L’état du marché de la finance depuis le début de la crise dissuade bon nombre d’étudiants de s’y spécialiser, du fait des gels des recrutements et des plans sociaux. Pourtant certains diplômés trouvent des opportunités à travers des filières de niches plébiscitées par les employeurs, telles que le Financial Risk Management ou la filière audit.
Pour les autres, le secteur de la finance regorge d’une multitude de métiers – ce qui rend d’ailleurs complexe l’explication aux étudiants de toutes les possibilités qui leurs sont offertes. Conférences métiers, rencontres avec des diplômés, forums, entretiens avec des consultants carrières, les écoles de management mettent tout en place pour informer au mieux les étudiants sur les carrières proposées en finance.
La gestion et la finance d’entreprise recouvrent les métiers :
du contrôle de gestion, c’est-à-dire le contrôle de la performance des activités, et de la finance, c’est-à-dire la gestion des flux monétaires et l’optimisation du couple rentabilité / risques. Ces métiers sont notamment : directeur administratif et financier, contrôleur de gestion, responsable comptable, trésorier, credit manager, risk manager, analyste financier, responsable investissements, chef de projet en informatique de gestion …
En 2011, 9,7 % des offres d’emplois des cadres
(recensées par APEC) ont concerné les métiers de la gestion-finance en entreprise, quatrième position derrière l’informatique, le commerce & marketing et la recherche & développement. C’est particulièrement en contrôle de gestion que les jeunes diplômés débutent, où 25 % des postes leur sont ouverts. L’autre secteur
qui se porte bien en termes d’embauche est l’audit, où presque 30 % des jeunes diplômés se dirigent malgré des salaires moins attractifs. L’audit est en effet très recherché pour poursuivre sa carrière ensuite en finance d’entreprise et garantit aux étudiants un emploi signé avant l’obtention du diplôme.
La finance de banque représente quant à elle plus de 250 métiers répartis
entre la banque de détail et la banque de financement et d’investissement. Les embauches sont privilégiées en banque de détail, pour remplacer les départs à la retraite et parce que les banques ont besoin de profils commerciaux polyvalents. La banque de détail concerne principalement des métiers commerciaux qui consistent à distribuer les produits de la banque à des clientèles diverses ; on y retrouve ainsi des chargés de clientèle, des directeurs d’agence et des responsables de marchés.
La banque de financement et d’investissement se subdivise en trois cœurs de métiers…
…(sans compter les fonctions support) : la gestion d’actifs qui accompagne les placements des acteurs économiques, la banque de marché qui consiste à négocier des valeurs, et la banque d’affaire qui guide l’investissement des acteurs économiques. On retrouve dans ces métiers des gérants de portefeuilles d’actions ou d’obligations, des ingénieurs produits, des contrôleurs en management des risques, des responsables de salles de marché, des sales, des traders, des analystes en financements structurés, des analystes financiers, des chargés d’affaires… Les doubles profils écoles de commerce-école d’ingénieurs sont plébiscités pour la structuration de produits financiers (notamment les traders). En finance de banque, les opportunités se font rares sur un marché peu florissant où les recrutements sont gelés depuis 2012. Or, la banque de financement et d’investissement est un domaine qui intéresse beaucoup d’étudiants, notamment en fusions-acquisitions qui allie stratégie et finance. Mais le secteur continue de communiquer auprès des étudiants d’écoles de commerce, pour éviter un risque de pénurie de bons profils quand le marché redeviendra favorable aux recrutements.