Chez DECATHLON, la fonction juridique contribue à faire bouger les lignes ! Fonction support dotée d’un rôle de conseil, elle ne se limite pas à la technique. 100 % orientée service, elle fait de la relation sociale un levier essentiel d’accompagnement des stratégies de l’entreprise. Johanna Vigier (DEA en droit social AMU, 99) Leader juridique et relations sociales de DECATHLON fait les présentations.
Sur quels projets vos jeunes juristes travaillent-ils ?
Je tiens à ce que les juristes de mon équipe aient un poste équilibré entre l’individuel (le conseil juridique quotidien aux opérationnels sur un périmètre géographique donné) et le collectif (relations sociales, participation à trois CSE par mois, entre autres). En fonction de leurs appétences, ils peuvent approfondir un thème (le temps de travail ou l’égalité professionnelle par exemple), en devenir le référent pour l’équipe et participer aux négociations de l’entreprise sur ce sujet. Ils pourront ainsi prochainement participer aux négociations sur un accord d’intéressement, un accord sur les séniors et un accord sur l’égalité professionnelle.
DECATHLON vient de signer à l’unanimité des représentants, un accord sur le dialogue social et les moyens syndicaux. Quel est le secret d’un dialogue social réussi ?
La base, c’est de construire une relation de confiance entre notre équipe et les organisations syndicales, un processus qui prend du temps et qui peut être fragile. Mais ça ne suffit pas ! L’exemplarité s’avère aussi essentielle : il faut dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit. Pour moi, mener un dialogue social réussi nécessite également d’être en phase avec les valeurs et orientations stratégiques de l’entreprise et d’avoir la confiance de mes équipes. Car si le droit social est – comme toute matière juridique – technique, c’est aussi une discipline qui demande beaucoup de relationnel. Lorsqu’on rencontre des situations plus conflictuelles que d’autres, être bien entouré par des personnes de confiance est fondamental pour moi.
Vous avez commencé votre carrière chez DECATHLON en tant que juriste et y êtes revenue une vingtaine d’année plus tard. Pourquoi êtes-vous toujours en phase avec cette entreprise ?
Beaucoup de critères entrent en jeu. Ses produits et sa philosophie bien sûr (l’accès au sport et aux loisirs pour tous), son rayonnement (350 magasins et 24 000 collaborateurs), son partenariat avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et sa force d’innovation. C’est une entreprise qui cultive la passion, les valeurs et la pratique du sport chez ses collaborateurs – je suis pour ma part adepte du running – ce qui renforce l’esprit d’équipe. Mais au-delà de ça, mon moteur réside aussi dans la simplicité des échanges, la vitalité et le sens du service que nous vivons au quotidien. La dimension relationnelle est très forte chez DECATHLON. La hiérarchie n’est pas très marquée (un alternant peut échanger en toute simplicité avec le directeur général), nos bureaux font tous la même taille, nous sommes tous sur le même plateau : nous ne sommes pas enfermés dans notre bureau à relire des contrats ! Bien au contraire, nous encourageons l’autonomie, la prise d’initiatives et de décisions et nous encourageons la responsabilité. C’est d’ailleurs pour cela que je suis très attentive à la personnalité des candidats que je recrute : être un bon juriste ça ne suffit pas, il faut matcher avec le reste de l’équipe, jouer collectif.
Vous êtes coach certifiée et avez été longtemps engagée bénévolement auprès d’associations de soutien aux jeunes. Quelle place la transmission tient-elle dans votre vie ?
Mon métier est passionnant et intellectuellement très riche et, au fil du temps, j’ai eu envie de partager cette chance qui est la mienne. Manager c’est la première façon de transmettre, de faire grandir et c’est pour moi une grande source de satisfaction et de sens que de former et d’accompagner au quotidien une équipe. Transmettre c’est se sentir utile, partager, mais aussi apprendre des autres, se remettre en question et ainsi éviter de s’enfermer dans des certitudes.
« Il faut sortir de l’idée du juriste enfermé dans son bureau qui lit des jugements et des arrêts ! Le métier de juriste c’est un métier formidable, à la fois technique et relationnel qui permet de se sentir utile au quotidien. »
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