Assez naturellement, les diplômés de DUT sont majoritairement recrutés dans des fonctions techniques ou scientifiques opérationnelles. Les taux d’emploi sont stables et l’industrie continue à plébisciter ces profils. Les BTS pointus ne sont pas en reste.
Le DUT mène à l’emploi !
L’enquête 2013 souligne que les spécialités pour lesquelles le taux d’emploi est le plus haut sont techniques et industrielles. Ainsi, sont en emploi à plus de 90 % les diplômés en :
• Génie industriel et maintenance (GIM),
• Réseaux et télécommunications (R&T),
• Génie civil (CG),
• Génie électrique et informatique industrielle (GEII),
• Génie logistique et transport (GLT). « Pour ces spécialités, on constate que l’insertion est quasi immédiate et durable, note Mickaël Spennato, chargé d’études statistiques de l’ADIUT. Ils sont recrutés par l’industrie manufacturière. Nous avons aussi réalisé une synthèse dynamique sur les 8 dernières années d’enquêtes. Il en ressort un taux d’emploi quasi stable à 28 mois pour les DUT : 91 % pour les diplômés en 2001 et 85 % en 2010. Compte tenu de la conjoncture, on peut dire que le DUT mène à l’emploi et la demande est tirée par l’industrie ! »
8 spécialités ont un taux d’emploi en CDI supérieur à 80 % :
• Génie thermique et énergie (GTE),
• Génie civil (GC),
• Génie électrique et informatique industrielle GEII),
• Informatique (INFO),
• Génie industriel et maintenance (GIM),
• Sciences et génie des matériaux (SGM),
• Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO),
• Mesures physiques (MP),
• Réseaux et télécommunications (R&T).
L’industrie mécanique recherche des profils pointus
Un coup d’oeil sur les offres recensées dernièrement par le site Meteojob par son co-président Philippe Deljurie confirme cette tendance favorable pour les profils pointus. « Il y a des offres dans l’industrie mécanique pour la métrologie, la maintenance, des projeteurs, des monteurs, notamment dans des PME. » Cela concerne les DUT et aussi les BTS en mécanique-automatisme, en mécanique, en micro-mécanique. La Fédération des industries mécaniques a estimé qu’il y aurait 40 000 postes à pourvoir par an d’ici 2020 (en incluant les Bac +5). « On parle aussi de l’industrie de l’équipement, des machines mécaniques de précision, de l’optique, des instruments de mesure pour la santé, de l’outillage et de la maintenance. Par exemple pour des DUT en électricité, électronique, mécanique. Le secteur peine à trouver des techniciens bien formés. »
Les 113 IUT de France gèrent 685 DUT qui comptent 114 681 étudiants. Le taux de poursuite d’études après un DUT est de 81 % : en écoles d’ingénieurs, en Licence Pro, en Licence universitaire. Seuls 19 % choisissent d’entrer sur le marché du travail. Depuis 10 ans, l’ADIUT (Association des directeurs d’IUT) réalise avec le MESR une enquête sur le devenir des diplômés après un DUT et après une Licence Pro (1 400 LP étant dispensées par les IUT). L’enquête 2013 a été réalisée par Audrey Coquard (MESR), Mickaël Spennato (chargé d’études statistiques de l’ADIUT) et Michel Le Nir (alors VP de l’ADIUT et remplacé depuis par Christophe Viton Directeur de l’IUT Lyon 1 et VP de l’ADIUT). Elle a sondé 45 000 diplômés.
L’énergie aime les techniciens
Le secteur de l’énergie est lui aussi très friand de techniciens bien formés pour les fonctions de terrain. Il y a des postes à pourvoir en maintenance de réseaux de distribution, exploitation d’installations. « Ce sont des métiers qu’on ne peut ni automatiser ni délocaliser ! » insiste Philippe Deljurie.
Ne pas oublier les entreprises agricoles
Reste un domaine auquel on pense rarement : l’agriculture cherche aussi des personnes compétences pour ses coopératives ou pour des entreprises agricoles qui recrutent pour le compte de plusieurs exploitations. Les BTS agricoles avec une spécialité comme l’aquaculture, la production horticole ou animale, en viticulture, sont appréciés.
A. D-F