15 ans que le Raid Centrale Paris existe. 15 ans d’émotions, 15 ans de bonheur, et de nombreuses régions françaises visitées, auxquelles la course rendait hommage en montrant aux concurrents les plus beaux paysages qu’elles pouvaient offrir. L’épreuve est une occasion pour les concurrents de dépasser leurs limites et de faire parler leur esprit d’équipe, qui sera mis à rude épreuve au vu du challenge sportif qui leur est proposé. Une des valeurs phares de l’évènement est la rencontre entre les étudiants et les entreprises. La course propose un cadre où les employeurs côtoient les étudiants pendant une semaine dans des conditions difficiles, loin des traditionnels forums souvent perçus comme trop solennels. Pour cette XVIe édition, les caractéristiques de la course restaient semblables – 5 jours de course itinérante parcourant 250 km pour un Everest de dénivelé positif, mais cette année, l’organisation a décidé de relever un tout nouveau défi : celui de devenir le premier raid étudiant français à se dérouler entièrement à l’international. L’édition Helvetia, autour des lacs suisses de la région d’Interlaken, était donc porteuse de grandes promesses. Retour au coeur de cette folle semaine.
J0 : Le calme avant la tempête
Après une dernière semaine très active de préparatifs, l’association est fin prête à accueillir les 220 concurrents à Château-d’Oex, ville depuis laquelle s’est élancé le premier tour du monde en ballon. C’est sous une pluie battante que les différentes équipes descendent à la gare et rejoignent les inscriptions. Pour se mettre en jambes, une course d’orientation dans la ville leur est proposée. Chacun la court à son rythme, avant de tester les VTTs et de les régler pour le grand départ du lendemain. Ils peuvent ensuite se reposer à l’abri dans l’espace détente, tout en dégustant des spécialités locales proposées par des producteurs de la région. Cet espace détente est par ailleurs une grande nouveauté de cette année. Assis sur des poufs multicolores, concurrents étudiants et entreprises peuvent confortablement discuter et échanger autour de la journée de course. La 1ere soirée sera l’occasion des dernières consignes pour tous les concurrents, avant une nuit peuplée de sommets enneigés et de magnifiques lacs turquoise.
J1 : Une rude entrée en matière
La 1ere étape de cette édition reliait Châteaud’Oex dans le Canton de Vaud à Schwarzsee dans le canton de Fribourg. Avec plus de 1 800 m de dénivelé positif, cette journée constituait une entrée en matière assez brutale. Le parcours commençait par la traversée d’une partie du Parc Naturel Régional Gruyère Pays-d’Enhaut, où un petit contretemps a conduit 52 équipes sur les 54 au départ à se perdre en faisant un détour d’une heure et 200 m de dénivelé et où nos concurrents ont rencontré la neige au sommet. Après ces péripéties, ils sont redescendus dans la vallée de La Gruyère et ont pu profiter de la belle vue sur le lac entre les nuages. Le CP3, 3e ravitaillement de la journée, à Charmey, a vu se tenir pour la première fois un point presse, pour permettre aux journalistes de journaux et de chaînes de télévision locaux de venir rencontrer le staff et les concurrents dans le feu de l’action d’autant plus que c’est là qu’a eu lieu l’actifun arbalète ! Pour finir, les concurrents remontaient un dernier col dans la neige pour accéder à la vallée de Schwarzsee, le Lac Noir, pour la deuxième nuit à plus de 1 000 m d’altitude.
Les équipes internationales étaient au nombre de 8 avec la Norvège, la Suède, la République Tchèque, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, la Chine et les États-Unis. Ce sont 23 concurrents venus d’ailleurs qui ont participé à cette édition historique du Raid Centrale Paris.
