Les présidentes d’assos’ ont la win

Campagne de solidarité pour l’égalité femme / homme lancée par l’ONU Femmes en 2014, He For She a essaimé dans le monde entier. En France, de nombreuses antennes ont été créées dans l’enseignement supérieur.

 

Objectif : sensibilisation ! He For She a pour but  de sensibiliser et d’informer sur la question de l’égalité femme / homme. Sur les campus français, l’association a une antenne à NEOMA Business School, à KEDGE BS (campus de Bordeaux et Marseille), à Rennes School of Business ou encore à Sciences Po, l’ESSEC et SKEMA.
« Au sein de NEOMA BS Reims, nous sensibilisons les étudiants aux problématiques du sexisme dans les écoles mais également dans le monde professionnel », introduit Emmanuelle Muffat, présidente d’He For She sur le campus reimois de la business school. Chaque année, l’association investit le campus pour différents événements. « Nous organisons par exemple la Violence Awareness Week au mois de novembre : une semaine consacrée à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, décrit la présidente. L’année dernière, nous avons fait des expositions sur les violences conjugales et sur le harcèlement de rue ainsi que des ateliers de self-défense et de négociation de son salaire, pour les femmes mais aussi les hommes ».

 

Etudiantes, vous êtes les bienvenues !

Emmanuelle fait d’ailleurs de l’inclusion des hommes au sein d’He For She son cheval de bataille. « Traditionnellement, sur le campus de Reims, il y a peu d’hommes dans l’association : 5 sur 50 membres l’année dernière par exemple. Cette année, j’ai essayé de présenter l’association en axant mon discours sur notre volonté d’inclure les hommes et de l’importance de les avoir, à nos côtés, comme ambassadeurs afin d’élargir notre champ des possibles ».

 

3 questions à Romane Dujardin, présidente de l’asso Fast Rennes 

Romane Dujardin est la première femme présidente de l’association d’automobile de Rennes School of Business. Alors qu’elle craignait d’arriver dans un monde machiste, la jeune femme de 22 ans s’est fait sa place et promeut la parité dans l’association.

 

Comment es-tu entrée dans l’asso ?

C’est un joli hasard ! Au départ, je n’étais pas du tout intéressée par cette association d’automobile : je suis une catastrophe sur la route, mes amis ou ma famille n’ont pas cette passion… Mais quand l’ancien président me l’a présentée, ça m’a donné envie : en plus de l’automobile, il y a un vrai aspect caritatif puisque l’intégralité de l’argent récolté lors des événements que nous organisons est reversée à l’AMF-Téléthon.

T’es-tu sentie tout de suite légitime dans ce rôle de présidente ?

C’était difficile au début mais j’ai été élue  à la majorité en Assemblée Générale. Je suis contente car il y a pas mal de filles. L’année dernière nous étions 9 sur 25 et pour l’année 2020-2021, cela prend le même chemin. Les mentalités évoluent dans le bon sens car cette association était au départ très masculine et, depuis 4 à 5 ans, les filles sont de plus en plus intégrées. Cela montre une très belle mentalité et je souhaite vraiment conserver cet esprit.

Un message à faire passer ?

Montrer que le monde de l’automobile n’est pas forcément  machiste et qu’on peut être présidente d’une asso « plus masculine » si on est motivée et qu’on aime le côté humain. Moi je ne suis pas du tout garçon manqué, au contraire, je suis très féminine. Je n’aime pas les stéréotypes, j’aime ce côté décalé !