15 %). A Paris, l’option énergie est l’une des options phares très recherchée des industriels. En 2022, 6 % des jeunes diplômés ont choisi un premier emploi dans le domaine de l’énergie.
#7 Des Centraliens se lancent dans la R&D scientifique
Près de 4 % des jeunes diplômés de l’école ont choisi de s’orienter vers la recherche et développement (R&D) en 2022. A CentraleSupélec, un parcours Recherche s’adresse aux étudiants les plus motivés : il ressemble une trentaine d’élèves et permet de découvrir le travail de laboratoire ou encore de rédiger un article scientifique.
#8 Les Centraliens construisent l’avenir dans le BTP
Si les BTP représente 10 % des emplois pour Centrale Marseille (assistant chef de chantier, assistant chef de travaux ou chef de travaux), 13,9 % à Lille où les élèves sont très intéressés par les grands projets et installations pétrolières, il peut atteindre 17 % des emplois pour Centrale Lyon. L’EC Nantes offre une formation d’ingénieur-architecte avec un double diplôme en partenariat avec l’école d’architecture de Nantes. De même pour EC Lille avec la Faculté Polytechnique de Mons en Belgique et le Politecnico di Milano. A Centrale Paris, 10 % des jeunes ingénieurs commencent dans ce secteur pour évoluer très rapidement vers l’ingénierie ou vers des postes de directeurs de grands projets internationaux. Au total, 3 % des jeunes diplômés se sont tournés vers ce secteur pour leur premier emploi en 2022.
#9 Zoom sur l’enseignement et recherche
Ils ne sont qu’un petit pourcent à avoir choisi le domaine de l’enseignement et la recherche après l’obtention de leur diplôme en 2022. Parmi les métiers, celui d’enseignant-chercheur, qui enrichit sa discipline en participant à la recherche tout en donnant des cours dans l’enseignement supérieur. En tant que chercheur, il assiste à des conférences et des colloques et partage ses travaux de recherche. En tant qu’enseignant, il conseille les étudiants dans leur parcours, suit les mémoires, encadre les thèses et fait partie des jurys d’examen.
#10 L’industrie chimique occupe la dernière place
En queue de peloton, l’industrie chimique, qui n’a attiré qu’1% des diplômés de CentraleSupélec en 2022. Parmi les métiers proposés dans ce secteur, on retrouve celui de chercheur, de formulateur, d’ingénieur brevets, chimiste ou encore plasturgiste, de responsable de fabrication en chimie ou encore de technicien chimiste.
Focus sur l’entrepreneuriat des Centraliens
« CentraleSupélec fait aujourd’hui de l’entrepreneuriat un de ses pivots majeurs, la compétence Innover et entreprendre ayant même intégrer le socle des neuf compétences fondamentales du cursus. Notre objectif est de donner à nos ingénieurs un état d’esprit entrepreneurial, utile quelque soit l’entreprise qu’ils rejoindront ou décideront de créer ! » résume Anita de Voisins, Directrice de l’entrepreneuriat. Cette compétence entrepreneuriale est travaillée pour l’ensemble des élèves tout au long du cursus, par le biais de cours et de projets. Elle fait aussi l’objet d’un parcours et d’une filière en 1è, 2è et 3è année, pour celles et ceux qui souhaitent approfondir leur esprit d’entrepreneur. Ce sont ainsi 30 à 40 étudiants par an et par niveau qui rejoignent ces spécialisations. Un regain d’intérêt se constate pour l’innovation et l’entrepreneuriat depuis la crise sanitaire, éléments que les Centraliens trouvent souvent dans les petites structures de type PME.
#Le chiffre
80 % des étudiants de CentraleSupélec ont une offre de recrutement avant l’obtention de leur diplôme. Leur salaire moyen à l’embauche : 49 K euros brut annuel (sans primes). Le salaire suit ensuite une croissance rapide à la mesure des responsabilités prises dans les entreprises, depuis les postes de managers et d’experts, jusqu’aux grands postes de direction générale.