J2 : Des ascensions enneigées
Après une journée physiquement éprouvante, il est plus que difficile de repartir dans le froid pour tous les concurrents. Les corps et les esprits ont été durement marqués par ce terrible début de Raid. L’itinéraire de cette journée VIP conduitles équipes jusqu’à Thun, en passant par le très enneigé col de Gurnigel. De nombreux représentants des 21 entreprises partenaires de l’épreuve sont présents pour venir soutenir leurs collaborateurs. Les conditions sont légèrement plus clémentes que la veille, mais la boue reste très présente, faisant de nombreux dégâts chez les concurrents avant le check-point 1. La vue imprenable sur le lac noir est exceptionnelle, et montre aux concurrents un premier aperçu des merveilleux panoramas que la Suisse peut proposer. La montée est ensuite difficile sur les pentes enneigées de Gurnigel, et c’est avec soulagement que les équipes rallient la deuxième pause de la journée, qui sera l’occasion d’un buffet copieux au sommet. Après une longue descente en VTT, les équipes rejoignent le camp militaire pour une activité biathlon. De leur côté, et plus au calme, les représentants des entreprises profitent d’une splendide croisière sur le lac de Thun. Ils rejoignent ensuite le dîner placé du soir, au cours duquel les étudiants peuvent manger aux côtés d’une entreprise qu’ils ont envie de découvrir. Au programme de la cérémonie du soir notamment, une intervention de l’ambassade de France, et le témoignage touchant du soutien de l’édition, Edmond Plawczyk, recordman du monde de vitesse en snowboard.
Snowboardeur d’origine française installé en Suisse, Edmond Plawczyk a accepté de soutenir l’événement et de venir rencontrer les concurrents sur un check point de la première journée ainsi que lors du diner de la journée VIP. Il leur a fait passer un message très encourageant empreint de sincérité et avec le recul que son expérience lui a permis d’acquérir. Ce champion du monde de vitesse s’entraîne à Château-d’Oex, ville de départ de cette édition.
J3 : Avez-vous le sens de l’orientation ?
Après avoir passé la nuit à la base militaire de Thun (Thoune, canton de Berne), les concurrents ont commencé la journée, placée sous le signe de l’orientation, par une course d’orientation dans la ville de Thun, avant d’enchainer les épreuves d’orientation (suivi roadbook, autonomie, suivi sur carte, azimuts) dans le massif au nord du lac (Thunersee) avant de redescendre sur Interlaken pour la quatrième nuit. Beaucoup d’équipes se sont perdues mais toutes sont rentrées saines et sauves le soir après cette belle journée ! Si les 1700 m de dénivelé positif parcouru ont causé un certain nombre d’abandons, les concurrents ont pu jouir d’une vue assez dégagée sur le paysage et le lac dans la dernière partie de l’itinéraire.
Le tracé des courses d’orientation de cette édition a été réalisé par l’ancien vice-champion du monde de course d’orientation suisse Dieter Wolf. Passionné par cette discipline, il a accepté de nous aider pour cette opération délicate, et grâce à lui nos concurrents ont pu profiter de cadres magnifiques en suivant ses itinéraires tortueux.
J4 : Des lacs majestueux
Alors que les jambes commencent à se faire lourdes, c’est le moment que choisit le soleil pour montrer ses premiers véritables rayons. Le moral remonte de toute part, car la chaleur réconforte aussi bien les coureurs que les membres de l’organisation. Les concurrents partent en départ échelonné, avec les meilleurs temps qui s’élancent en première position. Ils arrivent rapidement en vue du Brienzersee et de ses magnifiques eaux turquoise. Une éco-activité leur est proposée en cette journée consacrée à l’environnement. Après avoir répondu à un questionnaire, les différentes équipes doivent prendre une photo originale avec leur écotasse. Le village d’Oberried est le théâtre d’un check-point 2 d’exception au bord du lac, au bord duquel les participants peuvent se détendre et profiter de la vue. Le dernier trail d’une dizaine de kilomètres met un point d’honneur à la journée, avant une soirée tranquille dans un luxueux camping de Brienz, encerclé par les montagnes et situé sur les berges du lac.
L’engagement environnemental du Raid est important, et fait partie des valeurs clés défendues par l’association. Parmi les nombreuses initiatives mises en place, on pourra citer l’utilisation d’écotasses, qui permet d’économiser chaque année plus de 10 000 gobelets jetables en plastique, ou encore la réalisation d’un bilan carbone sur l’année complète.
