Largo et lui, c’est du sérieux ! Car si Olivier Bossard a appris à lire avec Tintin, c’est avec le milliardaire né sous la plume de Jean Van Hamme que le Meilleur Professeur 2019 d’HEC Paris et fan de BD devant l’Eternel, entend démocratiser la finance.
Armé de son œil d’expert, il a scruté les 21 tomes des aventures de Largo Winch, scanné toutes les vignettes et sélectionné les 42 qui lui ont servi de base pour expliquer la finance aux néophytes. Après de longs mois de rédaction il soumet son manuscrit, qu’il veut le plus didactique possible, aux Editions Dupuis, immédiatement emballées par ce concept de cross over inédit entre BD et ouvrage de finance. Le moyen idéal pour le directeur exécutif du MSc Finance (programme classé n°1 mondial pour la neuvième année consécutive au classement des Masters Finance du FT) de concilier ses deux passions. Rencontre.
Pourquoi avoir choisi HEC après une si belle carrière dans les salles de marché ?
J’ai effectivement travaillé plus de 20 ans en salle de marché en France et à l’international et je faisais déjà un peu d’enseignement en part time à HEC. Je suis passé en full time il y a 3 ans et suis désormais directeur exécutif du MSc Finance. J’ai eu la pression toute ma vie… et j’aime ça ! Alors conserver notre place de N°1 face à d’excellents concurrents internationaux est à la fois une fierté et un beau challenge.
Le + d’HEC ?
L’esprit d’entrepreneuriat. Ce mélange parfait de terrain et de théorie, entre excellence académique et mise en pratique, c’est ça, la HEC’s touch ! Dans la finance bien sûr, mais aussi dans toutes nos autres disciplines.
La finance, the place to be pour un jeune HEC ?
C’est en tout cas un challenge intellectuel incroyable. Alors que la physique et la Loi de Newton ont émergé il y a 400 ans, les théories de la finance sont, elles, très récentes. De fait, c’est un domaine où on applique tout de suite la recherche et les nouveaux modèles qu’on vient de développer C’est aussi passionnant car la finance fait cohabiter théorie et application dans un monde qui ne respecte pas les lois de la nature. On essaye de penser en théorie et en modèles alors qu’on ne peut pas tout prévoir. Car la finance n’est finalement que l’expression de la psychologie des acheteurs et des vendeurs. Il ne faut pas oublier qu’elle incarne la centrale nucléaire de l’entreprise. Car même si l’argent n’est pas le but ultime d’une entreprise ou d’une institution, c’est le nerf de la guerre, le sang qui fait battre son pouls !
L’œil d’Anne-Laure Sellier, professeur associée en marketing
London Business School, Stern Business School, Columbia : vous avez arpenté les couloirs des plus prestigieuses institutions mondiales. Quelle est la HEC’s touch qui vous a poussée à rejoindre l’école ?
« Parce qu’HEC Paris s’engage à rejoindre les dix meilleures écoles de commerce au monde. Parce qu’elle est la troisième pouponnière de PDG des Global Fortune 500. Parce que 20 % des startups créées en France ont un fondateur HEC. Enfin, parce que HEC prône l’égalité des chances. Savez-vous que 18 % de nos étudiants ont une bourse sur critères sociaux?
A 138 ans, en prétendant devenir l’une des indétrônables mondiales, HEC écrit une page critique de son histoire. N’est pas indétrônable qui veut ! Cela se travaille, et je me réjouis de contribuer à cet effort. Cela se traduit d’abord par un engagement ferme à la production de recherche de haut niveau et par un enseignement adapté aux besoins de nos étudiants. Les fruits de ce travail sont palpables : le MBA d’HEC vient d’être classé numéro 3 mondial et nos programmes en ligne croissent fortement. Alors, ça bouge vite à HEC et il s’agit de ne pas perdre le cap ! La touche HEC, à mon sens ? Un esprit résolument français insufflé par une communauté internationale avide de création de valeur. »