J5 : Dernier col, dernier lac, dernière étape
La dernière journée de cette édition, traditionnellement marquée par le départ de nuit, à 5 heures du matin, à la frontale, reliait les villes de Brienz et Sarnen (canton d’Obwald). Après le départ matinal, le premier check point se tenait en haut du col du Brünig (Brünigpass) où les concurrents étaient attendus pour le lever du soleil vers 6h30-7h. Ils longeaient ensuite le lac de Lungern (Lungerersee), avant d’accéder dans la vallée de Sarnen, pour l’arrivée de cette XVIe édition du Raid Centrale Paris, au bord du lac. Lors de la dernière cérémonie ont été récompensées la meilleure équipe étudiante, l’équipe 14 – Team Raid INSA-INP Toulouse, qui repartent avec quatre billets d’avion pour la destination de leur choix, mais aussi l’équipe qui a reçu le plus de votes sur le site en direct et par SMS, l’équipe 5 – les Raidz’Art ainsi que le prix fair play, remporté par l’équipe 55 – Stat Runners !
Les concurrents se réjouissent du soleil qui les accompagne Le départ à la frontale donné à 5 heures Le site en direct permettait à tous de suivre la course en live grâce aux trackers GPS que portaient chacune des équipes, et de supporter son équipe préférée. Un concours de votes par SMS était organisé, et a rencontré un grand succès puisque la première équipe a totalisé près de 2 800 soutiens.
Enfin, à l’arrivée de cette course, en tête du classement général on retrouve :
1ère place : Equipe 33 – EY
2e place : Equipe 10 – Sysnav
3e place : Equipe 21 – OP’titsuisses
Félicitations à tous ceux qui ont réussi à franchir la ligne d’arrivée de cette 16e édition et plus particulièrement aux trois équipes ci-dessus pour leur performance !
Le Raid est un projet emblématique de la vie associative de l’Ecole Centrale. Il fédère d’autres associations du campus, qui nous ont accompagné tout au long de la course : animation musicale avec la Band’à Joe, service télévisuel avec l’association NX Télévision, photographie avec Centrale Num, tout cela pour le plus grand bonheur des participants.
Pour cette 16e et première édition à l’international, le Raid Centrale Paris, malgré une météo parfois peu clémente, a su proposer à ses concurrents une épreuve exigeante, avec une organisation bien ficelée sur le plan logistique, les emmener dans un cadre merveilleux. Le sérieux de l’organisation et l’engagement environnemental ont d’ailleurs permis à l’association de conserver sa double certification ISO 9001 et ISO 14001, lors de l’audit mené un mois plus tôt. Si les concurrents retiendront de la Suisse son climat difficile, ils retiendront aussi quelques paysages lorsqu’ils daignaient se montrer : des lacs d’un bleu turquoise sur fond de sommets enneigés à plus de 4 000 m, une ambiance conviviale pendant la course et après lors des « espaces détentes » nouvellement créés. Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition du Raid Centrale Paris !
Le Raid Centrale Paris a travaillé un an pour organiser toute la course. Il est composé de 30 étudiants de deuxième année, qui sont en charge de secteurs allant de la logistique au design, et encadrent une soixantaine d’étudiants de première année. Ces premières années reprendront dans quelques semaines l’association pour organiser la XVIIe édition de l’épreuve, avec autant de réussite espérons-le !
D’ici là tenez-vous au courant de nos actualités (choix de lieu, repérages, ouverture des inscriptions) sur www.raidecp.net, notre page Facebook www.facebook.com/raidecp et twitter @raidecp ! En attendant on espère vous retrouver nombreux le samedi 24 mai sur notre stand au Challenge du » Monde des Grandes Ecoles et Universités » au Stade Charléty ! Nous vous proposerons un tournoi de tir à la corde et le traditionnel opencrêpes.
Antoine Carbonell et Antoine Comets
Responsables Communication
du Raid Centrale Paris 2014